TABLE DE MATIÈRES

CYBRPRESSE : La grève se poursuit : Les étudiants ne fléchissent pas – Mardi 29 mars 2005. 4

LE DROIT / CYBERPRESSE : Collège de l'Outaouais : Vote sur le renouvellement de la grève aujourd'hui - Le mardi 29 mars 2005. 4

LA TRIBUNE / CYBERPRESSE : : faculté des Lettres et sciences humaines : La grève reconduite – Mardi 29 mars 2005. 5

LE NOUVELLISTE / CYBERPRESSE : L'UQTR retourne en grève dés ce matin : Oui à 56 % - Le mardi 29 mars 2005. 5

LE QUOTIDIEN / CYBERPRESSE : Assemblée générale MAGE-UQAC : Le campus occupé – Mardi 29 mars 2005. 5

RADIO-CANADA : La grève étudiante ne s'essouffle pas - Mise à jour le mardi 29 mars 2005 à 22 h 42. 6

RADIO-CANADA / ESTRIE : Les étudiants des cégeps de Drummondville et de Victoriaville poursuivent leur grève - Mise à jour le mardi 29 mars 2005, 16 h 18 . 7

RADIO-CANADA / QUÉBEC : Québec et les étudiants tenteront de s'entendre - Mise à jour le mardi 29 mars 2005, 16 h 08 . 7

RADIO-CANADA / ESTRIE : La grève se poursuit à la Faculté des lettres et sciences humaines de l'UdeS - Mise à jour le mardi 29 mars 2005, 15 h 37. 8

RADIO-CANADA / MAURICIE-CENTRE DU QUÉBEC : Les étudiants de l'UQTR font volte-face : la grève reprendra mercredi - Mise à jour le mardi 29 mars 2005, 14 h 53. 9

RADIO-CANADA / ABITIBI-TEMISCAMINGUE : Des étudiants manifestent à Val-d'Or - Mise à jour le jeudi 24 mars 2005, 15 h 56  10

RADIO-CANADA / ET DU QUÉBEC : Grève à l'UQAR : au moins jusqu'au 1er avril - Mise à jour le jeudi 24 mars 2005, 15 h 25  10

RADIO-CANADA : Québec et les étudiants tenteront de s'entendre - Mise à jour le mardi 29 mars 2005 à 10 h 43. 10

LCN : Grève Reprise des négociations entre Québec et les étudiants - Mise à jour: Mardi 29 mars 2005, à 09:41. 11

LE DEVOIR : Grève étudiante: le dialogue avec Québec reprend - Édition du mardi 29 mars 2005. 11

LE DEVOIR : Éducation: d'autres employés votent une grève limitée - Édition du mardi 29 mars 2005. 12

LA PRESSE : 1ère page : Crise des prêts et bourses : Reprise des négos entre Fournier et les étudiants – Mardi 29 mars 2005  13

LA PRESSE : Conflit étudiant : Photo : Manifestation de Montréal du 16 mars dernier – Mardi 29 mars 2005. 13

LA PRESSE : Conflit étudiant : À la fois grévistes et employés : une situation particulière pour les étudiants-employés de l’UQAM – Mardi 29 mars 2005. 13

LA PRESSE : Conflit étudiant : Photo : Conférence de presse de la CASSÉÉ – Mardi 29 mars 2005. 13

LA PRESSE : Conflit étudiant : Les étudiants québécois mieux traités qu’ailleurs au Canada … – Mardi 29 mars 2005. 13

LA PRESSE : Conflit étudiant : .. mais moins bien qu’en Europe – Mardi 29 mars 2005. 13

LA PRESSE : Mandat de grève pour les professionnels de l’éducation – Mardi 29 mars 2005. 13

LA PRESSE : Mandats de grève dans le milieu de l’enseignement – Mardi 29 mars 2005. 13

LE SOLEIL : Éditorial : La paix sociale, par Gilbert Lavoie – Mardi 29 mars 2005. 13

LE SOLEIL : Caricature : La CASSÉÉ reçoit la bénédiction de Chartrand – Mardi 29 mars 2005. 13

LE SOLEIL : 1ère page : Fournier et les étudiants reprennent le dialogue : Exclue, la CASSÉÉ intensifie ses actions – Mardi 29 mars 2005. 13

LE SOLEIL : En bref : Les professionnels des commissions scolaires votent pour la grève – Mardi 29 mars 2005. 13

JOURNAL DE MONTRÉAL : Chronique : Le poids du dollar, par Franco Nuovo – Mardi 29 mars 2005. 13

JOURNAL DE MONTRÉAL : La grogne des étudiants se poursuit de plus belle / Dernière heure : reprise du dialogue / Les manifs de la semaine – Mardi 29 mars 2005. 13

JOURNAL DE MONTRÉAL : Des mouvements de grève un peu partout – Mardi 29 mars 2005. 13

JOURNAL DE MONTRÉAL : Lettres : Des coupures scandaleuses / Nous voulons nos 103 millions $ / Une bonne gestion de l’aide sociale – Mardi 29 mars 2005. 14

MÉTRO : 1ère page : La grève ne plait pas à tous – Mardi 29 mars 2005. 14

MÉTRO : La tyrannie de la majorité : des opposants à la grève étudiante dénoncent le processus de vote – Mardi 29 mars 2005  14

MÉTRO : Plusieurs craignent une session annulée – Mardi 29 mars 2005. 14

MÉTRO : CASSÉÉ : perturbation sociale – Mardi 29 mars 2005. 14

24 HEURES : 1ère page : La CASSÉÉ promet du grabuge – Mardi 29 mars 2005. 14

24 HEURES : La CASSÉÉ promet une semaine agitée – Mardi 29 mars 2005. 14

24 HEURES : Brève : Concerts dans le métro – Mardi 29 mars 2005. 14

THE GAZETTE : Militant students won’t back down, vow to keep up disruptive tactics – Public protests and blockades designed to wreak economic havoc – Tuesday, march 29, 2005. 14

THE GAZETTE : Concordia students going to the polls : CSU president’s job at stake as voting continues until Thursday – Tuesday, march 29, 2005. 14

THE GAZETTE : Letter: student resorted to blasphemy – Tuesday, march 29, 2005. 14

JOURNAL DE MONTRÉAL : Le carré rouge des étudiants en grève fait son petit bonhomme de chemin – Lundi 28 mars 2005  14

JOURNAL DE MONTRÉAL : Chronique : Négocier l’avenir, par Michel C.Auger – Lundi 28 mars 2005. 14

JOURNAL DE MONTRÉAL : Opinions : Scandale : lettre ouverte au premier ministre, par Jean Cournoyer – Lundi 28 mars 2005  14

JOURNAL DE MONTRÉAL : Le courrier de Virginie : Négocier son avenir, par Fabienne Larouche – Lundi 28 mars 2005. 14

THE GAZETTE : Letters : Students show no respect / Education is an investment / No special treatment for students – Monday, march 28, 2005. 14

RADIO-CANADA / QUÉBEC : Facal donne raison aux étudiants en grève - Mise à jour le dimanche 27 mars 2005, 14 h 48. 15

RADIO-CANADA : Michel Chartrand appuie les étudiants - Mise à jour le dimanche 27 mars 2005 à 6 h 08. 15

LA PRESSE : Chronique : La mémoire d’un cégépien – Dimanche 27 mars 2005. 15

LA PRESSE : Chartrand donne son appui à la CASÉÉ – Dimanche 27 mars 2005. 15

LE SOLEIL : Chronique : Pouvoir académie, par Nicolas Houle – Dimanche 27 mars 2005. 15

LE SOLEIL : Grève étudiante : Chartrand apporte son soutien à la CASSEE – Dimanche 27 mars 2005. 16

LE SOLEIL : Grève étudiante : Joseph Facal donne raison aux étudiants : Oui aux 103 M$, mais un dégel des frais de scolarité est nécessaire, estime l’ancien président du Conseil du trésor – Dimanche 27 mars 2005. 16

LE SOLEIL : Place publique : Pas solidaires / Nous voulons 103 millions$ – Dimanche 27 mars 2005. 16

JOURNAL DE MONTRÉAL : Michel Chartrand apporte son soutien aux étudiants de la CASSÉÉ – Dimanche 27 mars 2005. 16

JOURNAL DE MONTRÉAL : Brève : Les étudiants attendent une autre offre de Fournier – Dimanche 27 mars 2005. 16

JOURNAL DE MONTRÉAL : « Les étudiants ont raison, mais les droits de scolarité doivent être dégelés » – Joseph Facal – Dimanche 27 mars 2005. 16

LCN : Grève étudiante : La CASSEE réunie à l'UQAM - Mise à jour: Samedi 26 mars 2005, à 19:27. 16

LCN : Grève étudiante : Québec disposerait de 30 millions supplémentaires - Mise à jour: Samedi 26 mars 2005, à 17:31. 16

CYBERPRESSE : Grève étudiante : Michel Chartrand soutient les étudiants de la CASSEE – Samedi 26 mars 2005. 16

LCN : Grève : Les étudiants attendent une offre du ministre Fournier - Mise à jour: Samedi 26 mars 2005, à 13:38. 17

LE DEVOIR : Éditorial : Qu'attend-on?, par Jean-Robert Sansfaçon - Édition du samedi 26 et du dimanche 27 mars 2005. 17

LE DEVOIR : Idées : Étudiants en grève - Intransigeants, dites-vous?, par Julie Bouchard, Présidente de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) et Jonathan Plamondon, Vice-président de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) - Édition du samedi 26 et du dimanche 27 mars 2005. 17

LE DEVOIR : Le chemin de l'endettement étudiant : La Passion du Christ revue et corrigée par les étudiants en théologie de l'UdeM - Édition du samedi 26 et du dimanche 27 mars 2005. 18

LE DEVOIR : Grève étudiante - Pour sortir de l'impasse : le dialogue : Le gouvernement Charest et les étudiants devront revenir aux bases oubliées de la négociation - Édition du samedi 26 et du dimanche 27 mars 2005. 19

LE DEVOIR : Lettres: L'appui au carré rouge, par Geneviève Caillé - Édition du samedi 26 et du dimanche 27 mars 2005. 19

LA PRESSE : Photo 1ère page : Grève des étudiants : 103 croix plantées au square Berri – Samedi 26 mars 2005. 19

LA PRESSE : Grève étudiante : Le ministre Fournier jouirait d’une marge de manoeuvre – Samedi 26 mars 2005. 19

LA PRESSE : FEUQ et FECQ : La machine de la grève – Samedi 26 mars 2005. 19

LA PRESSE : Portraits des leaders étudiants : Julie Bouchard et Pier-André Bouchard – Samedi 26 mars 2005. 20

LA PRESSE : Photo : Chemin de croix – Samedi 26 mars 2005. 20

LA PRESSE : Caricature : Joyeuses Pâques, par Chapleau – Samedi 26 mars 2005. 20

LA PRESSE : En bref : Deux syndicats du collégial obtiennent des mandats de grève – Samedi 26 mars 2005. 20

LA PRESSE : Lettres : le vrai problème / Un blâme / Des jeunes cyniques – Samedi 26 mars 2005. 20

LA PRESSE - LE SOLEIL : Chronique : Non merci, Monsieur Charest, par Alain Dubuc - Le samedi 26 mars 2005. 20

LE SOLEIL : Caricature : Pourquoi … , par Côté- Le samedi 26 mars 2005. 21

LE SOLEIL : Cégeps et universités en Grève : Après la grande manifestation, des prières... - Le samedi 26 mars 2005. 21

LE SOLEIL : Cégeps et universités en Grève : Les étudiants étrangers pris au piège : les répercussions financières et administratives pourraient être grandes pour eux - Le samedi 26 mars 2005. 21

LE SOLEIL : Une journée dans les quartiers généraux des fédérations - Le samedi 26 mars 2005. 21

JOURNAL DE MONTRÉAL : Jeux de pouvoir : la carte de crédit de Jean Charest, par Yves Chartrand - Le samedi 26 mars 2005  21

JOURNAL DE MONTRÉAL : « Crucifiée » pour la cause étudiante - Le samedi 26 mars 2005. 21

LE DROIT - LA TRIBUNE : Jean Charest demeure serein - Le vendredi 25 mars 2005. 21

THE GAZETTE : News analysis: Students have government in bind, by Hubert Bauch – Saturday, march 26, 2005. 21

THE GAZETTE : The Passion of the protesters – Saturday, march 26, 2005. 21

THE GAZETTE : Quebec has a long and diverse history of student uprisings: 1969: The Sir George Williams University riot / 1969: McGill Françcais movement gets violent / 1996: Student strike stops tuition hike cold – Saturday, march 26, 2005  21

THE GAZETTE : Letter : Let striking students fail – Saturday, march 26, 2005. 22

RADIO-CANADA / QUÉBEC : 103 croix devant l'Assemblée nationale - Mise à jour le vendredi 25 mars 2005, 15 h 32. 22

RADIO-CANADA : «Chemin de croix» de l'endettement étudiant - Mise à jour le vendredi 25 mars 2005 à 15 h 06. 22

LCN : Prêts et bourses : Des étudiants participent à un chemin de l'endettement… - Mise à jour: Vendredi 25 mars 2005, à 14:19  23

CYBERPRESSE : Grève étudiante : La FEUQ renvoie la balle au ministre – Vendredi 25 mars 2005. 23

RADIO-CANADA / OTTAWA = GATINEAU : Des étudiants en grève du Cégep de l'Outaouais au palais de justice de Gatineau - Mise à jour le vendredi 25 mars 2005, 10 h 17 . 23

RADIO-CANADA / MAURICIE=CENTRE DU QUÉBEC : L'UQTR pourrait repartir en grève - Mise à jour le vendredi 25 mars 2005, 9 h 55 . 23

RADIO-CANADA : Grève des étudiants: c'est l'impasse - Mise à jour le vendredi 25 mars 2005 à 7 h 12. 24

LE DEVOIR : 1ère page : Fournier balaie les demandes étudiantes : L'impasse est maintenant totale entre Québec et les grévistes - Édition du vendredi 25 mars 2005. 24

LE DEVOIR : Chronique : Éloge de la gratuité, par Christian Rioux - Édition du vendredi 25 mars 2005. 26

LE SOLEIL : 1ère page : C'est toujours l'impasse après la grande manif : Fournier rejette la contre-proposition étuidante - Le vendredi 25 mars 2005. 26

LE SOLEIL : 1ère page : Photos : Arrestation / Manifestation - Le vendredi 25 mars 2005. 26

LE SOLEIL : Les étudiants manifestent à Québec : Printemps précoce et fronde généralisée – Vendredi 25 mars 2005. 26

LE SOLEIL : Les étudiants manifestent à Québec : Fournier demeure inflexible : Ottawa pourrait toutefois lui permettre de bonifier son offre – Vendredi 25 mars 2005. 26

LE SOLEIL : Les étudiants manifestent à Québec : Les événements d’heure en heure – Vendredi 25 mars 2005. 26

LE SOLEIL : Les étudiants manifestent à Québec : Un arsenal policier pour une manifestation tranquille : Motos, camionnettes et paniers à salade auront finalement peu servi – Vendredi 25 mars 2005. 26

LE SOLEIL : Les étudiants manifestent à Québec : « Business as usual » chez les étudiants en administration – Vendredi 25 mars 2005. 26

LE SOLEIL : Les étudiants manifestent à Québec : Cégeps et universités en grève dans la région desservie par Le Soleil – Vendredi 25 mars 2005. 26

LE SOLEIL : Les étudiants manifestent à Québec : Le mouvement fait tâche d’huile dans l’Est : des élèves du secondaire expriment à leur façon leur solidarité envers les grévistes – Vendredi 25 mars 2005. 26

LE SOLEIL : Vos réponses : L’éducation n’a pas de prix / À la fougue de la jeunesse / Bourses et prêts variables …  – Vendredi 25 mars 2005. 26

LE DROIT : Manifestation d'étudiants : Leur «lune de miel» se poursuit – Vendredi 25 mars 2005. 26

LA TRIBUNE : manif étudiante au secondaire : La CSRS mène une enquête dans deux écoles – Vendredi 25 mars 2005. 27

LA TRIBUNE : S'il y a des coupes : Les assistés sociaux joindront les étudiants – Vendredi 25 mars 2005. 28

LE NOUVELLISTE : Grève au Collège Shawinigan : Des cours jusqu'au 15 juin? – Vendredi 25 mars 2005. 28

LE NOUVELLISTE : Grève de la faim à l'UQTR : L'étudiante devra arrêter de travailler – Vendredi 25 mars 2005. 28

LE QUOTIDIEN : Bureau de la ministre : Les grévistes paradent – Vendredi 25 mars 2005. 28

LA VOIX DE L’EST : Les cégépiens se prononceront sur l'offre de Fournier – Vendredi 25 mars 2005. 29

LA VOIX DE L’EST : Vandales à l'œuvre - Le vendredi 25 mars 2005. 29

JOURNAL DE MONTRÉAL : Chronique : Déséquilibres, par Michel Van de Walle – Vendredi 25 mars 2005. 30

JOURNAL DE MONTRÉAL : Étudiants : ça barde à Québec – Vendredi 25 mars 2005. 30

JOURNAL DE MONTRÉAL : Brève : Fournier dit non / Landry et Dumont – Vendredi 25 mars 2005. 30

JOURNAL DE MONTRÉAL : Lettres : L’entrepreneurship / Des revendications justifiées / Étudiants et vandalisme – Vendredi 25 mars 2005. 30

THE GLOBE AND MAIL : Quebec rebuffs student-aid proposals: protesters vow to keep up pressure to restore bursaries cut by government – Friday, march 25, 2005. 30

THE GAZETTE : Cartoon: À bas Charest …, by Aislin – Friday, march 25, 2005. 30

THE GAZETTE : Quebec offers to help pay debts of some students: Fournier rejects protesters’ counter-proposal – Thousands demonstrate outside National Assembly; police break up occupation of government offices– Friday, march 25, 2005. 30

THE GAZETTE : Future lawyers object to strike: Law students vote against 72-hour boycott, criticize tactics used by dissident students – Friday, march 25, 2005. 30

THE GAZETTE : Letters: Real cost of education has gone down / Fair play for the 40 / This is intelligent? / Saner students need to be heard – Friday, march 25, 2005. 30

CYBERPRESSE : Grève étudiante : Fournier rejette la proposition des étudiants – Vendredi 25 mars 2005. 30

LCN : Prêts et bourses : Fournier dit non à la contre-proposition des étudiants - Mise à jour: Jeudi 24 mars 2005, à 18:28. 31

CYBERPRESSE : Pour bonifier sa proposition : Fournier dispose d'une marge de manœuvre - Le jeudi 24 mars 2005. 32

RADIO-CANADA / SAGUNEAY=LAC-SAINT-JEAN : Grève étudiante: les syndicats s'en mêlent - Mise à jour le jeudi 24 mars 2005, 16 h 13 . 32

 


 

CYBRPRESSE : La grève se poursuit : Les étudiants ne fléchissent pas – Mardi 29 mars 2005

Presse Canadienne, Québec

Si le ministre de l'Éducation Jean-Marc Fournier comptait sur le congé de Pâques pour apaiser la colère des étudiants, il aura eu tout faux. Loin de fléchir, le nombre d'étudiants en grève a même augmenté mardi, alors que des milliers d'étudiants convaincus ont renouvelé leurs mandats de grève générale.

Ainsi, ce mercredi, ce ne sont plus 180 000 étudiants qui ont mis une croix sur leurs cours pour retrouver les 103 millions $ retranchés au régime de prêts et bourses, mais 185 000.

Les 8700 étudiants de l'Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), qui s'étaient prononcé contre la grève il y a 12 jours à peine, ont voté mardi à 60 pour cent pour un débrayage général illimité, reconductible tous les quatre jours. Une nouvelle étonnante, même pour les dirigeants de l'association étudiante locale. «Nous sommes très surpris parce que le 17 mars, nos membres avaient voté contre la reconduction de la grève de trois jours. C'est un signe que le mouvement ne fléchit pas, au contraire. Les étudiants sont très mécontents des propositions et de l'attitude de Jean-Marc Fournier», explique sa présidente, Violaine Damphousse.

 Les étudiants de la faculté des Lettres et sciences humaines de l'Université de Sherbrooke ne lâchent pas eux non plus. Ils ont décidé mardi de poursuivre leur mouvement de grève jusqu'à au moins vendredi, dans une proportion de près de 60 pour cent. «La décision a été prise en sachant que le ministre et la FEUQ (Fédération étudiante universitaire du Québec) négocient présentement et que le ministre se donne jusqu'à vendredi pour obtenir des résultats», a indiqué Guillaume Cloutier, vice-président sociopolitique de l'Association générale des étudiants de la faculté des Lettres et sciences humaines.

La mobilisation a été mise à l'épreuve par une trentaine d'autres associations étudiantes de la province, qui avaient inscrit à leur horaire mardi des assemblées générales de renouvellement de mandats de grève. Dans la quasi totalité des cas, les grévistes ont répondu «présent».

«Il y avait énormément de votes aujourd'hui, et on ne peut jamais prévoir les résultats. Mais on s'est tenus debout, et on a prouvé au ministre que nous ne baisserons pas les bras», a dit mardi Héloïse Moysan-Lapointe, porte-parole de la Coalition de l'association pour une solidarité syndicale étudiante élargie, la CASSEE.

Quatre cégeps membres de la Fédération étudiante collégiale (FECQ) ont aussi choisi de rester dans les rangs des grévistes mardi, parfois de justesse. À Victoriaville, le oui l'a emporté par 56 pour cent des voix. «C'est normal qu'il y ait parfois des hauts et des bas. Ce qui compte, c'est qu'en général, la vague n'a pas faibli», a fait remarquer Julie Bouchard, présidente de la FECQ. Trente-quatre des 48 cégeps francophones et anglophones de la province étaient paralysés par la grève mardi.

La CASSEE s'est d'ailleurs exprimée contre la reprise des pourparlers entre la FEUQ, la FECQ et le ministre Jean-Marc Fournier. «On se méfie des Fédérations. Elles vont négocier une entente à rabais», a accusé mardi Héloïse Moysan-Lapointe.

Chose certaine, la CASSEE devra faire des pieds et des mains si elle veut obtenir un droit de parole. «Ils (les représentants de la CASSEE) ont eu leur chance, mais ils ne l'ont pas prise. Maintenant, je vois mal comment ils pourraient faire amende honorable. Ils devraient accepter de se départir de leurs éléments plus radicaux», a indiqué Stéphane Gosselin, l'attaché du ministre.

La FEUQ et la FECQ, de même que le cabinet du ministre de l'Éducation ont respecté leur engagement commun de ne laisser filtrer aucune information sur la nouvelle ronde de négociations. Les parties concernées confirment que des rendez-vous ont bel et bien été fixés, mais les lieux, dates et heures en sont tenus secrets.

LE DROIT / CYBERPRESSE : Collège de l'Outaouais : Vote sur le renouvellement de la grève aujourd'hui - Le mardi 29 mars 2005

Matthieu Boivin, Le Droit

Les 3900 étudiants du Collège de l'Outaouais sont invités aujourd'hui à prendre part au vote sur le renouvellement de la grève.

Le vote sera tenu en Assemblée générale au campus Gabrielle-Roy situé dans le secteur Hull. Les bureaux de scrutin seront ouverts dès 13 h. Pour que le vote soit valide, au moins 376 étudiants devront participer au suffrage.

La semaine dernière, 1300 étudiants du Collège de l'Outaouais ont voté pour continuer la grève, dans une proportion de 69 %. Si le scrutin est positif aujourd'hui, les étudiants seront aux arrêts pour une autre période de trois jours ouvrables.

Du côté de l'Université du Québec en Outaouais (UQO), les 5500 étudiants seront conviés au vote pour le prolongement de la grève jeudi midi, à l'agora du pavillon Lucien-Brault. La semaine dernière, environ 700 étudiants ont voté à 56 % pour la continuation de la grève.

Demain midi, toujours à l'agora du pavillon Lucien-Brault, les membres de l'Assemblée générale des étudiants (AGE) de l'UQO tenteront de faire des changements dans leurs règlements et statuts afin de pouvoir tenir une journée entière de scrutin pour permettre à un plus grand nombre possible d'étudiants d'exercer leur droit de vote.

LA TRIBUNE / CYBERPRESSE : : faculté des Lettres et sciences humaines : La grève reconduite – Mardi 29 mars 2005

La Tribune, Sherbrooke

Les étudiants de la faculté des Lettres et sciences humaines de l'Université de Sherbrooke ont décidé de poursuivre leur mouvement de grève jusqu'à au moins vendredi.
Réunis en assemblée générale, mardi midi, dans l'auditorium de la faculté des Sciences, c'est dans une proportion de près de 60 pour cent que les étudiants présents ont pris cette décision.

Selon le vice-président socio-politique de l'Association générale des étudiants de la faculté des Lettres et sciences humaines (AGEFLESH), Guillaume Cloutier, plus de 600 étudiants ont participé à cette assemblée.

La prochaine assemblée aura lieu vendredi le 1er avril.

À 73 % pour la grève à Drummond

Pour leur part, les étudiants du Cégep de Drummondville ont fait de même. C'est à 72,5 pour cent qu'ils ont décidé de continuer leur grève entreprise le 24 février dernier.

Le vote de mardi est arrivé à ce résultat malgré l'avertissement que la direction de l'établissement collégial avait formulé devant les étudiants en assemblée. Le projet de revenir en classe selon un nouveau calendrier qui respecterait les 82 jours de classe avait été rejeté.

En tout, plus de 900 étudiants ont pris part au vote.

Le scénario est le même au Cégep de Victoriaville, mais avec un vote plus serré. C'est à 56 pour cent que la grève se poursuit jusqu'à vendredi.

LE NOUVELLISTE / CYBERPRESSE : L'UQTR retourne en grève dés ce matin : Oui à 56 % - Le mardi 29 mars 2005

Le Nouvelliste, Trois-Rivières

La grogne étudiante qui sévit actuellement au Québec a finalement regagné Trois-Rivières hier après-midi, alors que les étudiants de l'Université du Québec à Trois-Rivières ont choisi de retourner en grève renouvelable de quatre jours. De ce fait, le retour de l'UQTR dans le mouvement fait en sorte que tout le réseau des universités du Québec se trouve maintenant en grève.

Rappelons que les étudiants de l'UQTR avaient choisi, le 17 mars dernier, de ne pas renouveler la grève qu'ils avaient entreprise trois jours auparavant. Le mouvement étant pourtant encore bien présent à l'intérieur des murs de l'université, un groupe de 50 étudiants, avec à sa tête l'étudiant Mathieu Gélinas, a demandé à ce qu'une nouvelle assemblée générale soit convoquée pour redemander le vote.

LE QUOTIDIEN / CYBERPRESSE : Assemblée générale MAGE-UQAC : Le campus occupé – Mardi 29 mars 2005

Le Quotidien

CHICOUTIMI (DC) - Le congé pascal n'a pas empêché le MAGE-UQAC (Mouvement des associations générales étudiantes de l'Université du Québec à Chicoutimi) d'entretenir la flamme qui a été allumée mercredi, lorsque ses membres ont voté en faveur de la grève générale illimitée dans une proportion de 72%.

Comme l'avaient fait une quinzaine de braves vendredi, quelques personnes ont fait l'expérience du camping d'hiver (ou plutôt de printemps) sur le campus, la nuit dernière. Le groupe comprenait des étudiants en Sciences de la terre, d'où la présence de tentes de prospecteurs à proximité du Centre des technologies de l'aluminium.

«On attend plus de monde que vendredi, alors que de 50 à 60 personnes étaient venues encourager les participants. En plus des étudiants en Sciences de la terre, il y avait des gens inscrits en Enseignement secondaire et collégial», a précisé Frédéric Simard, responsable de la logistique pour le MAGE-UQAC.

Contacté hier soir, il a ajouté que le syndicat étudiant avait pris la décision, samedi, d'occuper le campus jusqu'à la tenue d'une nouvelle assemblée générale, demain midi. Il est donc possible que les campeurs récidivent ce soir, ce qui pourrait se faire parallèlement à un «bed-in» tenu à l'intérieur du pavillon principal.

Le Bal en rouge

La fin du congé pascal, ce matin, coïncidera avec la mise en place d'une ligne de piquetage devant le pavillon principal, du côté du pavillon des Humanités. Elle sera formée dès 7h 30, mais n'empêchera pas le personnel d'entrer, pas plus que les étudiants. Aucun cours ne sera toutefois dispensé

Au début de l'après-midi, le MAGE-UQAC tiendra aussi une activité baptisée le Bal en rouge. Les étudiants sont invités à s'habiller en affichant cette couleur, un geste symbolique qui donnera le ton à la marche d'un kilomètre qui amènera les participants jusqu'au centre-ville de Chicoutimi

«On espère qu'il y aura beaucoup de gens. Je suis confiant», note Martin Fillion, vice-président aux affaires externes. Son optimisme se nourrit de plusieurs facteurs, dont le fait que la grève a débuté avant la longue fin de semaine, ce qui a donné le temps de s'organiser. Hier, par exemple, une chaîne téléphonique a été mise en branle.

Pas en baisse

«On ne peut pas dire que la mobilisation est en baisse», assure le militant. Même au centre d'études de Sept-Iles, l'un des quatre qui sont rattachés à l'UQAC, une assemblée générale aura lieu ce soir, afin de déterminer si ses 150 étudiants emboîteront le pas aux grévistes.

RADIO-CANADA : La grève étudiante ne s'essouffle pas - Mise à jour le mardi 29 mars 2005 à 22 h 42

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Loin de fléchir à l'issue du congé de Pâques, le mouvement de grève étudiante a pris de l'ampleur, mardi, tandis que des milliers d'étudiants ont renouvelé leurs mandats de grève générale.

Les 8700 étudiants de l'Université du Québec à Trois-Rivières ont notamment voté à 60 % pour une grève d'une durée de quatre jours à compter d'aujourd'hui. Il y a à peine 12 jours, ils s'étaient prononcés contre la reconduction de la grève.

Les 2100 étudiants de la Faculté des lettres et des sciences humaines de l'Université de Sherbrooke ont également voté pour la poursuite de la grève dans une proportion de près de 60 %.

Quatre cégeps ont aussi choisi de continuer le débrayage, parfois de justesse comme au cégep de Victoriaville, où 56 % des étudiants ont appuyé la continuation de la grève. Trente-quatre des 48 cégeps francophones et anglophones de la province sont paralysés par le mouvement.

Mardi, environ 185 000 étudiants des collèges et universités du Québec étaient donc en grève pour protester contre la transformation de 103 millions de dollars de prêts en bourses.

Les négociations reprennent

Québec et les deux principales fédérations étudiantes ont convenu de reprendre les négociations pour tenter de mettre fin à la grève étudiante et trouver une solution au sujet des prêts et bourses.

Le ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier, la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) et la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) ont décidé de garder leurs pourparlers secrets pour faciliter la négociation, mais semblent viser une entente d'ici le 1er avril.

La FECQ et la FEUQ tiendront un grand rassemblement au Parc Lafontaine, ce soir. Les deux associations admettent qu'un dénouement rapide s'impose, de façon à éviter de mettre en péril le trimestre de certains étudiants.

Si le conflit devait persister au-delà du 1er avril, les étudiants d'une quinzaine de collèges seront obligés de prolonger leur session durant l'été.

La CASSEE à l'écart

Les représentants de la CASSEE.

En revanche, la Coalition pour une solidarité syndicale étudiante élargie (CASSEE) est tenue à l'écart des négociations. Il y a quelques semaines, le ministre Fournier a rompu le dialogue avec la coalition, après qu'elle eut refusé de dénoncer des actes de violence commis par des étudiants.

Mardi, la CASSEE s'est exprimée contre la reprise des pourparlers, prévenant que la FEUQ et la FECQ « vont négocier une entente à rabais », a accusé la porte-parole, Héloïse Moysan-Lapointe.

La CASSEE entend néanmoins multiplier les manifestations cette semaine, qui culminera par une Journée nationale d'action régionale, vendredi à Montréal.

Jugeant le premier ministre Jean Charest « incapable de régler la crise actuelle », la CASSEE a aussi invité même les associations membres à adopter des motions réclamant sa destitution.

Contrairement à la FECQ et la FEUQ, la CASSEE ne revendique pas seulement la réinjection des 103 millions de dollars dans les bourses. Elle souhaite des mesures globales pour mettant fin à l'endettement étudiant, et réclame la fin du projet de décentralisation des cégeps et leur arrimage au marché du travail.

http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Index/nouvelles/200503/29/001-ETUDIANTSMEDRI.shtml

RADIO-CANADA / ESTRIE : Les étudiants des cégeps de Drummondville et de Victoriaville poursuivent leur grève - Mise à jour le mardi 29 mars 2005, 16 h 18 .

Au cégep de Drummondville, mardi matin.

Les étudiants des cégeps de Victoriaville et de Drummondville ont choisi de poursuivre leur grève lors d'assemblées générales tenues mardi.

À Victoriaville, les étudiants ont choisi de poursuivre leur débrayage jusqu'à vendredi dans une proportion de 56 %. Les 1400 étudiants sont en grève depuis le 14 mars.

Plus tôt en matinée, à Drummondville, les étudiants ont fait fi d'une mise en garde émise par la direction et ont voté à 72 % en faveur de la poursuite de leur débrayage mardi.

Au total, 673 des 927 participants à l'assemble générale ont approuvé la poursuite du débrayage. Les étudiants du cégep de Drummondville ont été parmi les premiers à déclencher la grève générale, le 24 février.

Le vote a été tenu quelques minutes après que la direction du cégep eut prévenu ses étudiants qu'elle ne pourrait reprendre le contrôle de la situation s'ils devaient poursuivre leur grève au-delà du 1er avril.

Le directeur du cégep, Normand Bernier

Pour qu'une session collégiale soit valide, il faut que 82 jours de cours soient complétés, en vertu de l'article 18 du Règlement sur le régime des études. Ces jours de classe devront être repris au terme de la session prévue, mais ce report ne peut pas durer ad vitam aeternam.

La convention collective des enseignants prévoit en fait que leurs vacances commencent le 16 juin, et comme ils ont droit à cinq jours ouvrables pour la correction d'examens, ils doivent normalement être libérés à compter du 9 juin.

À l'instar des quelque 175 000 autres étudiants du Québec qui débraient, les étudiants du cégep de Drummondville réclament que le gouvernement Charest revienne sur sa décision de convertir en prêts 103 millions de dollars qui étaient jusqu'alors versés en bourses.

RADIO-CANADA / QUÉBEC : Québec et les étudiants tenteront de s'entendre - Mise à jour le mardi 29 mars 2005, 16 h 08 .

Québec et les deux principales fédérations étudiantes ont convenu de reprendre les négociations pour tenter de mettre fin à la grève étudiante et trouver une solution au sujet des prêts et bourses.

Le ministre Jean-Marc Fournier et les fédérations collégiale et universitaire ont décidé de garder leurs pourparlers secrets pour faciliter la négociation, mais semblent viser une entente d'ici le premier avril.

Par contre, la Coalition pour une solidarité syndicale étudiante élargie, la CASSEE, est tenue à l'écart des négociations.

Elle entend d'ailleurs multiplier les manifestations cette semaine.

Jugeant le premier ministre Jean Charest « incapable de régler la crise actuelle », elle invite même les associations membres à adopter des motions réclamant sa destitution.

À Québec, les étudiants en grève prévoient se réunir mercredi devant l'Assemblée nationale. Plusieurs milliers d'étudiants de l'Université Laval et des cégeps de la région doivent décider cette semaine s'ils vont reconduire ou non leur mandat de grève.

La CASSEE, contrairement à la Fédération étudiante collégiale (FECQ) et à la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), ne revendique pas seulement la réinjection des 103 millions de dollars dans les bourses.

Elle souhaite plus globalement des mesures mettant fin à l'endettement étudiant.

Elle réclame aussi la fin du projet de décentralisation des cégeps et leur arrimage au marché du travail.

Les associations étudiantes admettent qu'un dénouement rapide s'impose, de façon à éviter de mettre en péril le trimestre de certains étudiants.

Si le conflit devait persister au-delà du 1er avril, les étudiants d'une quinzaine de collèges seront obligés de prolonger leur session durant l'été.

Environ 180 000 étudiants des collèges et universités du Québec sont toujours en grève.

RADIO-CANADA / ESTRIE : La grève se poursuit à la Faculté des lettres et sciences humaines de l'UdeS - Mise à jour le mardi 29 mars 2005, 15 h 37

La grève se poursuit à la Faculté des lettres et sciences humaines de l'Université de Sherbrooke. Réunis en assemblée générale, mardi, environ 500 étudiants ont approuvé la poursuite de leur débrayage dans une proportion d'environ 70 %.

Les étudiants dénoncent toujours la réforme du régime des prêts et bourses du gouvernement Charest, par laquelle le gouvernement a converti en prêts 103 millions de dollars auparavant versés en bourses.

Les 1900 étudiants de la faculté pourront à nouveau se prononcer sur l'opportunité de poursuivre leur grève vendredi. Ils sont en grève depuis le 25 février.

Au cégep de Drummondville, mardi matin.

Par ailleurs, quatre associations étudiantes regroupant des étudiants à la maîtrise et au doctorat se sont aussi prononcées sur la poursuite de leur grève. Une seule, soit celle qui regroupe les 70 étudiants de maîtrise en environnement, a décidé d'y mettre fin.

Les étudiants des cégeps de Drummondville et de Victoriaville ont également choisi de poursuivre leur grève lors d'assemblées générales tenues mardi (voir autre texte)

Vandalisme au bureau de Bernard Brodeur

À Granby, quatre étudiants ont commis du vandalisme au bureau du député libéral de Shefford, Bernard Brodeur. Les étudiants ont répandu du jus sur le sol de son bureau, situé rue Principale, avant d'y lâcher une centaine de criquets.

RADIO-CANADA / MAURICIE-CENTRE DU QUÉBEC : Les étudiants de l'UQTR font volte-face : la grève reprendra mercredi - Mise à jour le mardi 29 mars 2005, 14 h 53

Mathieu Gélinas

Les étudiants de l'Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) seront de nouveau en grève à compter de mercredi. Un mandat de grève générale illimitée a été approuvé par 55 % des étudiants présents à une assemblée générale spéciale tenue mardi.

Il s'agit d'un revirement de situation pour les étudiants de l'UQTR puisque ce nouveau vote survient moins de deux semaines après que les étudiants eurent choisi de retourner en classe après une courte grève de trois jours.

Au total, 1050 des 1903 étudiants présents ont appuyé cette nouvelle proposition de grève, qui soumise par un étudiant, Mathieu Gélinas, et non par l'exécutif de l'association générale des étudiants de l'UQTR. Huit cent seize étudiants se sont prononcés contre et 37 se sont abstenus.

« Nous sommes en train d'assister au plus important mouvement étudiant de l'histoire, et j'ai le regret de constater qu'ici, à Trois-Rivières, c'est sur les bancs d'école que nous donnons l'illusion d'y participer », a lancé Mathieu Gélinas en expliquant sa proposition.

Ce mandat de grève générale illimitée doit maintenant être renouvelé aux quatre jours. La prochaine assemblée générale à cet effet aura lieu le 4 avril, à 12 h 30, au CAPS de l'UQTR.

L'objectif est toujours d'appuyer le mouvement de grève générale des étudiants québecois, qui revendiquent le retour des 103 millions de dollars de bourse transformés en prêts l'an dernier par le gouvernement Charest.

Entre-temps, un ex-étudiant de l'UQTR, Mario Gauthier, poursuit sa grève de la faim entamée il y a neuf jours pour appuyer le mouvement étudiant. Sa collègue Heïdi Levasseur a interrompu la sienne dimanche, en raison de problème de santé.

Les étudiants du Collège Shawinigan et du cégep de Victoriaville doivent également se réunir en assemblée générale, mardi, pour décider s'ils poursuivent leur grève, amorcée le 11 mars. Leurs collègues de Drummondville ont choisi pour leur part de poursuivre leur débrayage, amorcé le 24 février.

RADIO-CANADA / ABITIBI-TEMISCAMINGUE : Des étudiants manifestent à Val-d'Or - Mise à jour le jeudi 24 mars 2005, 15 h 56

Des manifestations étudiantes ont eu lieu un peu partout au Québec, jeudi.

Une centaine d'étudiants ont emboîté le pas au mouvement de manifestations qui balaie la province.

Ils se sont réunis devant les bureaux de comté du député d'Abitibi-Est et ministre des Ressources naturelles, Pierre Corbeil.

Leur rassemblement a ralenti la circulation au centre-ville de Val-d'Or pendant de longs moments.

Comme des milliers d'autres au Québec, les manifestants ont en contre les compressions de 103 millions de dollars que le gouvernement Charest a imposées dans le programme des prêts d'étude.

Bien que des discussions étaient en cours entre les parties pour tenter de trouver un terrain d'entente, des étudiants présents à cette manifestation ont émis de sérieux doutes sur les résultats de cette démarche.

Dans la rue, les citoyens qui assistaient à la démonstration de force des étudiants ont affirmé comprendre leur mécontentement.

RADIO-CANADA / ET DU QUÉBEC : Grève à l'UQAR : au moins jusqu'au 1er avril - Mise à jour le jeudi 24 mars 2005, 15 h 25

Les étudiants de l'Université du Québec à Rimouski ont décidé à une forte majorité de reconduire la grève jusqu'au 1er avril.

Plus de 700 d'entre eux ont débattu pendant près de trois heures. Les dirigeants de l'association étudiante proposaient à leurs membres de reconduire la grève pendant trois jours, mais la proposition a été amendée et la prochaine assemblée générale aura lieu le vendredi 1er avril.

Après l'assemblée, plus de 200 d'entre eux sont allés manifester devant les locaux du ministère de l'Éducation à Rimouski, rue Moreault, pour ensuite marcher dans les rues de la ville. Jeudi, une centaine d'étudiants de l'UQAR se sont joints à une grande manifestation à Québec.

RADIO-CANADA : Québec et les étudiants tenteront de s'entendre - Mise à jour le mardi 29 mars 2005 à 10 h 43

Québec et les deux principales fédérations étudiantes ont convenu de reprendre les négociations pour tenter de mettre fin à la grève étudiante et trouver une solution au sujet des prêts et bourses.

Le ministre Jean-Marc Fournier et les fédérations collégiale et universitaire ont décidé de garder leurs pourparlers secrets pour faciliter la négociation, mais semblent viser une entente d'ici le premier avril.

Par contre, la Coalition pour une solidarité syndicale étudiante élargie, la CASSEE, est tenue à l'écart des négociations.

Elle entend d'ailleurs multiplier les manifestations cette semaine.

Jugeant le premier ministre Jean Charest « incapable de régler la crise actuelle », elle invite même les associations membres à adopter des motions réclamant sa destitution.

Cette semaine d'action culminera par une Journée nationale d'action régionale, qui se tiendra vendredi à Montréal.

La CASSEE, contrairement à la Fédération étudiante collégiale (FECQ) et à la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), ne revendique pas seulement la réinjection des 103 millions de dollars dans les bourses.

Elle souhaite plus globalement des mesures mettant fin à l'endettement étudiant.

Elle réclame aussi la fin du projet de décentralisation des cégeps et leur arrimage au marché du travail.

Les deux fédérations universitaire et collégiale tiendront de leur côté un grand rassemblement au Parc Lafontaine, mercredi soir.

Les associations étudiantes admettent qu'un dénouement rapide s'impose, de façon à éviter de mettre en péril le trimestre de certains étudiants.

Si le conflit devait persister au-delà du 1er avril, les étudiants d'une quinzaine de collèges seront obligés de prolonger leur session durant l'été.

Environ 180 000 étudiants des collèges et universités du Québec sont toujours en grève.

LCN : Grève Reprise des négociations entre Québec et les étudiants - Mise à jour: Mardi 29 mars 2005, à 09:41

(PC) - Les représentants des deux principales associations étudiantes reprendront les pourparlers cette semaine avec le ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier, dans l'espoir de conclure une entente qui mettrait fin au mouvement de grève amorcé il y a plus d'un mois.

Le ministre de l'Éducation a accepté de rencontrer de nouveau les leaders de la Fédération étudiante universitaire (FEUQ) et de la Fédération étudiante collégiale (FECQ), qui ont rejeté catégoriquement la proposition gouvernementale soumise il y a une dizaine de jours.

 «Nous allons écouter ce que le ministre a à nous dire. Cependant, nous avons convenu de ne pas laisser filtrer le contenu des discussions», a déclaré le président de la FEUQ, Pier-André Bouchard, dans une entrevue accordée à la Presse Canadienne.

Les associations étudiantes admettent qu'un dénouement rapide de l'impasse s'impose, de façon à éviter de mettre en péril le trimestre de certains étudiants. De fait, si le conflit devait persister au-delà du 1er avril, les étudiants d'une quinzaine de collèges se verraient dans l'obligation de prolonger leur session durant la saison estivale.

L'approche de cette date critique a incité les parties à s'engager dans une nouvelle ronde de discussions, a souligné M. Bouchard. Même s'il se dit prêt à considérer toutes nouvelles propositions du ministre, le président de la FEUQ précise que son mandat demeure celui «d'aller chercher 103 millions de dollars pour regarnir l'enveloppe des bourses».

À ce titre, la dernière offre déposée par M. Fournier est loin du compte. Le ministre suggérait d'injecter 41,5 millions la première année.

Réputée plus radicale que la FEUQ et la FECQ, la CASSEE n'a pas été invitée à la table du ministre.Québec et les étudiants tenteront de s'entendre

LE DEVOIR : Grève étudiante: le dialogue avec Québec reprend - Édition du mardi 29 mars 2005

Guillaume Bourgault-Côté

Après un mois de grève et plusieurs tentatives vaines pour trouver une entente permettant le retour en classe des quelque 175 000 étudiants québécois actuellement en débrayage, les représentants de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) et de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) se sont entendus hier avec le gouvernement sur un calendrier de rencontres qui se tiendront au cours des prochains jours, dans l'espoir de débloquer la situation.

Pour le porte-parole de la CASSEE, Xavier Lafrance, «le gouvernement n’a pas un chèque en blanc pour massacrer l’ensemble des programmes sociaux et le droit à l’éducation».

Pedro Ruiz

Exclue de ces séances, la Coalition de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante élargie (CASSEE) entend de son côté continuer cette semaine ses perturbations sociales et économiques pour faire plier Québec.

Pourtant, après le rejet, la semaine dernière, des dernières offres et contre-offres gouvernementales et étudiantes, la perspective d'une reprise de dialogue semblait lointaine, chaque camp demeurant campé sur ses positions dans ce qui avait toutes les allures d'une guerre de tranchées. «Nous n'étions alors qu'au stade d'avoir des échanges, nuançait hier le président de la FEUQ, Pier-André Bouchard, nous sommes maintenant au stade d'avoir des rencontres. Personne ne peut prédire ce qui sortira de ces séances, mais, minimalement, le seul fait qu'il puisse y avoir cette annonce [hier] témoigne d'une volonté de part et d'autre de régler le conflit.»

Les rencontres se tiendront donc cette semaine, mais la FEUQ n'a pas voulu dévoiler quand exactement. Car les parties ont aussi convenu -- dans un geste qui annonce généralement l'intention de négocier réellement -- de ne plus utiliser l'espace public pour faire passer leur message. Dorénavant, et jusqu'à nouvel ordre, les discussions se tiendront loin des caméras et des micros. «Nous ne voulons pas dévoiler la teneur de ces discussions, confirme Pier-André Bouchard. Si on peut avoir des résultats sans que tout le monde soit au courant pendant qu'on discute et que ça peut être positif, alors tant mieux. Nos assemblées générales trancheront ensuite pour juger les résultats.»

Ainsi, la FEUQ n'a pas précisé sur quelles bases reprendraient les discussions. «Une chose est sûre : les 103 millions sont non négociables», a toutefois répété M. Bouchard, en rappelant la principale revendication des étudiants en grève, soit le réinvestissement sous forme de bourses de cette somme transformée en prêts lors du budget d'avril 2004.

Jeudi, les dernières tentatives de la FECQ et de la FEUQ pour trouver un terrain d'entente avec Québec avaient échoué. Le ministre de l'Éducation Jean-Marc Fournier a alors rejeté leur «contre-proposition» demandant que les bourses soient récupérées à même les promesses de baisses d'impôt du gouvernement Charest. La dernière proposition gouvernementale impliquait un programme de remise de dette échelonnée sur cinq ans, allant de 41,5 millions l'an prochain à 95,5 millions.

Hier, le cabinet du ministre n'a pas fait de commentaires, en raison du congé pascal. Mais selon Pier-André Bouchard, deux facteurs expliqueraient la décision du gouvernement d'accélérer les pourparlers. «On imagine qu'ils ont une marge de manoeuvre qu'ils n'avaient pas auparavant, avec les 30 millions de dollars supplémentaires qui viendront du programme canadien de prêts étudiants [à la suite de la bonification du régime décidée dans le budget Goodale]. Aussi, il semble que la date du 1er avril soit butoir pour le gouvernement», croit M. Bouchard. Car après un mois de grève, plusieurs institutions (surtout collégiales) atteindront bientôt un seuil critique pour sauver le trimestre actuel.

La CASSEE toujours active

Pour sa part, exclue des discussions avec le gouvernement parce que ses dirigeants ont refusé de condamner des actes que le ministre Fournier a jugés violents, la CASSEE a dévoilé hier, au terme d'un congrès tenu à Montréal, son plan d'action pour la semaine à venir, plan qui indique qu'elle n'entend pas être mise de côté dans cette grève.

Le programme comprend rassemblements, occupations et action de solidarité envers les assistés sociaux (la FEUQ et la FECQ organisent de leur côté un grand rassemblement mercredi). «On appelle les gens à perturber l'économie, à perturber l'ordre social», a lancé Mathieu Cousineau-DeGarie, un porte-parole de la CASSEE.

Selon la coalition, qui représente environ le tiers des grévistes, c'est maintenant «tout le gouvernement Charest et ses politiques antisociales qui sont sur la sellette» après un mois de grève. Les militants ont ainsi voté pour que les assemblées générales prennent position afin d'exiger la démission du premier ministre Jean Charest. Ils ont aussi suggéré au ministre Fournier d'aller chercher l'argent manquant du programme de bourses en mettant «fin aux crédits d'impôt des entreprises prospères» et en réduisant l'évasion fiscale.

 «Le gouvernement n'a pas un chèque en blanc pour massacrer l'ensemble des programmes sociaux et le droit à l'éducation, estime Xavier Lafrance, porte-parole de la CASSEE [...]. Toutes les grèves étudiantes se font sur des revendications complètes, et aussi sur des perspectives d'avenir. C'est ce qu'on désire amener aujourd'hui» en élargissant les revendications aux domaines économique et social, a-t-il dit.

Mais pour Pier-André Bouchard, la grève actuelle n'est pas le lieu pour ce type de débat. «Ça risque de diluer le consensus. Nous sommes ouverts à discuter de notre vision de l'éducation, mais on ne fait pas la grève pour ça actuellement. Nous la faisons pour récupérer 103 millions.»

LE DEVOIR : Éducation: d'autres employés votent une grève limitée - Édition du mardi 29 mars 2005

Guillaume Bourgault-Côté

La Fédération des professionnelles et professionnels de l'éducation du Québec (FPPE), affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), a adopté en fin de semaine dans une proportion de 75 % un mandat de grève de deux jours qui devra être exercé avant la mi-juin.

Ce faisant, les 5500 membres de la FPPE joignent leurs voix à plusieurs autres syndicats du monde de l'éducation qui ont aussi résolu dernièrement de débrayer pour manifester leur impatience devant la lenteur des négociations avec le gouvernement.

 «Nos conventions collectives sont échues depuis bientôt deux ans, et nous n'avons toujours rien de concret sur la table, a déclaré hier par communiqué le président de la FPPE, Pierre Bouchard. La partie patronale n'a visiblement aucun mandat [...]. Nous avons des solutions, nous voulons négocier.» Selon M. Bouchard, il faut remonter au moins 30 ans en arrière pour retrouver «une telle grogne chez le personnel professionnel des commissions scolaires». La Fédération qu'il dirige représente 21 syndicats répartis dans la quasi-totalité des commissions scolaires du Québec.

Jusqu'à présent, les moyens de pression utilisés par la FPPE n'ont pas permis de faire avancer les travaux à la table de négociations. «La grève est maintenant devenue inévitable», estime Pierre Bouchard. Les demandes de la Fédération incluent notamment le «besoin criant d'ajout de ressources dans les écoles primaires et secondaires» du Québec, et particulièrement à la Commission scolaire de Montréal. L'accès à la stabilité d'emploi et l'organisation de la tâche sont aussi au coeur des discussions.

Grogne générale

La décision des membres de la FPPE reflète la grogne générale qui secoue actuellement le monde de l'éducation, et plus largement les tensions qui existent entre l'État et ses 500 000 employés sans contrat de travail. Vendredi, les 4300 membres de la Fédération du personnel professionnel des collèges (FPPC) et de la Fédération du personnel de soutien de l'enseignement supérieur (FPSES) s'étaient aussi dotés d'un mandat de grève similaire à celui de la FPPE.

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants (FNEEQ), qui représente les deux tiers des professeurs du réseau collégial, a également obtenu récemment un mandat pour la tenue de trois demi-journées de grève en avril. De même, la Fédération des enseignants de cégep (FEC-CSQ) emboîtera le pas à la même période.

LA PRESSE : 1ère page : Crise des prêts et bourses : Reprise des négos entre Fournier et les étudiants – Mardi 29 mars 2005

Article 1ère page

Article, 2ème partie

LA PRESSE : Conflit étudiant : Photo : Manifestation de Montréal du 16 mars dernier – Mardi 29 mars 2005

Photo Manifestation 16 mars

LA PRESSE : Conflit étudiant : À la fois grévistes et employés : une situation particulière pour les étudiants-employés de l’UQAM – Mardi 29 mars 2005

Article

LA PRESSE : Conflit étudiant : Photo : Conférence de presse de la CASSÉÉ – Mardi 29 mars 2005

Photo conférence de presse CASSÉÉ

LA PRESSE : Conflit étudiant : Les étudiants québécois mieux traités qu’ailleurs au Canada … – Mardi 29 mars 2005

Article

LA PRESSE : Conflit étudiant : .. mais moins bien qu’en Europe – Mardi 29 mars 2005

Article

LA PRESSE : Mandat de grève pour les professionnels de l’éducation – Mardi 29 mars 2005

Article

LA PRESSE : Mandats de grève dans le milieu de l’enseignement – Mardi 29 mars 2005

Mandats

LE SOLEIL : Éditorial : La paix sociale, par Gilbert Lavoie – Mardi 29 mars 2005

Éditorial

LE SOLEIL : Caricature : La CASSÉÉ reçoit la bénédiction de Chartrand – Mardi 29 mars 2005

Caricature

LE SOLEIL : 1ère page : Fournier et les étudiants reprennent le dialogue : Exclue, la CASSÉÉ intensifie ses actions – Mardi 29 mars 2005

Article, 1ère page

Article, 2ème partie

LE SOLEIL : En bref : Les professionnels des commissions scolaires votent pour la grève – Mardi 29 mars 2005

En bref

JOURNAL DE MONTRÉAL : Chronique : Le poids du dollar, par Franco Nuovo – Mardi 29 mars 2005

Chronique

JOURNAL DE MONTRÉAL : La grogne des étudiants se poursuit de plus belle / Dernière heure : reprise du dialogue / Les manifs de la semaine – Mardi 29 mars 2005

Article

JOURNAL DE MONTRÉAL : Des mouvements de grève un peu partout – Mardi 29 mars 2005

Article

JOURNAL DE MONTRÉAL : Lettres : Des coupures scandaleuses / Nous voulons nos 103 millions $ / Une bonne gestion de l’aide sociale – Mardi 29 mars 2005

Lettres

MÉTRO : 1ère page : La grève ne plait pas à tous – Mardi 29 mars 2005

1ère page

MÉTRO : La tyrannie de la majorité : des opposants à la grève étudiante dénoncent le processus de vote – Mardi 29 mars 2005

Article

MÉTRO : Plusieurs craignent une session annulée – Mardi 29 mars 2005

Article

MÉTRO : CASSÉÉ : perturbation sociale – Mardi 29 mars 2005

CASSÉÉ

24 HEURES : 1ère page : La CASSÉÉ promet du grabuge – Mardi 29 mars 2005

Couverture

24 HEURES : La CASSÉÉ promet une semaine agitée – Mardi 29 mars 2005

Article

24 HEURES : Brève : Concerts dans le métro – Mardi 29 mars 2005

Brève

THE GAZETTE : Militant students won’t back down, vow to keep up disruptive tactics – Public protests and blockades designed to wreak economic havoc – Tuesday, march 29, 2005

Article, 1ère partie

Article, 2ème partie

THE GAZETTE : Concordia students going to the polls : CSU president’s job at stake as voting continues until Thursday – Tuesday, march 29, 2005

Article

THE GAZETTE : Letter: student resorted to blasphemy – Tuesday, march 29, 2005

Letter

JOURNAL DE MONTRÉAL : Le carré rouge des étudiants en grève fait son petit bonhomme de chemin – Lundi 28 mars 2005

Article

JOURNAL DE MONTRÉAL : Chronique : Négocier l’avenir, par Michel C.Auger – Lundi 28 mars 2005

Chronique

JOURNAL DE MONTRÉAL : Opinions : Scandale : lettre ouverte au premier ministre, par Jean Cournoyer – Lundi 28 mars 2005

Opinion

JOURNAL DE MONTRÉAL : Le courrier de Virginie : Négocier son avenir, par Fabienne Larouche – Lundi 28 mars 2005

Courrier de Virginie

THE GAZETTE : Letters : Students show no respect / Education is an investment / No special treatment for students – Monday, march 28, 2005

Letter - 1

Letter - 2

RADIO-CANADA / QUÉBEC : Facal donne raison aux étudiants en grève - Mise à jour le dimanche 27 mars 2005, 14 h 48

L'ancien président du Conseil du Trésor, Joseph Facal, estime que les étudiants ont raison de réclamer les 103 millions de dollars amputés au régime des prêts et bourses.

Il ajoute toutefois que, tôt ou tard, les étudiants devront se rendre à l'évidence qu'un dégel des frais de scolarité est nécessaire à cause du sous-financement des universités.

Samedi, l'ancien ministre n'a pas manqué d'écorcher le gouvernement de Jean Charest l'occasion d'une fête péquiste qui se déroulait à l'île d'Orléans.

M. Facal craint que le Parti Québécois ne soit ramené au pouvoir par défaut à cause des déboires du gouvernement. Selon lui, ce serait une victoire piégée.

RADIO-CANADA : Michel Chartrand appuie les étudiants - Mise à jour le dimanche 27 mars 2005 à 6 h 08

Réunie en congrès, la Coalition de l'Association pour une solidarité syndicale élargie (CASSEE) a reçu samedi l'appui du syndicaliste à la retraite Michel Chartrand. « Si c'est important d'étudier dans le monde moderne, c'est important que tout le monde puisse étudier », a-t-il lancé devant une cinquantaine de délégués étudiants.

L'homme de 89 ans a cautionné la stratégie de la CASSEE, ce regroupement étudiant aux positions et aux actions jugées plus radicales qui a récemment écarté des rencontres avec le ministre de l'Éducation Jean-Marc Fournier. « Faut faire ce que vous faites quand on pense qu'on est dans son droit », a-t-il défendu.

« C'est un point important dans l'histoire du Québec et dans l'histoire du mouvement étudiant. L'autre pas qu'il faut faire, c'est l'instruction gratuite, y compris dans les université! » a-t-il ajouté sous les applaudissements.

Michel Chartrand n'a pas hésité à qualifier la position du ministre Fournier de « vol ». « Le gars vient te voler dans ta poche, puis il te dit: « À c't'heure, on va négocier comment je te rembourse". C'est assez fort, hein? »

La CASSEE se réunissait pour faire le point sur la mobilisation étudiante à la suite de la transformation, par le gouvernement Charest, de 103 millions de dollars de bourses en prêts. Les militants comptent multiplier les coups d'éclats au cours des prochains jours et intensifier le mouvement de protestation.

« On va multiplier les occupations, on va multiplier les manifestations, les moyens symboliques, on va prendre la rue, on va se faire entendre », a déclaré Xavier Lafrance, porte-parole de la CASSEE.

Les étudiants prêts à rencontrer le ministre

Parallèlement, les représentants des autres associations étudiantes en grève se sont dit prêts à rencontrer en ce congé pascal le ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier, s'il a une nouvelle proposition à leur faire pour dénouer la crise.

Le président de la Fédération étudiante universitaire, Pier-André Bouchard, estime que c'est au tour du ministre Fournier de faire les prochains pas, les étudiants ayant démontré leur aptitude au compromis. Le ministre Fournier a rejeté, jeudi, la proposition des étudiants d'étaler sur cinq ans les baisses d'impôt prévues cette année, afin de récupérer l'argent retranché dans le programme des bourses.

De son côté, la présidente de la Fédération des étudiants du collégial, Julie Bouchard, prévient que les étudiants ne bougeront pas sur leur revendication principale, à savoir la reconversion de 103 millions de dollars de prêts en bourses. Selon elle, il n'y a aucun essouflement chez les grévistes.

La FEUQ et la FECQ organisent une grande manifestation, mercredi, au parc Lafontaine, à Montréal, pour souligner le premier anniversaire de la réforme du régime de prêts et bourses.

« Carrément dans le rouge... »

Le carré rouge est devenu l'emblème des étudiants en grève. « Carrément dans le rouge, comme nos finances », disent les étudiants, qui le portent fièrement. Certains députés le portent même à l'Assemblée nationale.

Avant de devenir symbole de la lutte étudiante, le carré rouge a été celui de la lutte contre la réforme de l'aide sociale, l'automne dernier.

Depuis, les étudiants en sociologie de l'UQAM ont décidé qu'il deviendrait l'emblème de leur mouvement. Ils considèrent qu'ils font aussi la lutte à la pauvreté.

LA PRESSE : Chronique : La mémoire d’un cégépien – Dimanche 27 mars 2005

Chronique

LA PRESSE : Chartrand donne son appui à la CASÉÉ – Dimanche 27 mars 2005

Article

LE SOLEIL : Chronique : Pouvoir académie, par Nicolas Houle – Dimanche 27 mars 2005

Chronique, 1ère partie

Chronique 2ème partie

Chronique, 3ème partie

LE SOLEIL : Grève étudiante : Chartrand apporte son soutien à la CASSEE – Dimanche 27 mars 2005

Article

LE SOLEIL : Grève étudiante : Joseph Facal donne raison aux étudiants : Oui aux 103 M$, mais un dégel des frais de scolarité est nécessaire, estime l’ancien président du Conseil du trésor – Dimanche 27 mars 2005

Article

LE SOLEIL : Place publique : Pas solidaires / Nous voulons 103 millions$ – Dimanche 27 mars 2005

Lettres

JOURNAL DE MONTRÉAL : Michel Chartrand apporte son soutien aux étudiants de la CASSÉÉ – Dimanche 27 mars 2005

Article

JOURNAL DE MONTRÉAL : Brève : Les étudiants attendent une autre offre de Fournier – Dimanche 27 mars 2005

En bref

JOURNAL DE MONTRÉAL : « Les étudiants ont raison, mais les droits de scolarité doivent être dégelés » – Joseph Facal – Dimanche 27 mars 2005

Article

LCN : Grève étudiante : La CASSEE réunie à l'UQAM - Mise à jour: Samedi 26 mars 2005, à 19:27

Un peu de répit en ce week-end de Pâques dans le conflit qui oppose les étudiants au gouvernement Charest.

Une soixantaine de délégués de la CASSEE, la Coalition de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante élargie, sont réunis à l'Université du Québec à Montréal.

Les délégués, qui représentent une quarantaine d'associations étudiantes, font notamment le bilan de la grève qui dure depuis plusieurs semaines.

Ils discutent aussi de leur position devant le gouvernement Charest et du plan d'action à venir.

Les étudiants réclament que Québec retourne les 103 millions qu'il a convertis en prêts dans le programme des bourses.

LCN : Grève étudiante : Québec disposerait de 30 millions supplémentaires - Mise à jour: Samedi 26 mars 2005, à 17:31

Grève des étudiants : Québec disposerait d'une somme de 30 millions supplémentaires dans le cadre du régime canadien des prêts et bourses.

Selon les deux principales fédérations étudiantes, le gouvernement Charest profitera de cette somme dès la prochaine année scolaire.

Le problème, selon les étudiants, c'est que le ministre Jean-Marc Fournier n'a pas tenu compte de cette somme lorsqu'il a préparé sa proposition finale.

Ce montant, qui a été annoncé lors du budget Goodale, s'ajouterait aux 150 millions que le fédéral verse déjà chaque année à Québec pour son régime de prêts et bourses.

Les étudiants réclament que le gouvernement du Québec remette les 103 millions supprimés l'an dernier.

CYBERPRESSE : Grève étudiante : Michel Chartrand soutient les étudiants de la CASSEE – Samedi 26 mars 2005

Presse Canadienne, Montréal

L'ancien syndicaliste Michel Chartrand a apporté son soutien samedi au mouvement de grève étudiant, a indiqué Radio-Canada.

Le doyen du syndicalisme québécois a participé au congrès à Montréal de la Coalition de l'Association pour une solidarité syndicale élargie (CASSEE), un des regroupements qui chapeautent les milliers d'étudiants universitaires et du collégial en grève.

M. Chartrand a rappelé l'enjeu crucial de l'accessibilité aux études post-secondaires. «Si c'est important d'étudier dans le monde moderne, c'est important que tout le monde puisse étudier», a-t-il lancé.

L'homme de 89 ans a cautionné la stratégie de la CASSEE, reconnue comme étant moins ouverte aux compromis avec le ministre de l'Education Jean-Marc Fournier, concernant la récupération des 103 millions $ de bourses convertis en prêts.

«Faut faire ce que vous faites quand on pense qu'on est dans son droit», a déclaré l'homme de 89 ans.

«C'est un point important dans l'histoire du Québec et dans l'histoire des étudiants du Québec», a-t-il ajouté sous les acclamations des délégués.

Le syndicaliste à la retraite a aussi fait la promotion de la gratuité de l'éducation, y compris à l'université. Il a par ailleurs dénoncé la position du ministre de l'Education en la qualifiant de «vol».

«Le gars vient te voler dans ta poche, puis il te dit : «Astheure, on va négocier comment je te rembourse». C'est assez fort, hein ?'

Samedi, la CASSEE a fait le bilan des actions des grévistes et a préparé ses prochaines interventions.

Jeudi, M. Fournier avait écarté la contre-offre de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) et de la Fédération étudiante du collégial (FECQ), de récupérer les 103 millions $ en étalant sur cinq ans les baisses d'impôts promises par les libéraux. Le ministre estimait qu'il ne s'agissait pas d'une vraie proposition, «puisqu'ils demandent encore la même chose qu'hier et avant-hier, soit 103 millions $». M. Fournier a expliqué que la proposition des étudiants d'étaler sur cinq ans la baisse d'impôt attendue cette année (750 millions $), afin de regarnir l'enveloppe des bourses était irrecevable, sinon absurde.

Signe des dissensions toujours manifestes au sein de la mouvance étudiante, la CASSEE avait fustigé cette proposition, vue comme une entente à rabais.

Le président de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), Pier-André Bouchard, avait déploré vendredi que le ministre ne semble aucunement prêt à faire des compromis pour dénouer le conflit. Les étudiants en grève estiment que c'est maintenant à Québec de faire les prochains pas et de soumettre une nouvelle offre.

M. Bouchard a rappelé au ministre que les étudiants sont déterminés et mobilisés plus que jamais, parce qu'ils réalisent qu'ils écrivent l'histoire pour les générations futures.

Enfin, il avait dit que la CASSEE devrait elle aussi se montrer responsable et tenter de trouver une solution au conflit au lieu de briser des vitres.

LCN : Grève : Les étudiants attendent une offre du ministre Fournier - Mise à jour: Samedi 26 mars 2005, à 13:38

(PC) - Même si les probabilités sont minces en ce long week-end de congé, les dirigeants des étudiants en grève se disent prêts à rencontrer le ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier, si celui-ci avait une nouvelle proposition à leur formuler pour dénouer la crise.

Selon le président de la Fédération étudiante universitaire, Pier-André Bouchard, c'est au ministre Fournier de faire les prochains pas, lui qui a rejeté la dernière proposition des étudiants.

M. Bouchard souligne que les étudiants ont démontré qu'ils pouvaient faire des compromis, ce qui n'a pas été le cas du gouvernement.

De son coté, la présidente de la Fédération des étudiants du collégial, Julie Bouchard, prévient que les étudiants ne dérogeront pas de leur position, relativement au retour en bourses des 103 millions de dollars transformés en prêts.

Elle assure aussi qu'il n'y a aucun essoufflement chez les grévistes, toujours aussi mobilisés pour leur cause.

LE DEVOIR : Éditorial : Qu'attend-on?, par Jean-Robert Sansfaçon - Édition du samedi 26 et du dimanche 27 mars 2005

Après un mois de suspension des cours dans certains collèges et facultés, la situation est toujours au point mort en cette fin de semaine de congé. Jeudi, les associations étudiantes ont répondu à l'appel du ministre de l'Éducation par une contre-proposition ratoureuse, mais à quoi d'autre M. Fournier s'attendait-il? Voilà des leaders étudiants qui vivent enfin le rêve de mobiliser les troupes autour d'un enjeu rassembleur et qui ont tout à gagner de l'exaltante expérience en cours. S'il n'y a pas de règlement ce printemps, la grève se poursuivra après les vacances, a affirmé l'un d'eux le plus sérieusement du monde. Que faire devant un tel cul-de-sac?

SUITE À VENIR

LE DEVOIR : Idées : Étudiants en grève - Intransigeants, dites-vous?, par Julie Bouchard, Présidente de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) et Jonathan Plamondon, Vice-président de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) - Édition du samedi 26 et du dimanche 27 mars 2005

Mercredi, la population étudiante du Québec soulignera un bien triste anniversaire. Cette date fatidique qu'est le 30 mars 2004 marque la mise en application d'un message clair: les études postsecondaires ne peuvent pas être accessibles à toutes les couches de la société. Cependant, ce message est-il celui d'un des multiples consensus sociaux établis ou bien celui d'un gouvernement nettement en marge de ce qu'est l'État québécois depuis une quarantaine d'années? Nous croyons que se poser la question, c'est y répondre.

À première vue, nous semblons nous époumoner et nous mobiliser massivement pour ce qui semble être extrêmement simple, pragmatique et disproportionné par rapport aux avancées sociales de la Révolution tranquille. Pourtant, derrière la somme de 103 millions de dollars, scandée maintes fois au cours de la dernière année, se dissimulent les préoccupations d'une génération entière. L'objet de toute cette cause déborde largement le cadre de la simple demande chiffrée. L'image concrète des 103 millions est portée par une volonté de se tailler une place équitable face aux autres générations.

Mondialisation et comparaison internationale

Plusieurs facteurs plausibles ont fait émerger ce soudain mouvement, mais un en particulier peut s'avérer être une esquisse d'explication du développement des événements. Nous sommes une génération qui grandit sous les concepts de mondialisation et de comparaison internationale. D'ailleurs, cette mondialisation et ces comparaisons exercent une pression sur notre bien collectif. Cela pousse notre génération à constamment justifier les consensus sociaux que nos parents nous ont légués, dont l'accessibilité financière des études postsecondaires. Le dossier des prêts et bourses est en fait une concrétisation des dommages du néolibéralisme, qui accentue les écarts entre les couches sociales et sur lequel notre génération peut avoir une influence directe. Donc, la volonté étudiante actuelle est le reflet juste du slogan «pensez globalement, agissez localement».

À la différence de 1968, c'est uniquement pour un maintien des acquis sociaux dont ont bénéficié les générations précédentes que la jeunesse se lève aujourd'hui. Ce fut une orientation politique de la société québécoise de privilégier l'éducation comme outil d'enrichissement collectif. Cette volonté s'est traduite, en misant sur l'accessibilité financière des études supérieures, par la création des cégeps et du réseau de l'Université du Québec mais également par l'instauration d'un système de prêts et bourses. Encore à ce jour, on constate, par l'étendue de l'appui des différents acteurs de la société civile autour de cet enjeu, que ce consensus demeure. Le gouvernement, avec des politiques contraires à toute notion de développement durable, impose un recul incompatible avec la volonté politique des citoyens du Québec d'assurer l'existence d'un système d'éducation accessible, d'où émanent des résultats concluants depuis plusieurs années.

Aussi, le message envoyé par l'expression de la solidarité étudiante est la confirmation de l'irrévocable priorité pour une société de garder accessible le seul outil de mobilité sociale : l'accès aux études supérieures. L'aspect intergénérationnel interpelle les principaux acteurs en présence pour ce qui est de conserver une équité entre les personnes, réalité inaliénable face aux défis du choc démographique. Nous ne comprenons pas pourquoi ce gouvernement s'entête à nous retirer ces outils essentiels pour affronter l'avenir.

Détourner le débat

Le gouvernement dépense bien de l'énergie afin que le débat soit détourné des enjeux de fond, que ce soit en multipliant les déclarations sur la violence des manifestants ou en menaçant de démanteler le calendrier scolaire. L'objectif poursuivi par le gouvernement consiste à discréditer le bien-fondé de la lutte menée par les étudiants afin de la limiter à une demande égoïste de la part d'un groupe de pression qui ferait passer ses intérêts avant tout le reste. Il était prévisible qu'il agisse ainsi car, sur le fond de la question, le manque de perspective à long terme et la négligence des répercussions qui ont guidé cette décision ne sont justifiables d'aucune façon.

Alors qu'une génération prend la parole en défendant le système d'éducation québécois comme un havre de démocratisation de l'enseignement supérieur, c'est à coups de chiffres que le gouvernement répond à la validité des idées qui ne s'inscrivent pas dans le cadre nord-américain. Cette attitude jumelée à une année d'indifférence à l'endroit de la population étudiante a envenimé le problème, et celui-ci s'est cristallisé en une réplique jamais égalée auparavant. Dans un tel contexte, comment imaginer une réaction différente ?

Cette réaction, que certains peuvent juger intransigeante, n'est que l'image de ce que nous sommes, de ce que nous voulons et du rôle que le mouvement étudiant joue au sein de la société. Ce rôle social consiste d'ailleurs à penser à l'avenir de notre collectivité. Donc, il est fondamentalement injustifiable et impossible de cautionner une réduction des bourses.

Globalement, notre génération vient de démontrer qu'elle n'est pas paralysée par le cynisme et l'apolitisme. Maintenant, donnons-nous les moyens collectifs de bâtir le Québec de demain à la mesure de l'ambition, de la créativité et de l'enthousiasme qui nous animent.

LE DEVOIR : Le chemin de l'endettement étudiant : La Passion du Christ revue et corrigée par les étudiants en théologie de l'UdeM - Édition du samedi 26 et du dimanche 27 mars 2005

Article

LE DEVOIR : Grève étudiante - Pour sortir de l'impasse : le dialogue : Le gouvernement Charest et les étudiants devront revenir aux bases oubliées de la négociation - Édition du samedi 26 et du dimanche 27 mars 2005

Article

LE DEVOIR : Lettres: L'appui au carré rouge, par Geneviève Caillé - Édition du samedi 26 et du dimanche 27 mars 2005

Montréal, le 20 mars 2005

Le carré rouge se porte bien cette année. Un petit carré de feutre rouge épinglé sur un sac d'école, un manteau ou une tuque, en guise de protestation contre la réforme de l'aide financière entreprise par le gouvernement libéral de Jean Charest. Les députés de l'opposition le portent fièrement à la boutonnière. À l'UQAM, le carré a pris la forme du cube, plus précisément de gros cubes de carton rouge qui symbolisent l'ampleur à la fois des dettes et de la grogne étudiantes.

Parmi les plus fervents adeptes des cubes rouges, soulignons la contribution honorable de la Société Radio-Canada dans le cadre de son émission quotidienne Le Téléjournal. Lorsque vous le regarderez ce soir, portez une attention spéciale à la présentation infographique : une volée de cubes rouges qui se déplacent et s'imbriquent pour former un arrière-plan au titre de l'émission.

Merci à la Société Radio-Canada d'accorder une si grande visibilité à ce signe d'appui aux revendications des étudiants québécois !

LA PRESSE : Photo 1ère page : Grève des étudiants : 103 croix plantées au square Berri – Samedi 26 mars 2005

Photo 1ère page

LA PRESSE : Grève étudiante : Le ministre Fournier jouirait d’une marge de manoeuvre – Samedi 26 mars 2005

Article

LA PRESSE : FEUQ et FECQ : La machine de la grève – Samedi 26 mars 2005

Caroline Touzin, La Presse

Après plus d'un mois de grève dans les cégeps et les universités du Québec, La Presse est allée passer une journée dans les quartiers généraux des deux principales fédérations étudiantes.

Dès 8 h du matin, parfois même plus tôt, le bureau de Farouk Karim, véritable centre de crise depuis le début de la grève étudiante, s'active. L'attaché politique de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) a déjà feuilleté la plupart des grands journaux québécois quand le président, Pier-André Bouchard, et son attachée de presse, Catherine Bourgault, entrent pour leur séance d'information de la journée.

Dans un coin, la télévision est allumée à LCN. Dans un autre, la radio diffuse les émissions de Radio-Canada. L'un des murs est tapissé de caricatures peu flatteuses du ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier, publiées dans les quotidiens. C'est dans cette pièce du troisième étage d'un édifice situé à un jet de pierre de l'UQAM, rue Sainte-Catherine, que les stratégies de ce que la FEUQ appelle maintenant une « guerre d'usure » sont mises au point.

Si l'opinion publique est de son côté, la FEUQ est convaincue que le gouvernement de Jean Charest finira par renoncer à sa décision de convertir 103 millions de dollars de bourses en prêts, tout comme il a reculé dans le dossier des écoles juives. La Fédération, qui représente 170 000 étudiants, met donc beaucoup d'énergie à préserver son image d'un mouvement fort ayant réussi à faire entrer en grève, pour la première fois dans l'histoire du mouvement étudiant québécois, tant les futurs médecins que les futurs gestionnaires.

« Cette semaine, quand j'ai passé à l'émission La Part des choses (à la télévision de Radio-Canada), l'animateur a repris le discours du ministre Fournier, nous accusant d'être jusqu'au-boutistes. Là, on a su qu'on devait faire une proposition parce qu'il fallait remettre l'opinion publique de notre bord », a expliqué à La Presse Pier-André Bouchard.

Conseil de guerre

Après cette émission, le président et son attaché politique ont réuni leur « conseil de guerre », un comité stratégique formé de six représentants d'associations étudiantes membres de la FEUQ. C'est à ce moment-là que la Fédération a décidé de proposer au gouvernement d'étaler sur cinq ans une partie des baisses d'impôt prévues pour combler l'écart entre la proposition « finale » du ministre de l'Éducation faite la semaine d'avant (41,5 millions) et leur revendication (103 millions).

Dans une telle bataille, la FEUQ n'a pas droit à l'erreur, reconnaît M. Bouchard. En a-t-il fait depuis le début de la grève? Après une longue hésitation, il dit regretter d'avoir montré une ouverture à une proposition plus basse que les 103 millions lors d'un point de presse, le jeudi 17 mars, à Québec. « J'ai répondu à un journaliste que si le gouvernement nous faisait une offre, on allait la considérer. Ça a été perçu comme si on mettait de l'eau dans notre vin. J'aurais dû dire que c'était aux assemblées générales de décider », affirme le président, qui a essuyé plusieurs réprimandes de ses membres après cette sortie publique.

Son homologue de la FECQ, Julie Bouchard, n'est pas du même avis. Selon elle, le mouvement étudiant n'a pas encore fait d'erreur. Même la manifestation organisée par la FECQ à Montebello durant un caucus libéral, il y a plus d'un mois, et qui a dégénéré, n'était pas une gaffe. « On a juste montré qu'il existe beaucoup d'émotivité chez les étudiants quand on touche à leur pain et à leur beurre », explique-t-elle, assise dans son quartier général, beaucoup plus petit et plus bordélique que celui de la FEUQ.

Jusqu'à l'année dernière, la FECQ et la FEUQ partageaient les mêmes locaux. La FECQ a déménagé depuis, rue Saint-Denis près du square Saint-Louis. Elle continue tout de même de marcher main dans la main avec sa grande soeur universitaire. « On est en symbiose. On partage la même analyse », confirme le président de la FEUQ.

Du lobbyisme

Les deux fédérations étudiantes partagent également les mêmes moyens d'action. Elles privilégient le lobbyisme pour faire valoir leurs revendications. Par exemple, le vice-président aux affaires internationales et fédérales de la FEUQ, Guillaume Lavoie, assiste aux congrès de tous les partis politiques. « La semaine dernière, j'étais au congrès des conservateurs, à Montréal, durant lequel ils ont adopté, à la suite de judicieux conseils, une résolution sur une exemption complète d'impôt sur les bourses accordées aux étudiants. »

La FEUQ et la FECQ n'ont toutefois pas le même budget. Toutes les deux prélèvent 2,50 $ par étudiant par trimestre depuis leur création, il y a 15 ans. Sauf que la FECQ a moins de membres- environ 60 000-, ce qui lui fait un budget moins impressionnant que celui de la FEUQ, qui gère environ 1 million de dollars par an. Ni la FEUQ ni la FECQ ne paient leurs représentants élus. Tous étudiants, les 11 dirigeants de la FEUQ reçoivent une « allocation de subsistance » d'environ 15 000 $ par an, alors que les sept élus de la FECQ reçoivent quelque 8000 $. Seuls leurs employés (une douzaine pour la FEUQ et quatre pour la FECQ) sont rémunérés à l'heure.

« Notre masse salariale constitue 30 % de notre budget. Le reste, c'est pour écoeurer le gouvernement », dit à la blague M. Bouchard. Et le gouvernement n'a rien vu, si l'on en croit l'attaché politique de la FEUQ, Farouk Karim. « On a dû retarder une bataille avec la coupe de 103 millions. Quand ce sera réglé, on va s'attaquer au financement du réseau universitaire. Il manque 375 millions dans les coffres des universités », plaide-t-il. Les quartiers généraux des fédérations étudiantes ne semblent pas près de se transformer en lieux de détente...

À VENIR

FECQ et FEUQ :

Grande manifestation au parc La Fontaine le 30 mars prochain à 18 h, pour souligner le premier anniversaire de la décision du gouvernement libéral de transformer 103 millions de bourses en prêts. Toute la population est invitée. Apportez vos lampions.

CASSEE :

un congrès aura lieu aujourd'hui à l'UQAM pour faire le point sur la grève et établir un nouveau plan d'action pour les prochains jours.

 

LA PRESSE : Portraits des leaders étudiants : Julie Bouchard et Pier-André Bouchard – Samedi 26 mars 2005

Portraits

LA PRESSE : Photo : Chemin de croix – Samedi 26 mars 2005

Photo

LA PRESSE : Caricature : Joyeuses Pâques, par Chapleau – Samedi 26 mars 2005

Caricature

LA PRESSE : En bref : Deux syndicats du collégial obtiennent des mandats de grève – Samedi 26 mars 2005

En bref

LA PRESSE : Lettres : le vrai problème / Un blâme / Des jeunes cyniques – Samedi 26 mars 2005

Lettres

LA PRESSE - LE SOLEIL : Chronique : Non merci, Monsieur Charest, par Alain Dubuc - Le samedi 26 mars 2005

Chronique

LE SOLEIL : Caricature : Pourquoi … , par Côté- Le samedi 26 mars 2005

Caricature

LE SOLEIL : Cégeps et universités en Grève : Après la grande manifestation, des prières... - Le samedi 26 mars 2005

Article

LE SOLEIL : Cégeps et universités en Grève : Les étudiants étrangers pris au piège : les répercussions financières et administratives pourraient être grandes pour eux - Le samedi 26 mars 2005

Article

LE SOLEIL : Une journée dans les quartiers généraux des fédérations - Le samedi 26 mars 2005

Article

JOURNAL DE MONTRÉAL : Jeux de pouvoir : la carte de crédit de Jean Charest, par Yves Chartrand - Le samedi 26 mars 2005

Article

JOURNAL DE MONTRÉAL : « Crucifiée » pour la cause étudiante - Le samedi 26 mars 2005

Article

LE DROIT - LA TRIBUNE : Jean Charest demeure serein - Le vendredi 25 mars 2005

Luc Larochelle, La Tribune

Le premier ministre n'a ni le sentiment de diriger une province en crise ou un gouvernement en déroute. Le chroniqueur de La Tribune, Luc Larochelle, a passé une journée dans les quartiers de Jean Charest.

Les Québécois célèbrent l'arrivée du printemps en se demandant par contre si l'hiver finira par finir pour leur gouvernement, qui semble enlisé dans une neige éternelle depuis la bordée du « Décembre noir » (le premier rassemblement des syndicats à la veille de Noël, en 2003).

Les bancs de l'Assemblée nationale sont encore chauds d'un débat qui a gardé les députés en chambre jusqu'à 4 h 30 du matin, houleuse séance au cours de laquelle l'opposition péquiste a ridiculisé le gouvernement Charest en le traitant de « pee-wee » pour son incapacité à déposer à temps les crédits budgétaires du prochain exercice financier.

C'est devant cette avalanche de critiques, quotidiennes et sans répit, que Jean Charest arrive à son bureau ce matin-là, café à la main et avec un sourire de gradué. Le premier ministre a accepté que La Tribune le suive à l'intérieur de ses quartiers durant une journée complète.

Derrière les épaisses portes de bois massif qui ont entendu résonner la colère populaire durant d'autres grandes périodes d'agitation sociale au Québec, comme la Crise d'octobre et la grève du front commun en 1972, il y a chez le premier ministre Charest et ses proches collaborateurs de l'effervescence, mais aucun signe de la tension ou de la panique qu'on peut imaginer de l'extérieur. Le premier ministre est même étonnamment serein.

« Je ne veux pas banaliser ce qui se passe et je ne l'ignore pas non plus. L'expérience de vingt années en politique m'incite toutefois à prendre du recul. J'en ai vu d'autres. Le temps nous donnera raison », soutient-il.

Le temps, justement, file dangereusement pour lui et pour son gouvernement. À mi-mandat, certains de ses fidèles organisateurs commencent à s'inquiéter à Sherbrooke. Surtout en voyant « leur homme » être passé à tabac jour après jour. Même à l'école secondaire de Montcalm, qu'a fréquentée Jean Charest, les adolescents ont sorti cette semaine crayons et cartons pour aller marcher dans la rue avec des slogans hostiles au gouvernement et à sa nouvelle approche du régime de prêts et bourses : « ne laissons pas Charest voler notre avenir », « dehors le frisé ».

THE GAZETTE : News analysis: Students have government in bind, by Hubert Bauch – Saturday, march 26, 2005

Analysis

THE GAZETTE : The Passion of the protesters – Saturday, march 26, 2005

Article

THE GAZETTE : Quebec has a long and diverse history of student uprisings: 1969: The Sir George Williams University riot / 1969: McGill Françcais movement gets violent / 1996: Student strike stops tuition hike cold – Saturday, march 26, 2005

History - 1

History - 2

History – 3

THE GAZETTE : Letter : Let striking students fail – Saturday, march 26, 2005

Letter

RADIO-CANADA / QUÉBEC : 103 croix devant l'Assemblée nationale - Mise à jour le vendredi 25 mars 2005, 15 h 32

Des étudiants continuent à leur façon de passer un message au ministre de l'Éducation en ce Vendredi saint.

Une vingtaine d'élèves du cégep Beauce-Appalaches ont planté 103 petites croix devant l'Assemblée nationale, vendredi, en début d'après-midi.

De leur côté, une poignée d'étudiants ont allumé 103 lampions à la basilique Sainte-Anne-de-Beaupré.

Les croix et les lampions représentent les 103 millions de dollars retirés du programme de prêts et bourses, dont les étudiants demandent la rétrocession.

Des croix ont aussi été plantées par des étudiants montréalais. De plus, un groupe d'étudiants en théologie a organisé un chemin de croix de l'endettement sur le campus de l'Université de Montréal. Une étudiante a été crucifiée symboliquement pour illustrer que le gouvernement Charest veut sacrifier l'accès à l'éducation.

Les étudiants ont déclaré que leur « calvaire » avait assez duré.

RADIO-CANADA : «Chemin de croix» de l'endettement étudiant - Mise à jour le vendredi 25 mars 2005 à 15 h 06

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Une cinquantaine d'étudiants en théologie de l'Université de Montréal et de l'UQAM ont manifesté à l'occasion de ce Vendredi saint pour dénoncer l'attitude du gouvernement Charest dans le dossier des prêts et bourses.

Symboliquement, ils ont crucifié une étudiante, pour illustrer le « sacrifice de l'accessibilité » à l'éducation.

Les étudiants ont déclaré que leur « calvaire » avait assez duré, et que le gouvernement devait revenir sur sa décision de couper 103 millions de dollars dans les bourses.

Le ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier, a rejeté, jeudi, la proposition des étudiants d'étaler sur cinq ans les baisses d'impôt prévues cette année, pour récupérer l'argent retranché dans le programme des bourses.

Le ministre a qualifié la proposition des étudiants d'« absurde ». Il leur a demandé de faire un vrai compromis et de cesser de réclamer la totalité des 103 millions de dollars.

LCN : Prêts et bourses : Des étudiants participent à un chemin de l'endettement… - Mise à jour: Vendredi 25 mars 2005, à 14:19

LCN

(PC) - Ce n'est pas à un chemin de croix, mais bel et bien à un «chemin de l'endettement étudiant» qu'une cinquantaine d'étudiants en théologie ont participé, vendredi, aux abords de l'Université de Montréal.

Ces étudiants de l'Université de Montréal, mais aussi de l'UQAM, avaient choisi de tenir cette action en ce Vendredi saint pour dénoncer l'attitude du gouvernement Charest dans le financement des études post-secondaires.

Symboliquement, ils ont procédé à la crucifixion d'une étudiante, pour illustrer le «sacrifice de l'accessibilité» à l'éducation.

Les étudiants ont déclaré que leur «calvaire» avait assez duré, et que le gouvernement devait revenir sur sa décision de couper 103 millions $ dans les bourses.

CYBERPRESSE : Grève étudiante : La FEUQ renvoie la balle au ministre – Vendredi 25 mars 2005

Presse Canadienne

Le ministre Jean-Marc Fournier ayant balayé du revers de la main leur dernière proposition de règlement, les étudiants en grève estiment que c'est maintenant à Québec de faire les prochains pas et de soumettre une nouvelle offre.

Le président de la Fédération étudiante universitaire du Québec, Pier-André Bouchard, déplore que le ministre ne semble aucunement prêt à faire des compromis pour dénouer le conflit.

M. Bouchard rappelle au ministre que les étudiants sont déterminés et mobilisés plus que jamais, parce qu'ils réalisent qu'ils écrivent l'histoire pour les générations futures.

Toutefois, la dissension semble s'installer au sein même des organisations étudiantes, la CASSEE, plus radicale, ayant dénoncé la proposition faite hier par la FEUQ et la FECQ, la fédération collégiale.

Pier-André Bouchard déclare que la CASSEE, au lieu de briser des vitres, devrait elle aussi se montrer responsable et tenter de trouver une solution au conflit.

RADIO-CANADA / OTTAWA = GATINEAU : Des étudiants en grève du Cégep de l'Outaouais au palais de justice de Gatineau - Mise à jour le vendredi 25 mars 2005, 10 h 17 .

Plusieurs dizaines d'étudiants en grève du Cégep de l'Outaouais ont procédé à des mariages symboliques, jeudi, pour dénoncer les règles d'obtention de bourses d'études qui favorisent les étudiants mariés.

Par ailleurs, les étudiants de l'Université du Québec en Outaouais (UQO) demeurent en grève. Les étudiants qui se sont présentés au vote secret, vendredi, ont décidé de poursuivre la grève dans une proportion de 56 %.

Les étudiants ont reçu l'appui des syndicats et des groupes communautaires de l'Outaouais.

RADIO-CANADA / MAURICIE=CENTRE DU QUÉBEC : L'UQTR pourrait repartir en grève - Mise à jour le vendredi 25 mars 2005, 9 h 55 .

Les étudiants en psychoéducation et en arts ont confié un mandat de grève renouvelable de trois jours à leurs associations départementales. Ils sont prêts à débrayer si deux autres associations départementales se joignent à eux.

D'autres assemblées sont prévues dans les prochains jours dans les départements de géographie, de récréologie, d'enseignement secondaire, de psychologie et d'enseignement primaire et préscolaire.

Après une grève de trois jours, la semaine dernière, les membres de l'Association générale des étudiants de l'Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), qui regroupe tous les départements, avaient voté pour le retour en classe.

Week-end à l'église pour les grévistes de la faim

Les deux grévistes de la faim qui appuient la lutte étudiante dans le dossier des prêts et bourses quittent la chapelle de l'UQTR.

Mario Gauthier et Heïdi Levasseur entendent passer le week-end dans l'église Saint-Sacrement de Trois-Rivières

Ils y resteront jusqu'à mardi. Ils n'ont rien mangé depuis maintenant cinq jours.

À Montréal, deux autres étudiants ont également entrepris une grève de la faim au début de la semaine

RADIO-CANADA : Grève des étudiants: c'est l'impasse - Mise à jour le vendredi 25 mars 2005 à 7 h 12

Le ministre de l'Éducation du Québec, Jean-Marc Fournier, rejette du revers de la main la dernière proposition avancée par les leaders étudiants.

Ces derniers ont suggéré au gouvernement d'étaler sur cinq ans une partie des baisses d'impôt prévues dans le prochain budget. Cette mesure permettrait, selon eux, de combler le fossé entre les 42 millions proposés par le ministre Fournier et les 103 millions réclamés par les étudiants pour le programme des bourses.

« C'est non recevable, car il ne s'agit pas réellement d'une proposition », a affirmé le ministre de l'Éducation en point de presse. Selon lui, il n'y a pas de compromis dans cette contre-proposition étudiante, puisque les étudiants demandent toujours au gouvernement d'annuler entièrement les compressions de 103 millions. Pour M. Fournier, la proposition étudiante revient essentiellement à redistribuer autrement l'argent des contribuables.

M. Fournier ajoute que le gouvernement a fait un bout de chemin et il demande aux étudiants d'en faire autant.

Protestations

Entre-temps, les gestes d'opposition à la décision de Québec de transformer 103 millions de dollars de bourses en prêt ne cessent de se multiplier.

La Coalition de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante élargie (CASSEE) a tenu, jeudi, une marche dont le départ a été donné sur la colline Parlementaire, à Québec.

Des milliers d'étudiants étaient sur place.

Le rassemblement vise à souligner l'anniversaire du premier mois de la grève.

Les manifestants, en provenance de cégeps, d'universités et même d'écoles secondaires de partout dans la province, marchaient vers l'Université Laval.

Plus tôt, des étudiants de l'Université Laval ont occupé le 21e étage du Complexe G, au centre-ville de la vieille capitale.

Il s'agit d'étudiants de deuxième et troisième cycles, qui occupaient l'étage où travaillent les fonctionnaires de l'aide financière aux étudiants.

Les policiers sont finalement intervenus pour les déloger, et ont procédé à l'arrestation de deux manifestants.

D'autres étudiants membres de la CASSEE, qui bloquaient les entrées du stationnement du complexe, ont été déplacés par les policiers.

L'escouade antiémeutes a aussi intercepté quelques étudiants, à la suite d'une brève altercation sans dommage majeur. Les manifestants ont ensuite battu en retraite, dans le calme.

La CASSEE a récemment été écartée des discussions par le ministre Fournier pour avoir refusé de condamner les actes de violence.

LE DEVOIR : 1ère page : Fournier balaie les demandes étudiantes : L'impasse est maintenant totale entre Québec et les grévistes - Édition du vendredi 25 mars 2005

Marie-Andrée Chouinard, Tommy Chouinard

Le gouvernement Charest et les étudiants sont plus que jamais dans l'impasse. Alors que plus de 5000 étudiants sont descendus dans les rues de Québec hier, le ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier, a balayé du revers de la main une contre-proposition présentée par les leaders de la FEUQ et de la FECQ.

Pour résoudre la crise, dont le nombre de journées de grève a franchi hier le cap du premier mois, les deux fédérations suggèrent de puiser dans l'étalement des baisses d'impôt promises aux contribuables pour le prochain budget. Misant sur une réserve possible de 500 à 750 millions en baisses d'impôt, les étudiants calculent qu'il est possible d'étaler sur cinq ans une partie de cette promesse de façon à récupérer la totalité des bourses de 103 millions à compter de 2005-06.

Selon le président de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), Pier-André Bouchard-Saint-Amant, il s'agit d'une contre-proposition à saveur de «compromis». «J'aimerais rappeler au gouvernement du Québec qu'il y a en ce moment une cohorte d'étudiants qui ne reverra pas la couleur ni même l'odeur de ces 103 millions qui ont été coupés» l'an dernier, a-t-il expliqué pour illustrer les «compromis» déjà faits par les étudiants.

Le mince espoir de règlement s'est vite évanoui. Et le dialogue de sourds a repris de plus belle. Visiblement piqué au vif, le ministre Fournier a en effet rejeté sans ménagement la contre-offre des leaders étudiants. «Ce n'est pas une proposition. La position des étudiants reste exactement la même ! On était à 103 millions, on est encore à 103. Une proposition laisserait entendre qu'il y aurait une variation, qu'on ne serait pas toujours à 103 millions, qu'il y aurait un compromis. Dans ce cas-là, il n'y a aucune avancée», a-t-il tranché lors d'un point de presse.

Ce refus du ministre Fournier est une démonstration de «sa mauvaise foi», a indiqué en fin d'après-midi Pier-André Bouchard-Saint-Amant. «Nous voulons la correction d'une erreur. Lui, il veut négocier un montant», a-t-il expliqué. «Il nous demande des compromis que nous avons déjà faits.»

Loin de riposter à l'offre du ministre en avançant une nouvelle cible financière ou des modalités différentes, la FEUQ et son pendant collégial, la FECQ, ont reconnu présenter une «contre-offre» qui ne faisait aucun «compromis sur les 103 millions à récupérer» et qui rejetait en totalité la proposition de remise de dette, maintenant formulée depuis plus d'une semaine. «On ne demande pas au gouvernement de renoncer à sa baisse d'impôt, on lui demande d'en reporter une partie sur cinq ans», a indiqué le président de la FEUQ. «Une chose qu'il faut que le gouvernement comprenne, c'est que ce qui est non négociable, c'est les 103 millions dans la baisse du plafond de prêts», a ajouté Julie Bouchard, présidente de la FECQ.

Les fédérations étudiantes sont parties de la proposition Fournier, qui suggère un programme de remise de dette échelonnée sur cinq ans, voguant de 41,5 millions l'an prochain à 95,5 millions cinq ans plus tard. Pour chacune des années de cette période, les étudiants ont transféré la somme nécessaire pour atteindre 103 millions par an et en ont fait la somme du report d'impôt nécessaire.

Ainsi, en 2005-06, où Jean-Marc Fournier a admis des disponibilités financières de 41,5 millions dans sa proposition, les étudiants lui recommandent de puiser les 61,5 millions manquants en reportant une portion des baisses d'impôt, ce qui, pour le contribuable ayant un revenu annuel de 30 000 à 35 000 $, se traduit par un coût d'environ 25 ¢ par semaine. Le président de la FEUQ a d'ailleurs brandi une pièce de 25 ¢ hier. «Est-ce que c'est trop demander, 25 ¢ chaque semaine par contribuable, pour éviter 2100 $ d'endettement supplémentaire ? Eh bien, nous, on pense que poser la question, c'est y répondre.» En 2009-10, cette proposition représenterait une contribution hebdomadaire de 3 ¢, ou 1,56 $ par année, pour le même contribuable.

Jean-Marc Fournier considère que les étudiants ne font que la «constatation» du fait que tout service public est financé par les impôts. «Les frais de scolarité les plus bas, l'aide financière aux études qui est la meilleure au Canada, ça vient d'où ? Ça vient des impôts. Alors, ce n'est pas un changement de leur part. C'est une constatation. Il n'y a rien de nouveau là-dedans», a-t-il dit.

Estimant que le gouvernement a fait un «bon bout de chemin», le ministre a affirmé que «c'est au tour des étudiants de faire des compromis. J'attends leur proposition». Il a martelé que sa proposition de remise de dette est «significative» et prévenu que toute contre-proposition des étudiants devra respecter le cadre budgétaire de son offre initiale. «Mais je n'ai aucun problème qu'on parle des modalités», a-t-il lancé. À l'Assemblée nationale, le chef péquiste Bernard Landry a donné son appui à la proposition présentée par les leaders de la FEUQ et de la FECQ.

De l'argent d'Ottawa

Par ailleurs, la Presse canadienne a révélé hier que le cabinet du ministre Fournier songe à injecter dans le régime de prêts et bourses les sommes bonifiées par Ottawa à la faveur du dernier budget Goodale. On y annonçait une hausse du financement du régime canadien de prêts et bourses.

Le Québec, qui dispose de son propre système, obtiendrait un paiement compensatoire de la part d'Ottawa à compter de l'année scolaire 2005-06 alors que sa contribution s'évaluerait entre 20 et 30 millions de dollars par année, ce qui s'ajouterait aux 150 millions déjà consentis par Ottawa au programme québécois.

Interrogé par la Presse canadienne, l'attaché de presse du ministre Fournier a indiqué hier que cette hausse des transferts fédéraux n'a pas été retenue dans le calcul de l'offre déposée la semaine dernière. Il a par ailleurs indiqué que la somme se retrouverait fort probablement dans la cagnotte québécoise.

«Quelle en sera l'utilisation ? Il faudra voir. Est-ce qu'il faut qu'elle soit utilisée de façon particulière ? Je ne peux pas répondre à ça aujourd'hui. Mais je pense qu'on n'aura pas le choix de le mettre dans le programme des prêts et bourses», a reconnu Stéphane Gosselin, attaché de presse de Jean-Marc Fournier.

Grosse manifestation à Québec

Un raz-de-marée étudiant a déferlé hier sur la colline parlementaire. Plus de 5000 cégépiens et universitaires ainsi que quelques élèves de quatrième et cinquième secondaires -- exceptionnellement en grève pour l'occasion -- ont manifesté devant le parlement. Ils ont ensuite défilé dans les rues de Québec jusqu'à l'Université Laval. La manifestation était organisée par la Coalition de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante élargie (CASSEE). Plus tôt en matinée, avant l'arrivée des fonctionnaires, une dizaine d'étudiants avaient investi le Complexe G et occupé les bureaux de la Direction générale de l'aide financière aux études, au 21e étage. Après trois heures d'occupation, ils ont été délogés par les policiers, qui ont procédé à deux arrestations.

La FEUQ et la FECQ ont convié la population à un rassemblement mercredi soir prochain au parc LaFontaine, à Montréal, histoire de «souligner le triste premier anniversaire des coupes dans les bourses».

La pause forcée liée au congé de Pâques pourrait-elle freiner les ardeurs du mouvement étudiant, dont le nombre de grévistes n'avait pas diminué hier ? «Non, il n'y a aucun signe de refroidissement», a répondu Julie Bouchard. Les organisateurs prévoient quand même quelques moments de repos après des semaines d'intense remue-ménage. L'Assemblée nationale fera aussi relâche la semaine prochaine.

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LE DEVOIR : Chronique : Éloge de la gratuité, par Christian Rioux - Édition du vendredi 25 mars 2005

Chronique, 1ère partie

Chronique, 2ème partie

LE SOLEIL : 1ère page : C'est toujours l'impasse après la grande manif : Fournier rejette la contre-proposition étuidante - Le vendredi 25 mars 2005

Article, 1ère page

Article, 2ème partie

LE SOLEIL : 1ère page : Photos : Arrestation / Manifestation - Le vendredi 25 mars 2005

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LE SOLEIL : Les étudiants manifestent à Québec : Printemps précoce et fronde généralisée – Vendredi 25 mars 2005

Article

LE SOLEIL : Les étudiants manifestent à Québec : Fournier demeure inflexible : Ottawa pourrait toutefois lui permettre de bonifier son offre – Vendredi 25 mars 2005

Article

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LE SOLEIL : Les étudiants manifestent à Québec : Les événements d’heure en heure – Vendredi 25 mars 2005

Horaire – 1

Horaire - 2

LE SOLEIL : Les étudiants manifestent à Québec : Un arsenal policier pour une manifestation tranquille : Motos, camionnettes et paniers à salade auront finalement peu servi – Vendredi 25 mars 2005

Article

LE SOLEIL : Les étudiants manifestent à Québec : « Business as usual » chez les étudiants en administration – Vendredi 25 mars 2005

Article

LE SOLEIL : Les étudiants manifestent à Québec : Cégeps et universités en grève dans la région desservie par Le Soleil – Vendredi 25 mars 2005

Tableau Cégeps

Tableau Universités – 1

Tableau Université - 2

LE SOLEIL : Les étudiants manifestent à Québec : Le mouvement fait tâche d’huile dans l’Est : des élèves du secondaire expriment à leur façon leur solidarité envers les grévistes – Vendredi 25 mars 2005

Article

LE SOLEIL : Vos réponses : L’éducation n’a pas de prix / À la fougue de la jeunesse / Bourses et prêts variables …  – Vendredi 25 mars 2005

Lettres

LE DROIT : Manifestation d'étudiants : Leur «lune de miel» se poursuit – Vendredi 25 mars 2005

Le Droit, Ottawa

Le mouvement étudiant ne perd rien de sa vigueur dans la région. Il reçoit même un appui de taille du Réseau vigilance Outaouais.

Encouragés du soutien offert par ce regroupement d'une quinzaine d'organismes et des centrales syndicales majeures de la région, les étudiants de l'Université du Québec en Outaouais (UQO) ont à nouveau voté, hier, en faveur du prolongement de la grève.

Le vote à 56 % en faveur de trois autres jours de grève est, de trois points de pourcentage, plus faible que celui tenu lundi. Cette fois, 700 étudiants ont exercé leur droit de vote, selon l'Association générale des étudiants de l'UQO.

Anne Renée Gravelle, une étudiante au troisième cycle en relations industrielles a donc gagné ses épaulettes pour une quatrième fois.

"Bien que le recours à la grève pose des désagréments, le débat entre les étudiants et le gouvernement Charest se transforme en débat social profond, lance-t-elle. C'est pour cette raison que le mouvement s'amplifie. Il ne s'agit plus seulement de vouloir le réinvestissement de 103 millions $ volés aux étudiants, il s'agit maintenant de la nécessité d'ouvrir un débat social mettant en perspective les stratégies d'un gouvernement prêt à tout pour financer ses baisses d'impôts."

La suite des moyens de pression des universitaires est encore à déterminer, mais des visites aux bureaux des députés régionaux sont à prévoir.

L'AGE tentera au cours des prochains jours de faire des changements dans les règlements et statuts de l'UQO afin de pouvoir tenir une journée entière de scrutin pour permettre à un plus grand nombre possible d'étudiants d'exercer leur droit de vote. Pendant que les étudiants de l'UQO discutaient en assemblée générale, plus d'une centaine de collégiens du Cégep de l'Outaouais, parés de leurs plus beaux atours, ont, symboliquement, convolé en noces, devant le palais de justice de Gatineau.

C'est payant de se marier pour un étudiant qui profite du programme de bourses.

"Même si l'étudiant fréquente un établissement à l'extérieur de sa région, et qu'il ne reçoit pas un sou de ses parents, le gouvernement prend en considération la contribution parentale lors des deux premières années, explique Patrick Robert-Meunier, président de l'association étudiante du cégep de l'Outaouais. Cependant, le gouvernement ne calcule plus la contribution parentale lorsque deux étudiants sont liés par le mariage et les bourses sont ainsi plus importantes."

Sous le regard amusé des policiers de Gatineau, le groupe s'est ensuite dirigé à l'entrée du Pont Alexandra pour la classique photo de mariage. "Nous avons une très bonne collaboration des étudiants depuis le début du conflit, note le lieutenant Bruno Labelle, de la police de Gatineau. Nous sommes avisés à l'avance de chaque moyen de pression. Nous sommes même consultés pour la marche à suivre. Nous ne pouvons pas demander mieux."

Les étudiants du Cégep de l'Outaouais sont en vacances aujourd'hui, ainsi que lundi. Une assemblée générale est prévue mardi. Les étudiants auront à voter à nouveau pour mettre un terme à la grève, ou pour la reconduire pendant trois autres jours. Des élèves de deux écoles secondaires ont quant à eux séché leurs cours, hier, pour débrayer en signe de solidarité à la grève. Sur l'heure du midi, des étudiants de l'école Hormidas-Gamelin, à Buckingham, ont entrepris une marche. Ces derniers n'ont pu retourner à l'intérieur de l'école, puisque la direction avait verrouillé les portes, par mesure de sécurité.

Au même moment, environ 150 étudiants de l'école secondaire Grande-Rivière, à Aylmer, ont également manifesté leur appui à la grève.

Fin de la grève à l'ÉNAP

Les étudiants de l'école nationale d'administration publique (ÉNAP), qui a un de ses cinq campus à Gatineau, reprendront les cours à compter de mardi matin. La grève, qui durait depuis six jours, a été battue en assemblée générale à 51 % contre et 45 % en faveur de la grève.

Mais déjà, l'association étudiante songe à convoquer une assemblée générale pour prendre un nouveau vote de grève. "On pourrait convoquer une réunion dès la semaine prochaine", croit la vice-présidente aux affaires académiques, Caroline d'Astous. Elle ajoute que les votes par procuration ne seront alors plus permis.

L'ÉNAP compte 1700 étudiants au total, dont 240 à Gatineau.

LA TRIBUNE : manif étudiante au secondaire : La CSRS mène une enquête dans deux écoles – Vendredi 25 mars 2005

André Laroche, La Tribune, Sherbrooke

Une enquête interne est en cours dans deux écoles secondaires publiques de Sherbrooke. Les directions d'école veulent connaître les responsables de la désobéissance étudiante survenue mercredi à la suite des manifestations d'appui aux grévistes des cégeps et des universités.

Des élèves, mais également des professeurs, pourraient faire face à des sanctions disciplinaires pour ce soulèvement qui ne respectait pas l'entente initiale entre les conseils étudiants et les directions scolaires.

La Commission scolaire de la Région-de-Sherbrooke (CSRS) avait donné sa bénédiction à une manifestation, en avant-midi, des élèves du 3e au 5e secondaire pour manifester leur mécontentement face aux compressions de 103 M $ dans l'aide financière aux étudiants.

"On savait leurs intentions. On a préféré les encadrer plutôt qu'interdire leur démarche, a expliqué Diane Blais, directrice des communications de la CSRS. Mais il est évident que cela ne s'est pas passé comme l'avaient recommandé les conseils des élèves."

LA TRIBUNE : S'il y a des coupes : Les assistés sociaux joindront les étudiants – Vendredi 25 mars 2005

Gilles Fisette, La Tribune, Sherbrooke

Si jamais le gouvernement du Québec s'attaque effectivement aux prestations d'aide sociale, il ne faudra pas qu'il soit surpris de voir les assistés sociaux descendre dans la rue avec les étudiants.

C'est ce que déclare le porte-parole d'Action-Plus, Pierre Gingras, en réaction à l'information publiée dans La Tribune, à propos de la volonté du gouvernement québécois de pratiquer des coupes à l'aide sociale afin d'y ramasser une partie du 500 millions $ qu'il entend servir aux Québécois en baisse d'impôts.

"C'est impensable que le gouvernement songe à aller cherche de l'argent dans les poches des plus démunis de la société", a d'abord lancé M. Gingras en ajoutant que les groupes de défense des assistés sociaux comme Action-Plus ainsi que les organismes communautaires ne laisseraient pas passer une telle chose.

"On réagirait vivement et on descendrait même dans la rue avec les étudiants", a-t-il souligné.

Il a toutefois ajouté que des informations laissent aussi croire que le gouvernement ne s'en prendrait pas aux prestations des assistés sociaux. Il s'attaquerait plutôt au programme Solidarité jeunesse par lequel les jeunes reçoivent une prestation majorée de 100 $ pour participer à des mesures d'employabilité.

LE NOUVELLISTE : Grève au Collège Shawinigan : Des cours jusqu'au 15 juin? – Vendredi 25 mars 2005

MARIE-JOSÉE MONTMINY, Le Nouvelliste

Il est déjà convenu que les étudiants du Collège Shawinigan devront reprendre les cours perdus pendant les journées de grève. Le calendrier scolaire prévoit la fin des cours le 10 mai, et la fin des évaluations dix jours plus tard. Les cours manqués pourraient être récupérés jusqu'au 15 juin, date à laquelle les enseignants débutent leur période de vacances, selon leur convention collective.

La directrice du collège, Louise Trudel, explique que les cours pourront être rattrapés pendant les journées régulières de semaine, mais précise également que les samedis ne sont pas exclus dans les possibilités. «On a autour de 17 jours de marge», calcule Mme Trudel. Les étudiants n'assistent pas à leurs cours depuis le 10 mars, jour de la tenue du premier de trois votes en faveur de la grève.

«Ça commence à être impératif de trouver une solution, que le plus mature fasse la démarche», commente Mme Trudel. En considérant les conséquences de la grève étudiante, celle-ci s'inquiète notamment pour la question des emplois d'été et des emplois permanents qui attendent les finissants au terme prévu de la session.

LE NOUVELLISTE : Grève de la faim à l'UQTR : L'étudiante devra arrêter de travailler – Vendredi 25 mars 2005

PAULE VERMOT-DESROCHES, Le Nouvelliste

Après quatre jours de jeûne, Heidi Levasseur, étudiante en psychologie à l'UQTR, devra cesser son emploi au Centre de l'activité physique et sportive comme surveillante à la piscine, et ce, tant que durera la grève de la faim qu'elle a choisi d'entreprendre pour protester contre le régime de prêts et bourses.

C'est du moins ce qu'a fait savoir Michel Morin, directeur du centre sportif, au Nouvelliste. La jeune femme, qui a rempli ses fonctions de surveillante hier matin, au début de son quatrième jour de jeûne, n'aurait jamais dû travailler selon M. Morin. «Si elle avait eu à intervenir et que le résultat de son intervention n'ait pas été à la hauteur, tout le monde aurait pu être considéré comme responsable», a déclaré M. Morin.

Loin de se cacher la tête dans le sable, Michel Morin ajoute que tant et aussi longtemps que durera la démarche de la jeune fille, ses services ne seront pas utilisés au CAPS. Hier midi, à plusieurs bulletins d'informations régionaux, on pouvait voir la jeune fille sur le bord de la piscine avec sa veste de sauvetage en plein travail ce qui, selon M. Morin, n'a pas été sans inquiéter plusieurs clients du centre.

LE QUOTIDIEN : Bureau de la ministre : Les grévistes paradent – Vendredi 25 mars 2005

Mélyssa Gagnon, Le Quotidien

CHICOUTIMI (MG) - Près de 200 étudiants de l'Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) et du Cégep de Jonquière ont participé, hier midi, à une manifestation au bureau de comté de la députée de Jonquière et ministre responsable de la région, Françoise Gauthier.

L'activité de mobilisation était la première à laquelle participaient officiellement les étudiants de l'UQAC depuis le déclenchement d'une grève générale illimitée, mercredi.

Selon le vice-président aux affaires externes du Mouvement des associations générales étudiantes (MAGE-UQAC), Martin Fillion, les manifestants ont également pu compter sur l'appui des principales centrales syndicales de la région. En effet, des représentants de la CSN, de la FTQ et des TCA se sont joint aux grévistes et ont livré des discours empreints de solidarité. «Nous sentons que les syndicats sont derrière nous», a signifié M. Fillion, interrogé par le Quotidien.

Des membres du syndicat des enseignants du Cégep de Jonquière se sont également ralliés aux étudiants, lesquels se sont adressés à l'entourage de Mme Gauthier par le biais d'un porte-voix. Ils n'ont cependant pas franchi le seuil de la porte d'entrée du bureau de la ministre, choisissant plutôt de demeurer sur le trottoir de la rue Montpetit.

Selon l'agent Bruno Cormier, porte-parole de la Sécurité publique de Saguenay, la manifestation d'hier s'est déroulée dans l'ordre. Le policier a d'ailleurs salué la démarche des étudiants, qualifiant l'activité de «bien organisée» et de «pacifique».

Toujours au chapitre des moyens de pression, un groupe de 42 étudiants de l'UQAC a répondu à l'appel du module de travail social en participant à une gigantesque manifestation dans la capitale.

D'autre part, des tentes seront érigées sur le périmètre de l'université chicoutimienne dès ce soir, permettant aux étudiants d'«occuper» le secteur de manière continue.

Martin Fillion signale également que le prochain vote pour la reconduite du mouvement de grève se tiendra mercredi à 12h. Il en va de même pour les étudiants du Cégep de Jonquière.

Pétition

Pour ce qui est des élèves de niveau secondaire, lesquels se sentent également concernés par les coupures gouvernementales au régime de bourses, des moyens de pression s'organisent peu à peu. Un groupe d'élèves fréquentant des écoles de la Commission scolaire des Rives-du-Saguenay a remis, hier, une pétition de quelque 1000 noms à un membre de l'entourage de Françoise Gauthier.

Du côté du Lac-Saint-Jean, les étudiants du Séminaire Marie-Reine-du-Clergé de Métabetchouan-Lac-à-la-Croix ont également participé à des activités de mobilisation.

Enfin, une marche symbolique orchestrée par les étudiants de l'UQAC et du Cégep de Jonquière et à laquelle l'ensemble de la population est convié aura lieu mardi. Les personnes intéressées sont invitées à consulter le site Internet de MAGE-UQAC (mageuqac.com) pour plus de détails.

LA VOIX DE L’EST : Les cégépiens se prononceront sur l'offre de Fournier – Vendredi 25 mars 2005

Jean-Philippe Pineault, La Voix de l'Est, GRANBY

Les étudiants du cégep de Granby Haute-Yamaska se pencheront mardi sur la dernière offre du ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier, au même moment où ils voteront une fois de plus sur la poursuite de la grève.

Même si la fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) a rejeté du revers de la main la proposition du ministre Fournier - qui prévoit notamment de reconvertir 95 % des 103 millions $ en bourses d'ici cinq ans -, l'association étudiante de l'établissement granbyen présentera tout de même l'offre à ses membres.

Étant indépendants de la FECQ, les étudiants du cégep de Granby pourraient en effet choisir d'accepter l'offre du ministre.

"Nous (association étudiante), on ne se prononcera pas. On va présenter la proposition aux étudiants et ils décideront ce qu'ils en pensent", a indiqué hier Jessica Blanchette, présidente de l'association étudiante.

LA VOIX DE L’EST : Vandales à l'œuvre - Le vendredi 25 mars 2005

photo Alain Dion

Deux portes de l'édifice abritant le bureau du député de Shefford, Bernard Brodeur, ont été enchaînées et placardées d'autocollants à l'effigie de la grève étudiante. Leur serrure a aussi été bouchée.

Pascal Faucher, La Voix de l'Est, GRANBY

Au lendemain d'une manifestation en appui à la grève étudiante à laquelle ont pris part près de 450 élèves du secondaire, le centre-ville de Granby s'est réveillé avec une dizaine de cas de vandalisme, hier.

Sans lier les deux événements, la sûreté municipale de Granby souligne que la nuit de mercredi à hier a été "étrangement mouvementée".

"On va tenter de voir s'il y a des liens à faire", signale l'agent de prévention et de relations publiques, Benoit Desautels.

Deux portes de l'édifice abritant le bureau du député de Shefford, Bernard Brodeur, ont été enchaînées et placardées d'autocollants à l'effigie de la grève étudiante. Leur serrure a aussi été bouchée avec une matière collante.

"La réparation des serrures n'engendre que des coûts minimes, peut-être une quinzaine de dollars", précise Chantal Gareau, attachée politique du député de Shefford.

JOURNAL DE MONTRÉAL : Chronique : Déséquilibres, par Michel Van de Walle – Vendredi 25 mars 2005

Chronique

JOURNAL DE MONTRÉAL : Étudiants : ça barde à Québec – Vendredi 25 mars 2005

Article

Photo arrestation

JOURNAL DE MONTRÉAL : Brève : Fournier dit non / Landry et Dumont – Vendredi 25 mars 2005

Brève 1

Brève 2

JOURNAL DE MONTRÉAL : Lettres : L’entrepreneurship / Des revendications justifiées / Étudiants et vandalisme – Vendredi 25 mars 2005

Lettres

THE GLOBE AND MAIL : Quebec rebuffs student-aid proposals: protesters vow to keep up pressure to restore bursaries cut by government – Friday, march 25, 2005

Article

THE GAZETTE : Cartoon: À bas Charest …, by Aislin – Friday, march 25, 2005

Caricature

THE GAZETTE : Quebec offers to help pay debts of some students: Fournier rejects protesters’ counter-proposal – Thousands demonstrate outside National Assembly; police break up occupation of government offices– Friday, march 25, 2005

Article

Photo 1ère page

THE GAZETTE : Future lawyers object to strike: Law students vote against 72-hour boycott, criticize tactics used by dissident students – Friday, march 25, 2005

Article

THE GAZETTE : Letters: Real cost of education has gone down / Fair play for the 40 / This is intelligent? / Saner students need to be heard – Friday, march 25, 2005

Letters

CYBERPRESSE : Grève étudiante : Fournier rejette la proposition des étudiants – Vendredi 25 mars 2005

Martin Ouellet, Presse Canadienne

L'impasse est totale entre le gouvernement Charest et les dizaines de milliers d'étudiants québécois en grève.

Le ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier, a rejeté du revers de la main jeudi à Québec la proposition de règlement soumise par les deux principales associations étudiantes, au moment même où quelque 5000 manifestants criaient leur colère devant le Parlement.

«Il ne s'agit pas d'une véritable proposition puisqu'ils demandent encore la même chose qu'hier et avant-hier, soit 103 millions $», a estimé le ministre, lors d'un point de presse, faisant part de son analyse de l'offre présentée plus tôt dans la journée par la Fédération étudiante universitaire (FEUQ) et la Fédération étudiante collégiale (FECQ).

En substance, M. Fournier a expliqué que la proposition des étudiants d'étaler sur cinq ans la baisse d'impôt attendue cette année (750 millions $), afin de regarnir l'enveloppe des bourses était irrecevable, sinon absurde, puisqu'elle équivalait à déshabiller Paul pour habiller Pierre.

«Les 42 millions $ la première année, et les 95 millions $ la cinquième année que nous mettons sur la table, viennent des impôts. Les 711 millions $ d'aide financière aux étudiants viennent des impôts (...) Alors, ce n'est pas une proposition, c'est une constatation. Les services publics viennent des impôts», a-t-il dit lors de la période de questions à l'Assemblée nationale.

Pour sortir de l'impasse, les leaders étudiants devront inévitablement refaire leurs devoirs et revenir avec une «vraie» proposition de compromis, sur la base de l'entente proposée la semaine dernière, a martelé le ministre.

En vertu de ce projet d'accord, le gouvernement s'engage à investir 41,5 millions $ au cours de la prochaine année, afin de mettre en place un programme de remboursement partiel de la dette des étudiants les plus démunis.

«J'attends que les étudiants fassent un bout de chemin, a-t-il répété. C'est à eux de le faire. Comme dans toute situation comme celle-là, on ne peut pas simplement dire: Moi, je reste campé sur mes positions. C'est du jusqu'au-boutisme. Il faut à un moment donné que les étudiants fassent aussi un bout de chemin.»

Du reste, la proposition de la FEUQ et de la FECQ était loin de faire l'unanimité au sein du mouvement étudiant.

La coalition de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante élargie (CASSEE), un groupe exclu des discussions avec le ministre Fournier, y voyait une tentative d'entente à rabais.

«Consentir à des baisses d'impôt équivaut à consentir au démantèlement de notre filet social. Ce n'est pas la solution. Juste en mettant en application les lois fiscales pour les entreprises, on pourrait aller chercher des milliards $», a soutenu Xavier Lafrance, de la CASSEE, au cours de la manifestation tenue devant le Parlement.

M. Lafrance a reproché à la FEUQ et à la FECQ de semer la discorde au sein du mouvement étudiant, en refusant d'exiger la présence de la CASSEE à la table des pourparlers avec le ministre.

Après avoir manifestés bruyamment mais sans débordement à proximité de l'Assemblée nationale, les étudiants ont marché vers l'Université Laval, scandant des slogans anti-gouvernementaux.

Le seul incident notable de la journée est survenu en matinée, lorsque deux individus ont été arrêtés après la brève occupation des bureaux de la direction générale de l'aide financière aux études, au 21e étage du Complexe G, par une dizaine d'étudiants.

L'affaire a entraîné une légère bousculade au cours de laquelle l'une des vitres latérales d'une auto patrouille de la police de Québec a été fracassée.

LCN : Prêts et bourses : Fournier dit non à la contre-proposition des étudiants - Mise à jour: Jeudi 24 mars 2005, à 18:28

LCN

(PC) - L'impasse est totale entre le gouvernement Charest et les dizaines de milliers d'étudiants québécois en grève.

Le ministre de l'Education, Jean-Marc Fournier, a rejeté du revers de la main jeudi à Québec la proposition de règlement soumise par les deux principales associations étudiantes, au moment même où quelque 5000 manifestants criaient leur colère devant le Parlement.

«Il ne s'agit pas d'une véritable proposition puisqu'ils demandent encore la même chose qu'hier et avant-hier, soit 103 millions $», a estimé le ministre, lors d'un point de presse, faisant part de son analyse de l'offre présentée plus tôt dans la journée par la Fédération étudiante universitaire (FEUQ) et la Fédération étudiante collégiale (FECQ).

En substance, M. Fournier a expliqué que la proposition des étudiants d'étaler sur cinq ans la baisse d'impôt attendue cette année (750 millions $), afin de regarnir l'enveloppe des bourses était irrecevable, sinon absurde, puisqu'elle équivalait à déshabiller Paul pour habiller Pierre.

«Les 42 millions $ la première année, et les 95 millions $ la cinquième année que nous mettons sur la table, viennent des impôts. Les 711 millions $ d'aide financière aux étudiants viennent des impôts (...) Alors, ce n'est pas une proposition, c'est une constatation. Les services publics viennent des impôts», a-t-il dit lors de la période de questions à l'Assemblée nationale.

Pour sortir de l'impasse, les leaders étudiants devront inévitablement refaire leurs devoirs et revenir avec une àvraie§ proposition de compromis, sur la base de l'entente proposée la semaine dernière, a martelé le ministre.

En vertu de ce projet d'accord, le gouvernement s'engage à investir 41,5 millions $ au cours de la prochaine année, afin de mettre en place un programme de remboursement partiel de la dette des étudiants les plus démunis.

«J'attends que les étudiants fassent un bout de chemin, a-t-il répété. C'est à eux de le faire. Comme dans toute situation comme celle-là, on ne peut pas simplement dire: Moi, je reste campé sur mes positions. C'est du jusqu'au-boutisme. Il faut à un moment donné que les étudiants fassent aussi un bout de chemin.»

Du reste, la proposition de la FEUQ et de la FECQ était loin de faire l'unanimité au sein du mouvement étudiant. La coalition de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante élargie (CASSEE), un groupe exclu des discussions avec le ministre Fournier, y voyait une tentative d'entente à rabais.

«Consentir à des baisses d'impôt équivaut à consentir au démantèlement de notre filet social. Ce n'est pas la solution. Juste en mettant en application les lois fiscales pour les entreprises, on pourrait aller chercher des milliards $», a soutenu Xavier Lafrance, de la CASSEE, au cours de la manifestation tenue devant le Parlement.

M. Lafrance a reproché à la FEUQ et à la FECQ de semer la discorde au sein du mouvement étudiant, en refusant d'exiger la présence de la CASSEE à la table des pourparlers avec le ministre.

Après avoir manifestés bruyamment mais sans débordement à proximité de l'Assemblée nationale, les étudiants ont marché vers l'Université Laval, scandant des slogans anti-gouvernementaux.

Le seul incident notable de la journée est survenu en matinée, lorsque deux individus ont été arrêtés après la brève occupation des bureaux de la direction générale de l'aide financière aux études, au 21e étage du Complexe G, par une dizaine d'étudiants.

L'affaire a entraîné une légère bousculade au cours de laquelle l'une des vitres latérales d'une auto patrouille de la police de Québec a été fracassée.

CYBERPRESSE : Pour bonifier sa proposition : Fournier dispose d'une marge de manœuvre - Le jeudi 24 mars 2005

Sylvain Larocque, Presse Canadienne

Le ministre québécois de l'Education, Jean-Marc Fournier, dispose d'une marge de manoeuvre peu connue pour bonifier sa proposition aux étudiants dans le dossier des prêts et bourses: les fonds fédéraux.

Dans son budget de mars 2004, le ministre des Finances, Ralph Goodale, annonçait une hausse du financement du régime canadien de prêts et bourses. Comme le gouvernement du Québec dispose de son propre système, il obtiendra un paiement compensatoire de la part d'Ottawa à compter de l'année scolaire 2005-06.

Le directeur général du Programme canadien de prêts étudiants, Dave Cogliati, estime que Québec recevra un chèque de 20 à 30 millions $ par année dès janvier 2007, pour l'année scolaire précédente. Cette somme s'ajoutera aux quelque 150 millions $ que le gouvernement fédéral verse déjà chaque année à Québec pour son régime de prêts et bourses.

Or, au cabinet du ministre Fournier, on indique ne pas avoir tenu compte de cette hausse des transferts fédéraux pour préparer l'offre faite aux étudiants, la semaine dernière. La proposition gouvernementale, qui s'étale sur cinq ans, est évaluée à 95 millions $.

 «Dans la bonification qu'on a offerte, (la hausse des versements fédéraux), c'était pas dedans», a reconnu Stéphane Gosselin, attaché de presse de Jean-Marc Fournier. «Quelle en sera l'utilisation? Il faudra voir. Est-ce qu'il faut qu'elle soit utilisée de façon particulière? Je ne peux pas répondre à ça aujourd'hui. Mais je pense qu'on n'aura pas le choix de le mettre dans le programme des prêts et bourses.»

M. Gosselin n'a pas voulu dire si Québec était prêt à améliorer son offre avec l'argent d'Ottawa. Il y a quelques jours, le ministre Fournier a demandé aux fédérations étudiantes de lui présenter une contre-proposition, ce qu'elles ont fait jeudi.

A Ottawa, il n'est pas question de couper les vivres à Québec malgré les compressions apportées aux prêts et bourses. A la demande de La Presse Canadienne, M. Cogliati a fait vérifier les règles d'attribution des fonds fédéraux et a conclu que la transformation de 103 millions $ de bourses en prêts n'empêchera pas Ottawa de continuer à financer le régime québécois.

«Le programme québécois est comparable au régime fédéral», a précisé le haut fonctionnaire fédéral. «Il n'est pas nécessaire qu'il soit identique.»

RADIO-CANADA / SAGUNEAY=LAC-SAINT-JEAN : Grève étudiante: les syndicats s'en mêlent - Mise à jour le jeudi 24 mars 2005, 16 h 13 .

Le regroupement intersyndical du Saguenay-Lac-Saint-Jean et le mouvement Solidarité populaire donnent leur appui au mouvement étudiant dans sa lutte contre les compressions imposées au régime des bourses d'études.

Le président du Conseil du travail FTQ du Saguenay-Lac-Saint-Jean, Mishell Potvin, et d'autres syndicalistes ont participé jeudi à une manifestation devant le bureau de comté de la ministre Françoise Gauthier, dans l'arrondissement de Jonquière.

Mishell Potvin a invité la population et les parents à soutenir le mouvement étudiant. Il a aussi demandé à la ministre Gauthier et à son collègue libéral de Roberval, Karl Blackburn, d'intervenir vigoureusement pour faire entendre raison au gouvernement libéral.

« On a toujours appuyé les étudiants. On a même fait des manifestations avant eux, en décembre 2003 lorsqu'il y a eu la loi 19, qui transformait les bourses en prêts. En plus, cette loi envoyait l'administration des bourses aux banques. Lorsqu'on a bloqué le parc (des Laurentides), c'était une des choses sur lesquelles on voulait que le gouvernement recule », a déclaré le chef syndical.

Pétition

Les étudiants de plusieurs écoles secondaires de la région ont déposé une pétition de 3000 noms au bureau de la ministre Gauthier, en appui au mouvement de grève de leurs aînés.