TABLE DES MATIÈRES

 

Actualités 4

LE DEVOIR : La ligne dure contre les étudiants : le ministre Fournier ne tolérera que quelques jours de grève – Édition du vendredi 04 mars 2005. 4

LE DEVOIR : Photo de la manifestation de Sherbrooke – Édition du vendredi 04 mars 2005. 4

LE DEVOIR : Idées : J'accuse!: Manifeste d'un étudiant désillusionné, par VINCENT LAURIN, Étudiant au cégep de Saint-Laurent - Édition du vendredi 4 mars 2005. 4

LE DEVOIR : Idées : Compressions dans le régime de prêts et bourses: de la brutalité institutionnelle, par Alexis Cossette-Trudel, Doctorant à l'UQAM  - Édition du vendredi 4 mars 2005. 5

LE DEVOIR : Photo de la manifestation du 24 février dernier - Édition du vendredi 4 mars 2005. 5

LE DEVOIR : Lettre : Fier d'être en grève, par Vincent Larouche - Édition du vendredi 4 mars 2005. 5

LA PRESSE : Le Fédération étudiante collégiale entre dans le bal : 10 000 de plus à la rue – Vendredi 04 mars 2005. 6

LA PRESSE : Photo : Julie Bouchard, présidente de la FECQ – Vendredi 04 mars 2005. 6

LA PRESSE : Bruyante manif à Sherbrooke – Vendredi 04 mars 2005. 6

LA PRESSE : Une longue grève pourrait avoir de lourdes conséquences – Vendredi 04 mars 2005. 6

LA PRESSE : Le ministre Fournier ne comprend pas : « C’est au Québec que les étudiants sont les plus favorisés au Canada – Vendredi 04 mars 2005. 6

LA PRESSE : Éditorial : Le club des privilégiés, par Katia Gagnon – Vendredi 04 mars 2005. 6

LE SOLEIL : 1ère page : Débrayages étudiants : Fournier menace d’annuler la session – Vendredi 04 mars 2005. 6

LE SOLEIL : La circonscription de Charest, Sherbrooke, noire d’étudiants – Vendredi 04 mars 2005. 6

JOURNAL DE MONTRÉAL : Manifestation étudiante à Sherbrooke – Vendredi 04 mars 2005. 6

JOURNAL DE MONTRÉAL : Opinions : L’endettement étudiant – Vendredi 04 mars 2005. 6

MÉTRO : 1ère page : 4000 étudiants chez Charest : le premier ministre avait toutefois déjà quitté pour la Belgique – Vendredi 04 mars 2005. 6

24 HEURES : Le mouvement étudiant s’amplifie -Vendredi 04 mars 2005. 6

24 HEURES : Brèves : Grève / Manifestation -Vendredi 04 mars 2005. 6

THE GAZETTE: You may lose school term, strikers told: Sherbrooke demo; Extended walkout won't be tolerated: education minister – Friday, march 04, 2005. 7

THE GAZETTE: Letters: No sympathy for Quebec students – Friday, march 04, 2005. 7

LA TRIBUNE : Manifestation : Des milliers d'étudiants au rendez-vous – Vendredi 04 mars 2005. 7

RADIO-CANADA : Les étudiants manifestent - Mise à jour le vendredi 4 mars 2005, 0 h 34 . 8

MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION : « Les cours manqués devront être repris. », Jean-Marc Fournier, Ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport – Jeudi 03 mars 2005. 8

RADIO CANADA : Le mouvement de grève étudiant prend de l'ampleur - Mise à jour le jeudi 3 mars 2005 à 10 h 02. 9

LCN : Coupes dans le régime de bourses : Grande manifestation étudiante prévue à Sherbrooke - Mise à jour: 03/03/2005 07:55. 9

CYBERPRESSE : D'ici la mi-mars : 60 000 cégépiens de plus en grève – Jeudi 03 mars 2005. 9

LA TRIBUNE : Manifestation étudiante : Les forces de l'ordre sont prêtes 9

CYBERPRESSE : Les étudiants dans les rues de Sherbrooke – Jeudi 03 mars 2005. 10

CNW : 10 000 membres de la FECQ entrent en grève - La Fédération lance l'appel clair à ses autres associations de les rejoindre, et dévoile son plan d'action – Jeudi 03 mars 2005. 10

LE DEVOIR : 1ère page : La grève étudiante s’étend – Édition du jeudi 03 mars 2005. 11

LE DEVOIR : La FECQ s'impatiente - 60 000 autres cégépiens devraient être en grève d'ici la mi-mars : Un sondage montre un appui important de la population aux revendications étudiantes - Édition du jeudi 3 mars 2005. 11

LE SOLEIL : CÉGEPS : La FECQ appelle au débrayage : le nombre d’étudiants gréviste pourrait doubler d’ici dix jours – Jeudi 03 mars 2005. 12

THE GAZETTE : College vote trips over Web – Bois de Boulogne doesn’t join strike : New referendum called after students dismiss close results as electoral fraud – Thursday, march 03, 2005. 12

LE DEVOIR : « Les mieux traités au monde » : Charest attise la colère des étudiants – La déclaration du premier ministre sur la condition étudiante l’a éloigné un peu plus des grévistes – Édition du Mercredi 02 mars 2005. 12

LA PRESSE : Les associations étudiantes ont du mal à s’entendre sur leurs revendications – Mercredi 02 mars 2005. 12

LA PRESSE : ENCADRÉ : Les associations étudiantes– Mercredi 02 mars 2005. 12

LE SOLEIL : « Les mieux traités au monde » : les étudiants rappellent Charest à l’ordre – Mercredi 02 mars 2005. 12

LE SOLEIL : Point de vue : La grève étudiante : La grève illimitée est-elle justifiable, par Nestor Turcotte, Philosophe et théologien – Mercredi 02 mars 2005. 12

LE SOLEIL : Point de vue : La grève étudiante : « Je suis riche et je ne le savais pas … », par Guillaume MIchaud – Mercredi 02 mars 2005. 12

LE SOLEIL : Point de vue : La grève étudiante : Le beau risque nécessaire, par Alexandre Shields, étudiant en journalisme – Mercredi 02 mars 2005. 12

JOURNAL DE MONTRÉAL : Grève étudiante : la session d’hiver repoussée à l’automne ? – Mercredi 02 mars 2005. 12

JOURNAL DE MONTRÉAL : Grève étudiante : la session d’hiver repoussée à l’automne ? : UQAM : décision bientôt – Mercredi 02 mars 2005. 12

24 HEURES : Le collège Maisonneuve en grève - Mercredi 02 mars 2005. 13

MÉTRO : Volonté de dialogue des étudiants ? – Mercredi 02 mars 2005. 13

THE GAZETTE : Semester won’t bel ost : activist – « There’s no risk and there won’t be one » – Wednesday, march 02, 2005. 13

THE GAZETTE : Tale of 2 CEGEPs: Vanier, St-Laurent a study in contrast: students at English colleges are less politically active, some observers say – Wednesday, march 02, 2005. 13

THE GAZETTE : PHOTO: Student demo in front of CEGEP de St-Laurent – Wednesday, march 02, 2005. 13

MÉTRO : Jean Charest  tient aux baisses d’impôt : Il s’agit du « gros bon sens », selon le premier ministre - Mardi 1er mars 2005. 13

MÉTRO : Jean Charest : « Les étudiants québécois sont les mieux traités au monde »- Mardi 1er mars 2005. 13

24 HEURES: « Les étudiants québécois sont les mieux traités au monde » Jean Charest - Mardi 1er mars 2005. 13

LE DEVOIR : Les étudiants québécois sont « les mieux traités du monde » dit le premier ministre – Édition du mardi 1er mars 2005. 13

LE DEVOIR : Charest commande des baisses d’impôt à son ministre des Finances– Édition du mardi 1er mars 2005. 13

LA PRESSE : L’ASSÉ, cette nouvelle venue / Les mieux traités – Mardi 1er mars 2005. 13

LA PRESSE : Grève étudiante : dans les coulisses : Les étudiants sur le pied de guerre – Mardi 1er mars 2005. 13

LA PRESSE : Grève étudiante : dans les coulisses : Photo : Une petite partie du Conseil de guerre au cégep de Limoilou à Québec – Mardi 1er mars 2005. 13

LA PRESSE : Grève étudiante : dans les coulisses : Les dessous de la grève – Mardi 1er mars 2005. 14

LA PRESSE : Grève étudiante : Photo : Pancartes – Mardi 1er mars 2005. 14

LA PRESSE : Grève étudiante : dans les coulisses : Fournier invite la CASSEE – Mardi 1er mars 2005. 14

LA PRESSE : Forum : Justifiée, la grève ? Oui : Et ce n’est qu’un début … – Mardi 1er mars 2005. 14

LA PRESSE : Forum : Justifiée, la grève ? Non : d’abord dégeler les droits de scolarité – Mardi 1er mars 2005. 14

LE SOLEIL : Les étudiants de Québec rejettent la grève – Mardi 1er mars 2005. 14

LE SOLEIL : « Les mieux traités au monde », estime Charest – Mardi 1er mars 2005. 14

LE SOLEIL : Hausse des frais afférents à l’Université Laval : les étudiants cèdent – Mardi 1er mars 2005. 14

RADIO-CANADA : Les étudiants québécois sont «les mieux traités du monde» - Mise à jour le lundi 28 février 2005, 19 h 22 . 14

RADIO-CANADA : La mobilisation étudiante se poursuit - Mise à jour le lundi 28 février 2005 à 6 h 30. 15

LE DEVOIR : Les étudiants en grève veulent aussi rencontrer le ministre Fournier - Édition du lundi 28 février 2005. 15

LA PRESSE : Grève étudiante générale illimitée : beaucoup d’action en vue – Lundi 28 février 2005. 16

LE SOLEIL : Étudiants en grève : deux semaine de manifs en vue – Lundi 28 février 2005. 16

24 HEURES : Plan d’action des étudiants – Lundi 28 février 2005. 16

MÉTRO : Charest aura de la visite jeudi – Lundi 28 février 2005. 16

JOURNAL DE MONTRÉAL : Opinions : Le dictionnaire de Jean Cournoyer : Dilemme : Les risques d’une grève illimitée – Lundi 28 février 2005. 16

JOURNAL DE MONTRÉAL : Les étudiants montrent les dents à Charest – Lundi 28 février 2005. 16

THE GAZETTE : Editorial : It’s time for students to be reasonable – Monday, february 28, 2005. 16

THE GAZETTE: Students take on Charest with strike, marches and TV spot – Monday, February 28, 2005. 16

LA PRESSE : Coupures en éducation : La FEUQ lance une campagne de pub télé – Dimanche 27 février 2005. 16

JOURNAL DE MONTRÉAL : Opinions : Le combat des idées : Les demandes étudiantes sont-elles [dé]raisonnables ? OUI, par Norma Kozhaya, Économiste à l’Institut économique de Montréal – Dimanche 27 février 2005. 17

JOURNAL DE MONTRÉAL : Opinions : Le combat des idées : Les demandes étudiantes sont-elles [dé]raisonnables ? NON, par Pier-André Bouchard, Président de la Fédération étudiante universitaire du Québec – Dimanche 27 février 2005  17

JOURNAL DE MONTRÉAL : Opinions : Le combat des idées : L’humeur de la rue – Dimanche 27 février 2005. 17

RADIO-CANADA : Nouvelle coalition étudiante provinciale - Mise à jour le samedi 26 février 2005, 12 h 27 . 17

LE DEVOIR : Pas de solutions dans la violence : Fournier pose ses conditions au règlement du dossier des prêts et bourses - Édition du vendredi 25 février 2005. 18

LA PRESSE : À Bas le nouveau régime de prêts et bourses (1ère page) – Vendredi 25 février 2005. 20

LA PRESSE : Les étudiants en grève : plus de 30000 ont amorcé le mouvement hier – Vendredi 25 février 2005. 20

LA PRESSE : Les associations – Vendredi 25 février 2005. 20

LA PRESSE : Pas que des heureux – Vendredi 25 février 2005. 20

LE SOLEIL : Fournier veut calmer les étudiants – Vendredi 25 février 2005. 20

JOURNAL DE MONTRÉAL : Les étudiants bloquent la rue Sainte-Catherine en plein heure de pointe – Vendredi 25 février 2005. 20

JOURNAL DE MONTRÉAL : Fournier se dit prêt à discuter d’argent / Le PQ appuie les étudiants – Vendredi 25 février 2005  20

LE DROIT : Les professeurs pourraient imiter les étudiants en débrayage - Vendredi 25 février 2005. 20

LA VOIX DE L’EST : Les étudiants participent massivement au scrutin : Le cégep paralysé par la grève – Vendredi 25 février 2005. 20

24 HEURES : 30000 étudiants en grève illimitée (1ère page) – Vendredi 25 février 2005. 21

24 HEURES : 33000 étudiants en grève illimitée – Vendredi 25 février 2005. 21

MÉTRO : Études : coupures dénoncées (1ère page) – Vendredi 25 février 2005. 21

MÉTRO : Fournier tend la main aux étudiants– Vendredi 25 février 2005. 21

THE GAZETTE : March marks beginning of strike : Associations claim 30000 are out – Hummer targeted for « Kyoto » chant as protesters stream past – Friday, february 25, 2005. 21

THE GAZETTE : March marks beginning of strike : PHOTO – Friday, february 25, 2005. 21

THE GAZETTE : Fees and debts in centres of higher learning – Friday, february 25, 2005. 21

THE GAZETTE : Let’s talk – only nobody gets hurt, minister says – Fournier holds out hope of “imaginative” ways to restore funding – Friday, february 25, 2005. 21

RADIO-CANADA: Jean-Marc Fournier tend la main aux étudiants - Mise à jour le jeudi 24 février 2005 à 23 h 22. 22

RADIO-CANADA : Grève étudiante de 30 000 élèves au Québec - Mise à jour le jeudi 24 février 2005 à 14 h 29. 22

LCN : Grève générale illimitée: Le PQ appuie les étudiants - Mise à jour: 24/02/2005 11h19. 22

RADIO-CANADA : Plus de 30 000 étudiants en grève - Mise à jour le jeudi 24 février 2005 à 11 h 18. 23

LCN : Éducation : Grève générale illimitée pour 30 000 étudiants - Mise à jour: 24/02/2005 09h19. 23

LE DEVOIR : Prêts et bourses : Québec et les étudiants reprennent le dialogue : une première rencontre avec le nouveau ministre de l’Éducation aura lieu demain, jour de grève – Édition du Mercredi 23 février 2005. 24

LA PRESSE : En bref : Le mouvement de grève d’étudiants prend de l’ampleur - Mercredi 23 février 2005. 24

LE SOLEIL : Grève des étudiants : le mouvement s’accentue - Mercredi 23 février 2005. 24

MÉTRO : Près de 25 000 étudiants en grève demain - Mercredi 23 février 2005. 24

24 HEURES : Grève des étudiants - Mercredi 23 février 2005. 24

JOURNAL DE MONTRÉAL : L’ADQ appuiera les étudiants d’ils déclenchent une grève générale - Mercredi 23 février 2005. 24

LCN : Éducation : Près de 25 000 étudiants en grève jeudi - Mise à jour: 22/02/2005 10h10. 24

RADIO-CANADA : Grève des étudiants jeudi - Mise à jour le mardi 22 février 2005 à 7 h 48. 24

LE DROIT : Pauline Marois en Outaouais : Marois vient haranguer les étudiants - Le mardi 22 février 2005. 24

LA TRIBUNE : Coupure de 103 millions $ Les étudiants du Collège en grève jeudi - Le mardi 22 février 2005. 25

LA PRESSE : 25000 étudiants et collégiens en grève illimitée dès jeudi : des milliers d’autres pourraient emboîter le pas - Mardi 22 février 2005. 25

LA PRESSE : 25000 étudiants et collégiens en grève illimitée dès jeudi : des milliers d’autres pourraient emboîter le pas - PHOTO - Mardi 22 février 2005. 25

LE SOLEIL : Cégeps et universités : 25000 étudiants en grève dès jeudi : les cégeps de Sainte-Foy, Lévis-Lauzon et F.X.-Garneau se prononceront dans les prochains jours - Mardi 22 février 2005. 25

CNW : L'AGECVM, en route vers la grève générale illimitée – Lundi 21 février 2005. 25


 

Actualités

Article, 1ère page

Article 2ème partie

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Je suis tout à fait opposé aux récentes coupes dans le système d'éducation, qui tentent de corriger un problème de financement en ciblant les mauvaises personnes, celles qui n'ont déjà pas les moyens de payer. Je comprends et appuie même cette revendication légitime et nécessaire de mes confrères étudiants. Malgré tout, j'accuse.

J'accuse l'exécutif de mon association étudiante (l'AE du cégep de Saint-Laurent) et son entourage d'avoir mené une campagne de propagande unilatérale et de désinformation en faveur de la grève. J'ai toujours été plutôt sceptique face à l'idée d'une grève générale illimitée, mais la façon dont le tout a été orchestré m'a profondément révolté et m'a résolument convaincu de ma position. Nous avons été harcelés par la publicité, et aucun message n'affichait des propos modérés qui auraient mené les étudiants à se poser des questions sur la pertinence d'une action aussi radicale, qui auraient fait appel à leur sens critique et à leur jugement plutôt qu'à leur aptitude à suivre celui qui parle le plus fort.

Certes, des débats ont été organisés, et quelques-uns en ont profité pour exprimer timidement leurs réticences. Aussi ces discussions ont-elles été principalement le théâtre de la prolifération de pensées naïves et terriblement simplistes sur le monde politique en général et le diabolique gouvernement Charest, et ce, au détriment d'une véritable confrontation d'idées.

J'ai vu de mes propres yeux des prospectus émis par une association étudiante quelconque qui annonçaient clairement la privatisation totale de l'éducation d'ici quelques années, résultat des dernières coupes, qui ne seraient évidemment que le prélude à une réforme draconienne et antidémocratique. Je ne veux pas généraliser non plus : tous les militants que j'ai entendus n'étaient pas aussi bornés. Même que certains avaient des arguments valables et censés qui, sans que je sois toujours d'accord, me permettaient de croire qu'ils avaient fait un choix de position éclairé et réfléchi. Ce qui m'inquiète davantage, c'est que la très grande majorité des étudiants qui ont voté en faveur de la grève ne savent probablement pas dans quoi ils se sont vraiment embarqués.

Des suggestions

Les étudiants revendiquent l'annulation de la coupe de 103 millions dans le régime de prêts et bourses mais ne proposent aucune solution pour améliorer le financement d'un réseau d'éducation relativement mal en point. Pas question d'accepter un dégel des frais de scolarité tel qu'envisagé par le Parti libéral, une solution qui ne ciblerait plus seulement les moins nantis.

Les étudiants ont le droit de descendre dans la rue pour se faire entendre, mais il est également de leur devoir d'amener des suggestions afin de compenser leurs exigences. L'éducation est un droit, mais il est impossible de concilier la gratuité scolaire totale et des institutions collégiales et universitaires à la fine pointe dans un monde où l'argent de pousse pas dans les arbres. Engagés émotivement dans leur cause, les meneurs des mouvements radicaux comme la CASSEE, à laquelle le cégep de Saint-Laurent est affilié, semblent utiliser la conjoncture actuelle comme prétexte pour engager un véritable combat épique contre le système, y voyant là une lutte des classes comme celles qui ont animé l'ère industrielle. Or on ne vit pas d'utopies.

Je critique abondamment, d'accord, mais j'ai aussi mes torts dans cette affaire. Les membres des divers exécutifs, malgré leur attitude qui m'a déplu, ont le mérite de s'impliquer activement dans leur milieu politique afin de prendre part aux changements qui nous touchent tous en tant qu'étudiants. Avec l'équivalent de plus de 30 heures de cours par semaine dans un programme d'études exigeant, j'ai d'autres préoccupations que de militer pour faire valoir mon point de vue, à raison ou à tort. Ce qui est décrit ci-dessus n'est que le récit de ce que j'ai vu et vécu ces dernières semaines. La grève générale illimitée a été votée au cégep de Saint-Laurent à 63 % avec un taux de participation avoisinant les 30 %. La démocratie est pour moi une valeur fondamentale à laquelle je crois fermement et, bien que j'en accepte les décisions, je me suis senti trahi par elle.

La déclaration du premier ministre Jean Charest stipulant que les étudiants québécois sont «les mieux traités au monde» commande une prise de conscience au sein de la société québécoise sur la portée réelle des mesures proposées par son gouvernement.

Comment un gouvernement ayant promis de ne pas hausser les frais de scolarité peut-il, par la porte d'en arrière, en arriver à une mesure aussi draconienne ayant un impact aussi dur sur la vie des étudiants ? Il ne s'agit pas seulement de malhonnêteté intellectuelle, il s'agit bel et bien d'une extorsion.

Il est facile de taper sur les étudiants et sur les jeunes. Les dispositions dérogatoires dans le monde syndical en sont un bel exemple. Aujourd'hui, c'est toute une génération qui verra son endettement passer du simple au double en l'espace de quelques jours. Du simple au double ! Comment cela peut-il nous sembler acceptable ? On parle ici de plusieurs dizaines de milliers de dollars par étudiant, et ce, avant même qu'il n'ait commencé sa vie active.

La plupart des salariés sont prêts à descendre dans la rue pour une augmentation de 2 ou 3 % ou pour des questions d'accès à la permanence. Si ces revendications nous semblent collectivement justes, pourquoi alors ne pas nous insurger face à une coupe équivalant grosso modo à une baisse de revenu d'environ 10 à 15 % en dix ans pour les futurs travailleurs que nous sommes ? Il s'agit d'une baisse de revenu due au remboursement que nous devrons faire, non pas pour des dépenses liées à l'acquisition d'objets de luxe, non ! Tout simplement parce que nous devrons rembourser notre accessibilité universelle à l'éducation au gouvernement du Québec. Nous devrons payer Québec pour nous être formés afin de rendre notre société compétitive sur le plan national et international face aux grandes multinationales.

Pourtant, si le gouvernement coupait des dizaines de milliers de dollars par personne dans les régimes de retraite ou en santé, notre réaction ne serait-elle pas celle des étudiants aujourd'hui, c'est-à-dire l'affrontement ?

On compare souvent les frais de scolarité des étudiants du Québec à ceux des étudiants de l'Ontario. Bien sûr, en Ontario, les frais de scolarité sont plus élevés. Mais si on compare les frais de scolarité, il faut également comparer la situation des étudiants ontariens à la sortie de l'université. En effet, les salaires de ces étudiants sont également beaucoup plus élevés que ceux des étudiants québécois à la sortie de l'université. Cette situation permet aux étudiants ontariens de rembourser leurs dettes beaucoup plus facilement.

Solidarité

Je crois que les Québécois devraient se solidariser avec les étudiants pour contrer les mesures excessives de ce gouvernement, non seulement parce qu'il a renié presque tous ses engagements électoraux mais aussi parce qu'il sape pernicieusement notre caractéristique de société distincte, l'accessibilité universelle et le droit à l'éducation pour tous. Nous devons nous interroger sur le précédent que tente d'imposer le premier ministre. Si le gouvernement peut aussi facilement changer les paramètres socioéconomiques d'un pan entier de la société, sans rupture de la paix sociale, qu'arrivera-t-il à nos retraités quand ils deviendront un «poids excessif» pour le gouvernement du Québec ? Qu'arrivera-t-il à tous les autres segments de la société dont on pourra désormais modifier facilement, instantanément et en profondeur les assises socioéconomiques ? On voit comment le même scénario pourrait se répéter pour chaque caractéristique qui fait du Québec une société distincte.

Pendant ce temps, alors qu'il coupe 103 millions de dollars en éducation, M. Charest est prêt à dépenser le milliard supplémentaire en coûts qu'occasionnerait l'implantation de son projet de CHUM à Outremont par rapport à l'emplacement du 1000, rue Saint-Denis. M. Charest est prêt à verser un milliard de dollars pour un projet qui plaît aux amis du Parti libéral et, pour ce faire, il se dit obligé de couper l'aide aux étudiants. Comprenez-vous bien que les étudiants doivent payer Québec pour lui donner une image de technopole futuriste à partir de laquelle il pourra affirmer que les travailleurs québécois sont qualifiés ?

Il ne s'agit pas du combat des seuls étudiants, il s'agit de notre combat à tous contre un gouvernement qui, derrière les mots, touche directement à l'essence même de la société québécoise et à sa spécificité.

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Montréal, le 27 février 2005

Étudiant à l'UQAM, je ne peux cacher ma fierté d'être en grève ce matin. Ma génération, qu'on dépeint si souvent comme individualiste, apolitique et cynique, s'unit aujourd'hui pour protéger l'un de nos biens les plus précieux: l'éducation.

Après les syndicats, les écologistes et les groupes sociaux, c'est au tour des étudiants de se tenir debout face au bulldozer libéral qui s'acharne à détruire nos acquis collectifs. Nous ne nous battons pas seulement pour nous mais pour les générations à venir. Il faudra encore beaucoup d'efforts pour récupérer, tout en évitant un dégel des frais de scolarité, les 103 millions que le gouvernement a retranchés de l'aide financière aux études. La première étape était la grève générale illimitée, et nous l'avons franchie avec succès.

Je lève donc mon chapeau à tous mes camarades de classe !

Article

Photo

Article

LA PRESSE : Une longue grève pourrait avoir de lourdes conséquences – Vendredi 04 mars 2005

Article

LA PRESSE : Le ministre Fournier ne comprend pas : « C’est au Québec que les étudiants sont les plus favorisés au Canada – Vendredi 04 mars 2005

Article

Éditorial

Article, 1ère page

Article 2ème partie

Article

Articulet

Lettre

Article

Article

Entrefilet 1

Entrefilet 2

THE GAZETTE: You may lose school term, strikers told: Sherbrooke demo; Extended walkout won't be tolerated: education minister – Friday, march 04, 2005

ALLISON LAMPERT, The Gazette; CP contributed to this report

March 4, 2005

Education Minister Jean-Marc Fournier warned CEGEP students yesterday not to endanger their academic year through an indefinite strike.

"It's important to tell the students, in the firmest way possible, we won't be giving out cheap diplomas," Fournier said at a news conference yesterday.

"All the missed classes will have to be made up."

Fournier addressed his message to students at more than 18 CEGEPs that plan to hold strike votes this month. Yesterday, the Federation etudiante collegiale du Quebec, which represents 60,000 CEGEP students, urged its member colleges to vote in favour of a strike.

Also yesterday, about 3,000 university and CEGEP students marched through the streets of Sherbrooke to Premier Jean Charest's riding office to protest against a move by his Liberal government to cut $103 million from education bursaries.

The premier was at a conference in Belgium yesterday.

Currently, about 48,000 students at 17 colleges are on strike.

Quebec has 48 CEGEPs with a total of about 149,000 students.

The striking students are boycotting classes. Protests have also included putting mice in cabinet ministers' offices and breaking down the door of a hotel where Charest was meeting with his caucus.

Fournier couldn't say how long the students would have to remain on strike to jeopardize their winter session.

He did urge them to show restraint.

"If they want to do a one- or two-day strike to show us a message, fine, we get the message," he said.

"I am not prepared to recognize an extended strike."

Fournier questioned why students in the province with the lowest tuition fees for higher education are on strike. Quebec taxpayers spend more than $13,000 per CEGEP student.

"We don't want this strike to turn into a complete waste of taxpayers' money," he said.

Legally, CEGEPs must hold two semesters, with 82 days of instruction each. On top of that, teachers get an additional five days at the end of the semester to hand in exam marks.

And the winter semester - which ends between mid- and late May, depending on the CEGEP - can be extended only to June 15, because of teachers' collective agreements. So students walking out for two weeks or more could have problems.

"There would have to be an agreement with the teachers to extend the session," said Caroline Tessier, spokesperson for the Federation des CEGEPs.

Although CEGEP teachers have said they morally support the students, they are unlikely to agree to work after June 15, one union member said.

But unlike what Fournier said, missed classes can be made up through projects, for example, said the teachers' union member, who spoke on condition of anonymity.

More class time could be lost because CEGEP staff are dissatisfied with their negotiations for a new contract. CEGEP teachers, support staff and professionals are now deciding whether to go on strike.

"This spring will be a whole mess in the colleges," the teachers' union member said.

THE GAZETTE: Letters: No sympathy for Quebec students – Friday, march 04, 2005

Letter

La Tribune, Sherbrooke

Comme promis, des milliers d'étudiants provenant de partout dans la province ont entrepris à Sherbrooke jeudi après-midi une manifestation de contestation aux coupures de 103 millions $ dans le régime de prêts et bourses.

Avec une demi-heure de retard et par un froid de canard, ils ont envahi les rues de la ville à partir du Collège de Sherbrooke pour se rendre au bureau du premier ministre Jean Charest.

Des étudiants de Montréal, Québec et d'ailleurs au Québec, en plus de ceux du Collège de Sherbrooke manifestaient bruyamment dans la joie. Les slogans dénonçant les politiques du gouvernement Charest étaient abondamment utilisés.

Le tout se déroulait sous la surveillance des policiers de Sherbrooke. Ils ont emprunté les rues Terrill, Saint-François, King Ouest, Wellington Nord, Frontenac, Belvédère, pour revenir sur le King Ouest vers le bureau du député de Sherbrooke.

Pendant leur marche, des arrêts symboliques avaient été prévus. Par exemple, les manifestants se sont arrêtés devant une succursale de la SAQ, au centre-ville sur la rue King Ouest. Ils ont tenu un «sit-in» 103 secondes avant de repartir.

Lorsqu'ils passaient devant les bureaux gouvernementaux provinciaux, les manifestants étaient encouragés par des employés syndiqués de la fonction publique québécoise pencarte à la main.

Le premier ministre du Québec n'était pas présent pour les accueillir puisqu'il se trouve à Bruxelles pour assister à une conférence sur le fédéralisme.

RADIO-CANADA : Les étudiants manifestent - Mise à jour le vendredi 4 mars 2005, 0 h 34 .

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Entre 3000 et 4000 étudiants en grève ont marché dans les rues de Sherbrooke, avant de se rendre devant le bureau de circonscription du premier ministre Jean Charest.

Ils répondaient à l'appel de la Coalition de l'Association syndicale pour une solidarité étudiante élargie (CASSEE).

Les étudiants du secteur collégial, venus de tous les coins du Québec, réclament que le gouvernement du Québec revienne sur sa récente décision de transformer 103 millions de dollars de bourses d'études en prêts.

Les associations étudiantes déplorent que beaucoup de jeunes terminent leurs études avec de lourdes dettes à rembourser.

Ils tiennent, du même coup, à rappeler au gouvernement que le programme de prêts et bourses est en général un recours pour les étudiants les moins nantis.

Le bureau de Jean Charest était fermé jeudi. Le premier ministre est en ce moment en Belgique, où il participe au forum des fédérations.

Appel à la grève générale

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Le mouvement étudiant s'étend maintenant à 100 000 étudiants, et pourrait continuer à prendre de l'ampleur.

Une semaine après le débrayage de quelque 8000 étudiants, la FECQ, qui représente 60 000 cégépiens, a lancé jeudi un appel à la grève générale.

Selon la FECQ, Jean Charest demeure sourd aux appels répétés des étudiants et de leurs représentants.

Le ministre Fournier ne comprend pas

Le ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier, a déclaré qu'il était paradoxal que les étudiants choisissent de faire la grève pour dénoncer une baisse de l'accessibilité à l'éducation. Il a également prévenu les étudiants que tous les cours devraient être repris.

En réplique, la présidente de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), Julie Bouchard, a admis qu'il était déplorable que le ministre passe en mode menace plutôt qu'en mode solution. Elle a ajouté que la grève allait se poursuivre.

http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Index/nouvelles/200503/03/008-greve-fecq-maj.shtml

Montréal, le 3 mars 2005 — Le ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport, M. Jean-Marc Fournier, a réagi aujourd’hui à la décision des étudiantes et étudiants d’intensifier le mouvement de grève illimitée. Il s’est dit surpris de la rapidité avec laquelle les associations étudiantes mettent en œuvre des moyens lourds étant donné l’ouverture dont il a fait preuve dès sa nomination et la sensibilité qu’il a manifestée concernant la question de l’endettement.

Le ministre a précisé ce qui suit : « Comme je l’ai dit aux représentantes et représentants des associations étudiantes, je suis ouvert au dialogue et désire ardemment que nous poursuivions nos efforts respectifs pour favoriser l’accès aux études. Toutefois, en recourant à la grève générale illimitée, les étudiantes et étudiants se privent de l’accès à l’éducation qu’ils réclament. Ils envoient également un message contradictoire à l’ensemble des contribuables québécois, qui consacrent environ 11 000 $ par année de leurs impôts à la scolarisation de chacun d’entre eux. »

Le ministre a tenu à réaffirmer que chaque cours manqué devra être repris et qu’il n’y aura pas de diplôme à rabais. Par ailleurs, il met en garde les étudiantes et étudiants contre les effets d’une grève qui pourrait mettre en péril leur session. « Je réaffirme ma volonté de collaborer à la recherche de solutions qui favoriseront l’accès aux études », a conclu M. Fournier.

Source : Stéphane Gosselin, Attaché de presse du ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport - (418) 644-0664

La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) appuie le mouvement de grève étudiant déclenché il y a une semaine par 50 000 étudiants de cégep et d'université à l'appel de la Coalition de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante élargie (CASSEE).

La FECQ a le doigt sur la gachette

Les dirigeants de la FECQ, qui représentent 60 000 étudiants de cégep, doivent lancer aujourd'hui un appel au déclenchement d'une grève générale illimitée.

Selon la FECQ, Jean Charest demeure sourd aux appels des étudiants et de leurs représentants au sujet du réaménagement de 103 millions de dollars décrété par l'ex-ministre de l'Éducation Pierre Reid dans le programme des bourses d'études.

Si les membres de la FECQ devaient débrayer, c'est plus de 110 000 étudiants qui se retrouveraient en grève générale illimitée dans la province. Une douzaine de cégeps sont actuellement en grève générale illimitée, en plus d'une quinzaine de facultés universitaires.

Les étudiants dans les rues de Sherbrooke

Afin d'accentuer la pression sur le gouvernement québécois, plusieurs milliers d'étudiants s'apprêtent à manifester aujourd'hui devant le bureau de circonscription du premier ministre Charest, à Sherbrooke.

Les mouvements étudiants québécois réclament que le gouvernement du Québec revienne sur sa récente décision de transformer 103 millions de dollars de bourses d'études en prêts dans le programme d'aide financière aux étudiants.

Les associations étudiantes, qui déplorent que beaucoup de jeunes terminent leurs études avec de lourdes dettes à rembourser, tiennent du même coup à rappeler au gouvernement Charest que le programme de prêts et bourses est en général un recours qui vise les étudiants les moins nantis.

Pour accéder à la vidéo : http://www.radiocanada.ca/nouvelles/Index/nouvelles/200503/03/004-greve-fecq.shtml

La colère des étudiants vis à vis le gouvernement Charest prend de l'ampleur au Québec.

Aujourd'hui, 60 000 étudiants de la la Fédération étudiante collégiale du Québec (FEUQ) devraient se joindre aux 50 000 déjà en grève.

Une importante manifestation se tiendra par ailleurs cet après-midi devant les bureaux de Jean Charest à Sherbrooke. On attend des milliers de manifestants.

La Coalition de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante élargie est l'organisatrice de l'événement. Elle regroupe 30 associations étudiantes.

Les étudiants ont déjà lancé un ultimatum au gouvernement Charest pour qu'il annule sa réforme sur l'aide financière aux étudiants. D'autres manifestations sont prévues dans les prochains jours.

Les étudiants s'opposent à la conversion de 103 millions de dollars de bourses en prêts. En avril dernier, le prêt étudiant est passé de 2400$ à 4700$ tandis que le montant de la bourse fondait de 2600$ à 300$.

La FEUQ évalue que l'endettement d'un étudiant au baccalauréat passera ainsi de 13 000$ à 21 500$.

Presse Canadienne, Montréal

La grogne étudiante a le vent en poupe au Québec. Aujourd'hui, la Fédération étudiante collégiale du Québec pourrait appeler ses 60 000 membres à se joindre au mouvement de grève; déjà, plus de 50 000 étudiants sont en grève.

Selon ce qu'a appris «Le Devoir», trois associations affiliées à la Fédération disposent déjà de mandats à cet effet: Baie-Comeau, Edouard-Montpetit, à Longueuil, et Rosemont, à Montréal. Il ne serait pas étonnant que la quasi-totalité des 60 000 étudiants affiliés à cette fédération soient en grève d'ici le 16 mars.

Rappelons que les étudiants sont en butte à la conversion de 103 millions $ de bourses en prêts par le gouvernement. En avril dernier, le prêt étudiant était passé de 2400 $ à 4700 $ tandis que le montant de la bourse fondait, passant de 2600 $ à 300 $. Résultat: d'après la Fédération étudiante universitaire du Québec, l'endettement d'un étudiant au baccalauréat est passé de 13 000 $ à 21 500 $.

Claude Plante, La Tribune, Sherbrooke

Les services d'ordre sherbrookois sont prêts à intervenir si la manifestation des étudiants, jeudi après-midi dans les rues de la ville de Sherbrooke venait par dégénérer.

On attend environ 3000 étudiants pour une marche qui partira vers 14h du Collège de Sherbrooke et qui se rendra au bureau de Jean Charest, député de Sherbrooke et premier ministre du Québec.

Ce sera l'occasion pour les grévistes d'exprimer leur mécontentement et leur désir de voir un changement dans le monde de l'éducation par des actions créatives et festives, note un communiqué du mouvement étudiant.

La manifestation sera encadrée par les policiers de Sherbrooke, mais advenant un débordement, une équipe de la Sûreté du Québec sera prête à intervenir.

On précise du côté de la police que leur présence n'a qu'un but préventif et non répressif.

On se rappelle qu'une manifestation étudiante avait tourné au vinaigre, il y a quelques semaines. Des actes de vandalisme et de violence avaient été perpétrés par un groupe de manifestants en colère au château Montebello, en Outaouais, où se tenait un caucus libéral.

Presse Canadienne, Sherbrooke

Plusieurs centaines d'étudiants doivent manifester aujourd'hui, dans les rues de Sherbrooke, la ville comprise dans la circonscription représentée par le premier ministre Jean Charest.

Par ailleurs, la Fédération étudiante collégiale du Québec pourrait appeler ses 60 000 membres à se joindre au mouvement de grève; déjà, plus de 50 000 étudiants ont lancé un débrayage.

Il semble que trois associations affiliées à la Fédération disposent déjà de mandats à cet effet: Baie-Comeau, Édouard-Montpetit, à Longueuil, et Rosemont, à Montréal. Il ne serait pas étonnant que la quasi-totalité des 60 000 étudiants affiliés à cette fédération soient en grève d'ici le 16 mars.

D'autre part, des étudiants des collèges de Maisonneuve et Marie-Victorin, à Montréal, de Valleyfield et de Saint-Jérôme pourraient se joindre au mouvement à leur tour.

Rappelons que les étudiants sont en butte à la conversion de 103 millions $ de bourses en prêts par le gouvernement. En avril dernier, le prêt étudiant était passé de 2400 $ à 4700 $ tandis que le montant de la bourse fondait, passant de 2600 $ à 300 $. Résultat: d'après la Fédération étuiante universitaire du Québec, l'endettement d'un étudiant au baccalauréat est passé de 13 000 $ à 21 500 $.

La manifestation de Sherbrooke débutera cet après-midi à 14 heures, devant le Collège de Sherbrooke, rue Parc.

 MONTREAL, le 3 mars /CNW Telbec/ - La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) a lancé, ce matin, un appel clair à ses associations pour qu'elles entrent en grève générale, et qu'elles mettent tout en oeuvre pour obtenir, à l'image de ses trois associations en grève à partir d'aujourd'hui, des mandats forts pour assurer ce moyen de pression "devenu incontournable en raison de l'obstination gouvernementale dans le dossier des coupures de 103 M $ en bourses aux étudiants les plus pauvres du Québec".

"Le moment est venu, pour tous les étudiants du Québec, d'exprimer clairement au gouvernement, leur opposition ferme face à cette décision injuste, irresponsable et totalement dénuée de sens", a résumé la présidente de la FECQ, Julie Bouchard, en conférence de presse. Les résultats des assemblées générales tenues hier au Cégep de Rosemont et au Collège Edouard- Montpetit traduisent bien la rage des étudiants face à cette mesure qui mobilisera au cours des jours à venir, des milliers d'autres étudiants de tout le Québec. A Rosemont, les cégépiens ont voté à 84 % en faveur de la grève, tandis qu'à Edouard-Montpetit, l'adhésion de 77 % des étudiants démontre aussi à quel point les associations membres de la FECQ sont prêtes à entrer dans le bal. A Baie-Comeau, les étudiants sont en grève également, aujourd'hui et demain, mais la possibilité que d'autres jours de grève s'ajoutent n'est pas écartée.

Avec ses 60 000 membres, la FECQ ajoutera progressivement ce poids dans la balance du nombre maximum de grévistes étudiants à atteindre, au cours des deux prochaines semaines. Le 16 mars prochain, la dernière association membre de la FECQ à tenir son vote, par référendum, clôturera le total des cégépiens représentés par la Fédération à être en grève. La conférence de presse d'aujourd'hui a permis, notamment, de dévoiler à la presse l'agenda des assemblées générales à venir, nombreuses durant la semaine du 7 mars, ainsi que le plan d'action détaillé que la FECQ déploiera au courant des prochains jours.

"Depuis presque un an, toutes les autres mesures pour faire entendre raison au gouvernement, ont été mises en oeuvre. On demande au ministre une annonce officielle à l'effet qu'il y aura une réduction du plafond de prêt de 103 millions au prochain budget. a précisé Julie Bouchard dans cet autre appel ferme destiné à Jean-Marc Fournier.

La FECQ dénonce vertement les propos "complètement déconnectés de la réalité" que le Premier ministre Charest a prononcés cette semaine, en déclarant que les étudiants québécois étaient parmi les plus choyés au monde. "On appelle ça jeter de l'huile sur un feu déjà bien allumé. Ca illustre aussi à quel point l'obstination du Premier ministre à reconnaître les faits peut conduire ce gouvernement à des décisions aussi nocives pour la jeunesse québécoise, et pour le Québec à venir".

Les étudiants ont été assez patients maintenant ils sont prêts à passer à l'action", a conclu la présidente de la FECQ.

Renseignements: Julie Roy, attachée de presse- FECQ, Bur.: (514) 396-3320, Cell.: (514) 562-3321, www.fecq.org

Photo 1ère page

Louise-Maude Rioux Soucy

Avec déjà plus de 50 000 étudiants en grève, majoritairement sous la bannière de la CASSEE, la grogne étudiante a le vent en poupe au Québec. Cette colère généralisée ne pourra que gagner en légitimité aujourd'hui avec la décision de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) d'appeler officiellement ses 60 000 membres à se joindre au mouvement de grève.

Lassée d'attendre une invitation à négocier qui ne vient pas, la présidente de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), Julie Bouchard, invitera ce matin, à Montréal, toutes ses associations affiliées à faire le nécessaire pour décrocher des mandats de grève fermes, selon ce qu'a appris Le Devoir.

Sur le terrain, trois associations affiliées à la FECQ avaient déjà obtenu de tels mandats effectifs aujourd'hui, soient celles de Baie-Comeau, d'Édouard-Montpetit et de Rosemont. Symptôme de la colère des étudiants, ces trois cégeps, forts de 10 000 étudiants, ne sont pas des établissements reconnus pour prendre part traditionnellement à de tels mouvements.

En butte à la conversion de 103 millions de dollars de bourses en prêts par le PLQ, les associations étudiantes, toutes allégeances confondues, semblent en effet être de plus en plus nombreuses à favoriser la grève pour forcer le nouveau ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier, à sortir de son mutisme.

Même si on ne veut présumer de rien, on estime dans les couloirs de la FECQ que les mandats de grève seront décrochés massivement par ses associations collégiales. Selon nos informations, on peut vraisemblablement s'attendre à ce que la quasi-totalité des 60 000 étudiants affiliés à la FECQ soient en grève d'ici le 16 mars.

Un plan d'action sur six semaines sera d'ailleurs dévoilé ce matin par Mme Bouchard afin d'arrimer les efforts de chaque association. Outre des actions politiques, la FECQ envisage d'établir un campement permanent à Montréal le 7 mars. Une campagne d'entartage de 103 étudiants sous les fenêtres des bureaux de Jean Charest et un méchoui seront également au menu cette semaine-là.

Loin d'être en reste, la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) continuait elle aussi à engranger des mandats de grève hier. «On commence à trouver que ça prend du temps. Le ministre Fournier a eu le temps de regarder ses dossiers, de consulter ses fonctionnaires. Le ministre Séguin avait dit que l'argent était là, ça devrait pourtant être simple à régler», a dit son président, Pier-André Bouchard-St-Amant.

Fortes d'un total de 230 000 membres, la FEUQ et la FECQ se retrouveront le 16 mars pour une manifestation nationale d'envergure. D'ici là, les étudiants ont bien l'intention de poursuivre leurs moyens de pression, peu importe leurs allégeances.

Aujourd'hui par exemple, la CASSEE organise à Sherbrooke une grande manifestation devant les bureaux de Jean Charest. Elle invite également les Québécois à épingler un carré rouge à leur poitrine en signe de solidarité avec le mouvement étudiant.

Toutes les associations exigent du gouvernement Charest qu'il revienne sur sa décision de retrancher 103 millions à l'aide financière. En avril dernier, le prêt étudiant était passé de 2400 $ à 4700 $ tandis que le montant de la bourse fondait comme peau de chagrin, passant de 2600 $ à 300 $. Résultat : la FEUQ estime que l'endettement d'un étudiant au baccalauréat est alors passé de 13 000 $ à 21 500 $.

Appui de la population

Les étudiants ne seront pas seuls au front. Accueilli comme un véritable baume hier, un sondage mené la semaine dernière par la firme Léger Marketing pour le compte de la FEUQ montre en effet que le mouvement étudiant peut compter sur le soutien de la population québécoise dans sa quête des 103 millions perdus.

Dans le document dont Le Devoir a obtenu copie, pas moins de 71 % des Québécois se disent défavorables à la décision du gouvernement Charest de réduire de 103 millions la somme allouée aux bourses des étudiants pour les transformer en prêts. Cet appui grimpe à 76 % chez ceux qui ont des enfants de moins de 18 ans et ceux qui ont une formation universitaire.

Chez les 18 à 24 ans, c'est à 83 % que les sondés se sont dits en désaccord avec cette politique alors que c'est dans une proportion de 88 % que les étudiants ont rabroué cette décision. À l'inverse, seuls 34 % des plus de 65 ans et 32 % des retraités jugent que la décision du gouvernement était judicieuse.

Pour le président de la FEUQ, c'est un signe de plus que le gouvernement Charest ne pourra pas ignorer, lui qui a déjà fait volte-face sous la pression du public dans des dossiers comme ceux du Suroît et des écoles privées juives. «Quand les trois quarts des Québécois disent qu'une décision est irresponsable, le gouvernement n'a pas le choix de prendre en compte ce que pensent les Québécois, surtout s'il veut se faire réélire», a commenté Pier-André Bouchard-St-Amant.

Ce sondage a été réalisé auprès de 1000 Québécois âgés de plus de 18 ans au moyen d'entrevues téléphoniques réalisées du 23 au 27 février 2005. La marge d'erreur est de 3,4 %, et ce, 19 fois sur 20.

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THE GAZETTE : College vote trips over Web – Bois de Boulogne doesn’t join strike : New referendum called after students dismiss close results as electoral fraud – Thursday, march 03, 2005

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Point de vue

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THE GAZETTE : Tale of 2 CEGEPs: Vanier, St-Laurent a study in contrast: students at English colleges are less politically active, some observers say – Wednesday, march 02, 2005

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LE SOLEIL : Hausse des frais afférents à l’Université Laval : les étudiants cèdent – Mardi 1er mars 2005

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Jean Charest dans la publicité télévisée de la FEUQ pour dénoncer les compressions dans le programme d'aide financière aux étudiants

Le premier ministre Jean Charest a déclaré, lundi, que les étudiants québécois étaient « les mieux traités au monde ». Près de 40 000 étudiants québécois sont actuellement en grève pour protester contre les compressions de 103 millions de dollars dans le programme d'aide financière aux étudiants décrétées par le gouvernement Charest.

Le premier ministre Charest a fait valoir que les frais de scolarité étaient d'environ 5000 $ en Ontario, alors qu'ils sont en moyenne de 1600 $ au Québec. « Cela représente un avantage d'un demi-milliard de dollars par année pour les étudiants du Québec », a-t-il dit.

M. Charest a affirmé qu'en dépit des compressions, le régime québécois de prêts et bourses demeurait le plus généreux d'Amérique du Nord. Il a également souligné que des mesures destinées à aider les familles monoparentales étaient en place, de même qu'un programme de remboursement proportionnel au revenu.

Le premier ministre a assuré que son gouvernement restait ouvert au dialogue avec les leaders étudiants, à la condition « qu'ils renoncent à la violence ». Selon lui, les actes de violence perpétrés par un groupe de manifestants en colère, il y a deux semaines, au château Montebello, en Outaouais, « sont inacceptables aux yeux des Québécois ».

 

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La Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) lance aujourd'hui une publicité télévisée pour dénoncer les compressions au programme de prêts et bourses.

Le message, qui sera diffusé pendant trois semaines, coûtera plus de 66 000 $ à la FEUQ. Il s'agit d'une première dans l'histoire de l'organisation.

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La FEUQ exige que le gouvernement Charest recule dans sa décision de transformer 103 millions de dollars de bourses en prêts étudiants. Elle rappelle que les étudiants qui ont recours à l'aide financière aux études sont les moins nantis.

La FEUQ assure que cette publicité ne vise pas à redorer son image après les incidents violents survenus lors d'une manifestation au caucus libéral, à Montebello, il y a deux semaines. Des manifestants avaient alors entrepris de défoncer une porte du Château Montebello à l'aide d'un bélier.

En outre, la FEUQ n'écarte pas l'idée de déclencher une grève générale, mais elle estime que l'initiative est prématurée pour le moment.

Les étudiants lancent un avertissement

Les représentants de 30 associations étudiantes, réunis au sein de la nouvelle Coalition de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (CASSÉE), ont lancé un avertissement au gouvernement Charest au terme de leur congrès tenu au cégep de Limoilou, à Québec, en fin de semaine.

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Ils ont adopté un plan d'action commun, qui comporte une manifestation nationale dans la circonscription du premier ministre Jean Charest, à Sherbrooke, jeudi prochain. Une autre manifestation d'envergure est prévue le 12 mars à Montréal.

De plus, un bidonville sera créé sur les terrains de l'Assemblée nationale, le 7 mars, afin d'illustrer les effets de l'endettement étudiant. Ces moyens de pression doivent culminer le 14 mars lorsqu'une journée d'occupation sera organisée à la grandeur de la province.

Les délégués étudiants réclament en outre une rencontre avec le nouveau ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier. Les étudiants préviennent qu'ils vont multiplier les actions si on ne les entend pas.

Près de 40 000 étudiants de cégeps et d'universités du Québec sont actuellement en grève, à l'appel de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ). Cette association étudiante est concurrente de la FEUQ et de son équivalente au niveau collégial, la FECQ.

Guillaume Bourgault-Côté

Après la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) et la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), c'est maintenant au tour de la Coalition de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante élargie (CASSEE) de demander une rencontre avec le nouveau ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier, cette fois pour négocier une entente susceptible de mettre fin à la grève générale illimitée des étudiants, déclenchée la semaine dernière par quelque 40 000 d'entre eux en protestation contre la conversion de 103 millions de dollars de bourses en prêts.

Réunies hier à Limoilou, les 30 associations étudiantes rassemblées sous le chapeau de la CASSEE pour la durée de la grève ont lancé un ultimatum au gouvernement, en plus d'adopter un plan d'action commun. Les militants demandent à Québec «d'annuler la réforme de l'aide financière» en plus de réinvestir immédiatement les 103 millions transformés. Sept manifestations sont prévues au cours des deux prochaines semaines pour faire passer ce message.

Parallèlement, une équipe représentant les étudiants en grève a été mise sur pied pour aller négocier avec le ministre Fournier. Émanant de l'ASSE (à la base de la CASSEE), cette démarche est plutôt inhabituelle : l'association plus radicale critique en effet régulièrement la FEUQ pour son penchant aux solutions négociées, qui sont perçues par Xavier Lafrance, secrétaire général de l'ASSE, comme des «ententes au rabais» où le gouvernement «fixe ses conditions».

La semaine dernière, la FEUQ et la FECQ, interlocuteurs habituels du gouvernement -- et qui ne sont pas en grève actuellement--, ont d'ailleurs obtenu une rencontre avec le remplaçant de Pierre Reid pour lui demander de reconvertir les prêts en bourses. La rencontre s'est déroulée au moment même où les autres étudiants entraient en grève.

L'initiative de la CASSEE est donc particulière, mais Xavier Lafrance croit que le rapport de force est assez bon pour «espérer négocier d'égal à égal avec le gouvernement». «C'est la CASSEE qui mène le mouvement de grève actuellement, dit-il. Nous sommes ouverts à ce que des associations membres de la FEUQ ou de la FECQ embarquent dans la grève, mais ça va se faire selon une règle absolue : celle de la démocratie directe. Nous sommes redevables envers les associations qui sont en grève, et celles-ci seront consultées» si une entente survient, promet-il.

Il a été impossible de joindre le bureau du ministre Fournier, hier, pour connaître ses intentions envers la demande de la CASSEE.

De son côté, la FEUQ ne veut pas faire de «guerre de drapeau», selon les mots de son président Pier-André Bouchard, joint hier après le congrès de la Fédération en Abitibi-Témiscamingue. La FEUQ encourage plutôt ses «associations à se voter des mandats de grève. C'est un moyen d'action qui doit se concrétiser». Car si la rencontre avec le ministre Fournier a été jugée «encourageante», elle «n'a pour l'instant rien apporté de concret», dit M. Bouchard.

En attendant, la FEUQ entend continuer à faire monter la pression. Elle le fera notamment au moyen d'une publicité télévisée, qui entrera en ondes aujourd'hui. Ayant coûté quelque 66 000 $, elle a été conçue «pour montrer aux Québécois pourquoi on est rendu là et quels impacts auront les compressions de 103 millions».

Article – 1ère page

Article (suite)

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Entrefilet

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Opinion

Entrefilet

Editorial

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Caroline Touzin, La Presse

Après avoir organisé une manifestation qui a tourné au vinaigre durant le caucus libéral à Montebello la semaine dernière, la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) lancera demain une campagne de publicité télévisée, a appris La Presse.

Son message: le gouvernement Charest doit renoncer à diminuer de 103 millions de dollars les bourses accordées aux étudiants les plus pauvres.

Cette action médiatique n'est pas une tentative de redorer l'image de la fédération nationale, assure son président, Pier-André Bouchard.

Et ce, même si la publicité sort quelques jours après la manifestation qui a fait une dizaine de blessés chez les étudiants et une quinzaine du côté des forces de l'ordre. M. Bouchard a d'ailleurs promis au nouveau ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier, de ne plus organiser d'actions violentes, lors de sa première rencontre avec lui jeudi dernier.

Endetté de 29 000 $

La campagne publicitaire télévisée, une première dans l'histoire de la FEUQ, a été planifiée en janvier dernier. Dans une pub de 30 secondes, on voit quatre étudiants expliquant tour à tour dans une phrase choc les conséquences de leur endettement (29 000 $ dans l'un des cas) sur leur avenir.

On se retrouve ensuite à l'Assemblée nationale, où le premier ministre Jean Charest promet de faire de l'éducation «une priorité de tous les jours». La publicité se termine avec la comédienne et cinéaste Micheline Lanctôt qui s'adresse à M. Charest pour lui demander de rendre aux étudiants «leurs 103 millions». Elle rappelle du même coup que trois Québécois sur quatre sont contre cette coupe, selon un sondage Léger Marketing réalisé en novembre dernier.

Les raisons

«L'objectif de la publicité est d'expliquer aux Québécois de 40 ans et plus les raisons derrière les actions des étudiants membres de la FEUQ ces derniers mois», affirme M. Bouchard. Les gens âgés de 40 à 60 ans sont les moins convaincus des revendications des étudiants, a révélé le même sondage Léger Marketing. C'est pourquoi la FEUQ a choisi quelqu'un de cette tranche d'âge pour leur en parler.

La publicité, réalisée par des étudiants en communications de l'Université Concordia, sera diffusée durant au moins trois semaines à Radio-Canada, CBC Montréal, LCN, TVA Sherbrooke et TVA Québec. Elle a coûté 66 000 $, dont la moitié a été déboursée par la FEUQ et l'autre par cinq associations membres de la fédération nationale.

Grève

Le début de la diffusion, explique M. Bouchard, coïncide avec le début de la grève générale illimitée amorcée par plus de 30 000 cégépiens et étudiants, bien que ce mouvement ne soit pas organisé par la FEUQ, mais par la Coalition de l'Association pour une solidarité syndicale élargie (CASSEE). La CASSEE est formée d'associations membres de l'ASSE, la section radicale du mouvement étudiant (20 000 membres), et d'associations non membres, le temps de la grève.

Pendant qu'une trentaine d'associations étudiantes de la CASSEE sont réunies en congrès en fin de semaine à Québec pour planifier cette grève, la FEUQ tient son propre congrès en Abitibi-Témiscamingue. La FEUQ a répété maintes fois la semaine dernière qu'elle n'écartait pas la grève mais qu'elle la trouvait prématurée pour l'instant. La FEUQ représente 170 000 étudiants au Québec.

OUI

NON

Humeur

Environ 80 représentants de diverses associations étudiantes du Québec, non affiliées à la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) ou à la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), se réunissent ce week-end au Cégep de Limoilou pour jeter les bases d'une nouvelle coalition provinciale.

Les délégués auront notamment à déterminer le mode de fonctionnement du futur regroupement.

L'objectif est de donner plus de poids au front commun formé par les étudiants, qui affrontera le gouvernement Charest sur deux points principaux. On discutera donc revendications et moyens de pression.

Xavier Lafrance, porte-parole de cette nouvelle Coalition, explique que le retour des 103 millions de dollars de bourse transformés en prêts n'est pas suffisant. La Coalition se battra donc pour que Québec laisse tomber sa réforme de l'aide financière aux études.

Xavier Lafrance, Coalition de l'Association pour une solidarité étudiante élargie (CASSÉE)

Sans cela, comment s'assurer que les 103 millions de dollars seront récurrents et qu'ils seront investis aux bons endroits?questionne Xavier Lafrance. Comment s'assurer, également, que les bourses vont revenir et que les prêts vont diminuer? s'interroge-t-il.

Quant au réseau collégial, la Coalition s'oppose à sa décentralisation et à l'élaboration de ses programmes en fonction des besoins de l'entreprise privée.

La Coalition souhaite parvenir à une grève générale illimitée des tous les étudiants du Québec.

Une rencontre avec le ministre de l'Éducation Jean-Marc Fournier est prévue la semaine prochaine.

 

Marie-Andrée Chouinard, Tommy Chouinard

Les violents événements de Montebello ont fortement déplu au nouveau ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier, qui a profité d'un premier «bon contact» avec les fédérations étudiantes hier pour poser ses conditions à la résolution du problème de l'endettement étudiant: pas de solutions dans l'affrontement.

Les étudiants, qui ont manifesté longuement hier dans les rues de Montréal, craignent la négociation d’une «entente à rabais» par les fédérations étudiantes. «Tant qu’on n’aura pas de solution concrète, on ne se laissera pas leurrer par un remaniement ministériel», dit un de leurs porte-parole.

Jacques Nadeau

«Je ne pourrai pas faire mon travail de recherche de solutions avec [les fédérations étudiantes] si elles choisissent la voie de la violence», a indiqué hier M. Fournier à l'issue d'une rencontre avec la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) et la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ). «Sinon, ça ne sera plus un dossier d'éducation, ça va être un dossier de sécurité publique.»

Le ministre de l'Éducation, qui rencontrait la presse pour une première fois depuis son arrivée en poste, a insisté plus d'une fois sur la nécessité d'évacuer la violence afin de faire place à la recherche de solutions. «Pour l'avenir, si on veut avoir de bonnes relations, il faudrait s'assurer qu'il n'y ait pas de blessés», a-t-il indiqué. «Quelque blessé que ce soit, je n'en veux pas.»

Quelques instants plus tard, la FEUQ faisait amende honorable et reconnaissait à mots à peine couverts la maladresse des événements de la semaine dernière à Montebello. «Des actions violentes, il n'y en aura plus d'organisée par la FEUQ», a indiqué hier après-midi son président, Pier-André Bouchard, devant les bureaux du ministre des Finances, Michel Audet. «On a vu que ç'a profondément choqué les Québécois. Tenez pour acquis que ça ne se reproduira plus sous notre bannière.»

La brusquerie -- peu commune aux actions orchestrées par la FEUQ et la FECQ -- avait en effet surpris tout le monde au caucus des députés libéraux, là où des blessés se dénombraient tant d'un côté de la barrière que de l'autre. Condamnée par plus d'un, cette opération avait pourtant bel et bien été menée de telle sorte que «ça brasse et que ça fasse réfléchir les députés», nous a-t-on expliqué en coulisses.

 

Alors que les regroupements ont affirmé jongler avec l'idée du dépôt d'une plainte en déontologie policière pour dénoncer le recours à la brutalité -- une option qui n'a pas encore été exécutée --, c'est plutôt vers les étudiants que les critiques se sont dirigées depuis.

Outre ce bélier utilisé pour tenter de forcer la porte de l'hôtel et les équipements de protection portés par les manifestants de la première ligne, des agents médicaux avaient été dépêchés sur place pour soigner les bosses et plusieurs des étudiants avaient été prévenus d'une éventuelle escalade de l'agressivité, avec un seul objectif en tête : «Tout faire pour entrer dans la place.»

La FEUQ, qui a promis que l'épisode sera unique, ne regrette toutefois pas le choix de cette stratégie. «On l'a fait, on l'assume parce que c'était nécessaire», a expliqué M. Bouchard hier. «Cela dit, ce n'était pas dans nos traditions, et on comprend que l'action ait été condamnée par beaucoup de monde», y compris le ministre Fournier, qui n'aurait pas apprécié que les étudiants aient «braqué» les députés présents à Montebello.

 «Le préalable incontournable pour trouver des solutions, c'est la communication et pas la confrontation», a répété Jean-Marc Fournier, qui se dit «sensible à la question de l'endettement» et qui veut «travailler avec les étudiants à trouver des solutions» tout en mettant le cap sur le prochain budget.

Cette réouverture du dialogue n'a pas rassuré les étudiants, qui n'ont pas entendu la promesse d'un retour de ces 103 millions transformés de bourses en prêts. «Même s'il y a eu un premier bon contact [hier] matin, il n'y a pas d'argent sur la table», a expliqué Pier-André Bouchard, entouré d'une centaine d'étudiants venus manifester devant les bureaux du ministre Audet. «Il y a un changement de ton au cabinet du ministre de l'Éducation, mais ce ne sont pas des bonnes paroles qui vont faire cesser la grogne sur les campus.»

Pendant que la FECQ et la FEUQ en étaient à récolter des mandats de grève un peu partout au Québec, cette grogne se concrétisait en mouvement de grève générale illimitée hier pour quelque 33 000 étudiants principalement alliés à la CASSEE (Coalition de l'ASSE élargie), un regroupement d'étudiants non associés aux fédérations étudiantes les plus larges. «La FECQ-FEUQ ne nous représente pas», pouvait-on d'ailleurs lire sur une bannière placée devant les délégués de la CASSEE, qui ont eux aussi convoqué la presse hier pour distinguer leurs revendications de celles des fédérations.

 «Nous ne voulons pas seulement le réinvestissement de 103 millions de dollars», a expliqué Xavier Lafrance, porte-parole de la CASSEE, qui regroupe des associations membres de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSE) de même que des associations indépendantes. «Nous voulons aussi le retrait de la réforme de l'aide financière aux études, le tout dans une perspective de gratuité scolaire.»

Ces étudiants, qui ont ensuite manifesté longuement dans les rues de Montréal à coups de centaines, craignent la négociation d'une «entente à rabais» par les fédérations étudiantes. «Tant qu'on n'aura pas de solution concrète, on ne se laissera pas leurrer par un remaniement ministériel qui dit : "Nouveau visage égale nouvelle politique"», a ajouté M. Lafrance.

Pendant ce temps, à la seconde journée du caucus présessionnel du Parti québécois à Joliette, les députés de l'opposition y allaient hier de leurs interprétations à propos du début de la grève.

 «Je crois que les étudiants qui ont utilisé tous les moyens disponibles jusqu'à maintenant sont sans doute légitimés d'arriver à utiliser un tel moyen pour se faire entendre. Ils ont notre appui», a affirmé la critique en matière d'éducation, Pauline Marois, n'encourageant toutefois pas les milliers d'autres à emboîter le pas au mouvement. «Mais je n'inciterai pas à la grève et au débrayage.»

Mme Marois, qui demande au gouvernement Charest d'annuler les compressions de 103 millions à l'aide financière, a par ailleurs joint sa voix à celles qui ont condamné les événements de Montebello, en Outaouais. Elle reconnaît toutefois au passage les causes de cette «exaspération» : «Ils ont écrit au ministre, rencontré les députés, fait des pétitions et des manifestations. Alors, je comprends leur exaspération.»

Le chef de l'opposition, Bernard Landry, a appuyé la cause des étudiants mais exprimé des réserves quant au moyen utilisé pour faire pression auprès du gouvernement. «Nous appuyons leurs revendications, ça ne veut pas dire leurs moyens», a-t-il affirmé. «Qu'ils s'occupent de leurs moyens, mais qu'ils soient assurés qu'ils ont notre sympathie totale quant aux objectifs qu'ils poursuivent.»

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Entrefilets

Louis Lafortune, Le Droit

Les 350 professeurs du cégep de l'Outaouais songent eux aussi à imiter les étudiants de Montréal qui ont débrayé hier.

Sans contrat de travail depuis trois ans, les professeurs discuteront de moyens de pression au cours des prochaines semaines et pourraient débrayer à leur tour.

« Nous sommes en période de consultation avec nos membres jusqu'au 17 mars. Nous discuterons d'un mandat de grève et des négociations. Notre convention collective est échue depuis trois ans et les négociations n'avancent pas », a expliqué Jacqueline Lacasse, vice-présidente du Syndicat des enseignantes et des enseignants du Collège de l'Outaouais, affilié à la Fédération nationale des enseignants du Québec (FNEEQ).

Mme Lacasse a précisé que s'il y a débrayage, il ne s'agira pas de grève illimitée.

« Ce qui est proposé en ce moment, ce sont trois demi-journées de grève. Mais ce n'est pas encore décidé et nous sommes en période de réflexion. »

Hugo Meunier, La Voix de l'Est, GRANBY

Les étudiants du cégep de Granby Haute-Yamaska ont décidé d'emboîter le pas à d'autres établissements à travers la province, en se prononçant hier en faveur de la grève par une majorité de près de 200 voix.

Quelques minutes avant la fin du dépouillement des voix, les bulletins de vote, répartis en deux piles sur une table, parlaient déjà d'eux-mêmes.
Au total, 600 étudiants ont coché oui à la question «Êtes-vous en faveur d'une grève générale et immédiate?», contre 408 en désaccord.

Sur une population étudiante d'environ 1450 cégépiens, 1015 collégiens se sont présentés aux urnes avant-hier et hier, à l'occasion d'un vote secret tenu à l'auditorium. «On ne pensait pas que les gens participeraient autant», a admis, surprise, la présidente du comité exécutif de l'association étudiante, Jessica Blanchette.
Les votes ont été compilés en présence d'une dizaine de scrutateurs sélectionnés parmi les étudiants.
Pour l'exécutif, les résultats du vote auront été un suspense jusqu'à la fin. «On était sûrs que c'était plus serré que ça, à 50/50», a souligné Jessica Blanchette.

Dès lundi

La veille, les membres de l'exécutif avaient proposé aux quelque 600 étudiants réunis en assemblée générale d'attendre l'aval d'au moins 10 cégeps avant de suivre le mouvement. En cas de grève, l'exécutif avait aussi suggéré la date du 14 mars pour ouvrir les hostilités.

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Jean-Marc Fournier.

Le nouveau ministre de l'Éducation du Québec, Jean-Marc Fournier, a rencontré les représentants des fédérations étudiantes universitaires et collégiales.

Il s'est entendu avec les deux organisations, qui représentent 270 000 étudiants, pour discuter de solutions liées à leurs revendications, sans fournir d'échéancier précis.

Le ministre Fournier a seulement souligné que toute nouvelle mesure devrait respecter la capacité financière du gouvernement.

Les étudiants exhortent le gouvernement Charest de revenir sur sa décision de transformer en prêts 103 millions de dollars de bourses.

30 000 étudiants

Cette rencontre survient au moment où quelque 30 000 étudiants, qui font partie d'une autre association, entreprennent une grève.

Cinq cégeps et collèges participent au mouvement, appuyés par plusieurs associations facultaires et modulaires de l'Université du Québec à Montréal et de l'Université de Montréal.

Les 400 membres de l'Association étudiante d'Anthropologie de l'Université de Montréal, les pionniers du mouvement, sont déjà en grève depuis le 21 février.

Ces étudiants protestent également contre notamment la décision du gouvernement du Québec de transformer 103 millions de dollars de bourses en prêts étudiants.

Le PQ appuie les grévistes

Le Parti québécois appuie les revendications des étudiants de cégeps et d'universités qui viennent de déclencher la grève.

La critique de l'opposition officielle en matière d'éducation, Pauline Marois, estime que les étudiants ont raison de recourir à ce moyen de pression à la suite des compressions imposées par le gouvernement Charest au régime de prêts et bourses.

Pauline Marois demande au ministre Fournier de réinvestir les 100 millions de dollars que son gouvernement a amputés au régime de prêts et bourses.

Pendant ce temps, une centaine d'étudiants manifestent à la Place Émilie-Gamelin, au centre-ville de Montréal.

Le ministre Jean-Marc Fournier souhaite que la contestation étudiante ne soit pas marquée par des actes de violence.

 

Le nouveau ministre de l'Éducation du Québec, Jean-Marc Fournier, a rencontré les représentants des fédérations étudiantes universitaires et collégiales.

Il s'est entendu avec les deux organisations, qui représentent 270 000 étudiants, pour discuter de solutions liées à leurs revendications, sans fournir d'échéancier précis.

Les étudiants exhortent le gouvernement Charest de revenir sur sa décision de transformer en prêts 103 millions de dollars de bourses par année.

Cette rencontre survient au moment où quelque 30 000 étudiants, qui font partie d'une autre association, entreprennent une grève.

Le ministre Jean-Marc Fournier souhaite que la contestation étudiante ne soit pas marquée par des actes de violence.

30 000 étudiants

Cinq cégeps et collèges participent au mouvement, appuyés par plusieurs associations facultaires et modulaires de l'Université du Québec à Montréal et de l'Université de Montréal.

Les 400 membres de l'Association étudiante d'Anthropologie de l'Université de Montréal, les pionniers du mouvement, sont déjà en grève depuis le 21 février.

Ces étudiants protestent également contre notamment la décision du gouvernement du Québec de transformer 103 millions de dollars de bourses en prêts étudiants.

Les étudiants tiendront une manifestation Place Émilie-Gamelin, au centre-ville de Montréal.

(PC) – Le Parti québécois appuie les étudiants qui débrayent pour protester contre les politiques du gouvernement Charest.

 «Je n'incite pas à la grève et au débrayage, mais je comprends leur exaspération et en ce sens, ils ont notre appui», a déclaré jeudi la porte-parole de l'opposition péquiste dans les dossiers d'éducation, Mme Pauline Marois, députée de Taillon.

Mme Marois a rappelé, en conférence de presse, que les étudiants ont utilisé, en vain jusqu'à maintenant, tous les moyens pour tenter de faire changer d'opinion le gouvernement libéral. Ce dernier a fait passer la majeure partie de l'aide financière aux études sous forme de prêts remboursables, ce qui cause un endettement additionnel de 103 millions de dollars pour les étudiants.

Les étudiants ont écrit au ministre, ont rencontré les députés, ont rempli des pétitions, ont organisé des manifestations, toujours sans convaincre le gouvernement de changer de politique, a rappelé Mme Marois.

La députée de Taillon a condamné la violence qui a caractérisé certaines manifestations étudiantes, mais reconnaît le bien-fondé des demandes des étudiants. «Je comprends leur exaspération et ils ont notre appui», a-t-elle dit.

D'ailleurs, Mme Marois insiste pour que le nouveau ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier, réinvestisse les 103 millions de dollars qui ont été coupés dans le programme de bourses.

Ministre de l'Éducation

Elle lui fixe aussi un certain nombre de défis que le titulaire du portefeuille de l'Éducation devra remplir «afin de prouver que l'Éducation constitue vraiment une priorité pour son gouvernement».

M. Fournier devra notamment s'assurer que le prochain budget du ministre des Finances, Michel Audet, réinvestisse les 350 millions de dollars additionnels promis par les libéraux en éducation, en plus des coûts réguliers du système.

M. Fournier devra en outre, selon l'opposition péquiste, s'entendre avec les enseignants qui sont sans contrat de travail depuis juin 2003, poursuivre la réforme de l'éducation mise en place il y a trois ans et réinvestir les 375 millions de dollars requis par le réseau universitaire.

Par contre, le ministre Fournier devra renoncer à deux engagements pris par le Parti libéral, et qui auraient des effets néfastes, croit la députée de Taillon. Le gouvernement doit renoncer à son projet d'introduire l'enseignement de l'anglais dès la première année du primaire et doit mettre fin à son projet de créer un ordre professionnel des enseignants.

La députée Marois invite aussi le gouvernement Charest à statuer sur le renouvellement de la clause dérogatoire qui permet l'enseignement religieux dans les écoles. L'opposition péquiste ne s'est pas encore prononcée officiellement dans ce dossier, mais penche vers la position adoptée par le Conseil national du Parti québécois, qui a demandé il y a 10 jours qu'on ne renouvelle pas la clause dérogatoire pour favoriser l'enseignement de la religion. À cet égard, plusieurs favorisent plutôt l'instauration de l'enseignement culturel des religions à l'école.

Quelque 33 000 cégépiens et universitaires du Québec déclencheront officiellement une grève générale illimitée cet après-midi.

Jusqu'à présent, seulement quatre cégeps participent au mouvement, appuyés par quatre associations facultaires et modulaires de l'Université du Québec à Montréal.

Les 400 membres de l'Association étudiante d'Anthropologie de l'Université de Montréal sont déjà en grève.

Les étudiants protestent contre certaines orientations et décisions du gouvernement du Québec, dont la transformation de 103 millions de dollars de bourses en prêts étudiants.

Les étudiants tiendront une manifestation Place Émilie-Gamelin, au centre-ville de Montréal. D'autres associations étudiantes pourraient grossir le mouvement de grève enclenché par celles des cégeps du Vieux-Montréal, de Saint-Laurent et du Collège de Sherbrooke.

La grève coïncide avec une rencontre entre le nouveau ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier, et les représentants des deux plus grandes associations étudiantes, la Fédération étudiante universitaire du Québec et la Fédération étudiante collégiale du Québec.

Le PQ appuie les étudiants

L'opposition officielle à Québec appuie la grève des étudiants. La critique officielle du Parti québécois, Pauline Marois, juge que les étudiants ont raison de recourir à ces moyens de pression à la suite des compressions dans le régime de prêts et bourses.

Le PQ demande au nouveau ministre de l'Éducation de réinvestir dans le programme les sommes que le gouvernement a retranchées au budget de l'an dernier.

Les étudiants des collèges et universités ont déclenché ce matin une grève générale illimitée.

Une quinzaine d'associations étudiantes, représentant 30 000 étudiants, font partie du mouvement de grève. Les groupes qui débrayent sont principalement à l'UQAM et à l'Université de Montréal, mais d'autres associations étudiantes pourraient emboîter le pas.

Ce matin, les deux plus importantes fédérations étudiantes ont rencontré le ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier. Rien n'a filtré des réunions.

Toutefois, le ministre ainsi que les représentants de la Fédération étudiante universitaire et de la Fédération étudiante collégiale doivent commenter en début d'après-midi.

À 16h, les étudiants doivent manifester au centre-ville de Montréal et devant l'Assemblée nationale à Québec.

Ils réclament que le gouvernement Charest revienne sur sa décision de transformer 103 millions de dollars de bourses en prêts.

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Entrefilet

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24 HEURES : Grève des étudiants - Mercredi 23 février 2005

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Près 25 000 élèves de différents cégeps et universités du Québec déclencheront une grève générale illimitée dès jeudi.

Les étudiants veulent ainsi protester contre les compressions de 103 millions de dollars dans le régime de prêts et bourses du gouvernement du Québec, qui a décidé de verser cette somme sous forme de prêts plutôt que de bourses.

Quatre associations de l'Université du Québec à Montréal cesseront d'aller à leurs cours, à l'instar des étudiants des cégeps de Saint-Laurent, du Vieux-Montréal et de Sherbrooke.

D'autres associations étudiantes pourraient grossir le mouvement de grève d'ici quelques jours

Environ 25 000 étudiants de cégeps et d'universités devraient déclencher une grève générale illimitée jeudi. Ils veulent protester, entre autres, contre la décision de Québec de transformer 103 millions de dollars de bourses en prêts étudiants.

La Coalition de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante élargie, la CASSE, a convenu de se mettre en grève dès que sept associations étudiantes auront voté en faveur de la grève.

Sept l'ont déjà fait lundi, dont celles des cégeps Saint-Laurent, du Vieux-Montréal et de Sherbrooke, ainsi que des associations d'étudiants de facultés et modules de l'UQAM. Les 400 membres de l'Association étudiante d'Anthropologie de l'Université de Montréal sont déjà en grève.

Patrick Duquette, Le Droit

Pauline Marois a bravé la poudrerie et la tempête, hier midi, pour mobiliser des étudiants de Gatineau contre le gouvernement Charest et ses coupes de 103 millions $ dans les bourses aux étudiants.

Devant un parterre d'une quarantaine de cégépiens et d'universitaires réunis à l'Université du Québec en Outaouais (UQO), la députée péquiste de Taillon a dénoncé les coupes décrétées par Québec.

Celles-ci auront pour effet, selon Mme Marois, d'endetter les étudiants de 10 000 $ à 12 000 $ de plus au terme de leurs trois années d'études universitaires.

« C'est une perte nette importante pour les étudiants », a-t-elle lancé, en invitant le nouveau ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier, « à corriger le tir ».

Mme Marois a par ailleurs déclaré qu'elle n'encouragera pas la grève que pourraient déclencher plus de 20 000 étudiants québécois, cette semaine, afin de protester contre les coupes dans le programme de bourses.

« Je ne peux encourager une grève étudiante qui va à l'encontre de nos lois. Mais je peux comprendre que les étudiants en viennent à utiliser des moyens pareils contre un gouvernement qui ne veut rien entendre », a-t-elle déclaré. Si elle est déclenchée, cette grève réunira des étudiants collégiaux et universitaires de partout au Québec. Mais pas à Gatineau, où la mobilisation sur cette question serait plutôt faible.

La Tribune et La Presse

Sherbrooke

Comme environ 25 000 élèves de différents cégeps et universités du Québec, les étudiants du Collège de Sherbrooke seront en grève générale illimité jeudi de cette semaine, pour protester contre plusieurs décisions et orientations du ministère de l'Éducation, dont la transformation de 103 millions de dollars de bourses en prêts.

Une première association étudiante, celle d'anthropologie de l'Université de Montréal, a ouvert le bal. Ses 400 membres sont en grève depuis lundi. Sept autres associations étudiantes regroupant 24 500 personnes feront de même jeudi ayant déjà obtenu leur mandat de grève la semaine dernière.

Ainsi, les cégeps du Vieux Montréal, de Saint-Laurent, de Sherbrooke et quatre associations facultaires et modulaires de l'UQAM cesseront d'aller à leurs cours jeudi. Une manifestation est également prévue vers 16 h cette journée-là à la place Émilie-Gamelin, pour souligner le début de la grève.

On se rappellera que le vote a été très serré la semaine dernière au Collège de Sherbrooke.

Certaines de ces associations sont membres de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSE), la branche radicale du mouvement étudiant qui représente 20 000 membres. Les autres, non membres, ont décidé de se joindre, le temps de la grève, à une coalition élargie du même mouvement: la CASSEE. Elles prévoient tenir des assemblées générales tous les deux ou trois jours durant la grève pour laisser leurs membres décider s'ils veulent la prolonger ou y mettre fin.

D'autres associations étudiantes pourraient venir grossir le mouvement puisque des dizaines d'entre elles ont prévu se prononcer sur la question en assemblée générale ou à l'occasion d'un référendum d'ici les prochains jours. Même des membres de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) et son pendant collégial (FECQ)- les deux plus importants regroupements étudiants de la province avec leur 270 000 membres- tiennent des votes cette semaine.

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MONTREAL, le 21 fév. /CNW Telbec/ - Suite aux attaques scandaleuses du gouvernement Charest dans le régime des prêts et bourses, et à plus large échelle à l'accessibilité aux études post-secondaires, l'AGECVM tient à affirmer que seule la grève générale illimitée permettra de faire plier le gouvernement, et d'injecter massivement des fonds dans le système d'éducation.

En effet, après un référendum qui s'est terminé vendredi soir, près de deux mille étudiantes et étudiants du cégep du Vieux Montréal ont votés un mandat en faveur de la grève générale illimitée. Ce mandat s'inscrit dans une escalade des moyens de pression entrepris dès la session dernière. Une assemblée générale d'organisation de grève aura lieu jeudi le 24 février, à partir de 12h00.

Nous rejoignons donc les cinq associations étudiantes, soit celles du cégep de St-Laurent, de la faculté des sciences humaines et de la faculté des lettres, langues et communications de l'UQAM, du Collège de Sherbrooke, ainsi que l'association étudiante d'anthropologie de l'Université de Montréal (AECSL, AFELLC-UQAM, AFESH-UQAM, AECS, AEAUM) au sein du plancher de sept associations étudiantes qui ont adoptés le mandat de grève. L'AGECVM participera également activement au sein de la Coalition de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante élargie (CASSEE). Cette coalition s'est formée afin de ne pas répéter de vieilles erreurs qui ont bien souvent nuies au mouvement étudiant.

Nous rappelons par le fait même que l'AGECVM possède toujours un mandat d'assemblée générale qui stipule clairement que les deux fédérations nationales étudiantes (FECQ, FEUQ) ne la représentent aucunement, et qu'ainsi donc, il est hors de question d'envisager que ces deux fédérations puissent entrer dans d'éventuelles négociations avec le gouvernement en notre nom. Après avoir adopté l'ultimatum lancé par l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSE), l'AGECVM croit que l'ouverture des structures de l'ASSE, afin de permettre une plus ample participation des associations en grève, est un meilleur concept de démocratie que ce qui a pu se faire dans le passé.

C'est donc en ce sens que l'AGECVM incite fortement l'ensemble des associations étudiantes à rejoindre le mouvement de grève générale illimitée. La grève se veut être un moyen concret afin de renverser la tendance destructrice qui sévit dans le système d'éducation québécois.

L'éducation est un droit, non pas un privilège : que ce slogan n'en soit plus un, que l'action dépasse les mots.

Résolument vers la grève générale illimitée !

Renseignements: Pour de plus amples informations concernant le mouvement de grève, consultez le site internet de l'ASSE : www.asse-solidarite.qc.ca; AGECVM, (514) 982-3437 (2249), FAX (514) 982-6107, AGECVM@HOTMAIL.COM, SITE WEB : WWW.CVM.QC.CA/AGECVM