TABLE DES MATIÈRES

RADIO-CANADA / ESTRIE : Les étudiants du cégep de Drummondville manifestent... devant un McDonald's! - Mise à jour le mardi 22 mars 2005, 15 h 18 . 4

LCN : Grève étudiante : Les grandes centrales syndicales se prononcent - Mise à jour: 22/03/2005 14:57. 4

LCN : Grève : Le ministre Fournier invite les étudiants à faire une proposition - Mise à jour: Mardi 22 mars 2005, à 14:48. 4

CYBERPRESSE : Grève étudiante : Fournier renouvelle son invitation - Le mardi 22 mars 2005. 4

RADIO-CANADA / MAURICIE = CENTRE DU QUÉBEC : Des étudiants du Collège Shawinigan campent devant leur institution - Mise à jour le mardi 22 mars 2005, 13 h 00 . 5

RADIO-CANADA / MONTRÉAL : Des étudiants ont paralysé le port de Montréal - Mise à jour le mardi 22 mars 2005, 12 h 43 . 5

RADIO-CANADA / EST DU QUÉBEC : Nouveaux mandats de grève et appuis pour les étudiants - Mise à jour le mardi 22 mars 2005, 12 h 07. 6

RADIO-CANADA / ESTRIE : Les étudiants en grève prennent d'assaut des bureaux ministériels - Mise à jour le mardi 22 mars 2005, 11 h 36 . 6

RADIO-CANADA / QUÉBEC : Le mouvement de protestation des étudiants loin de s'essouffler - Mise à jour le mardi 22 mars 2005, 11 h 19 . 7

RADIO-CANADA : Des étudiants paralysent le port de Montréal - Mise à jour le mardi 22 mars 2005 à 11 h 07. 8

CYBERPRESSE : Grève : Des étudiants bloquent l'accès au port de Montréal - Le mardi 22 mars 2005. 8

LCN : Moyens de pression : Des étudiants bloquent le Port de Montréal - Mise à jour: Mardi 22 mars 2005, à 09h56. 8

LCN : Moyens de pression : Deux étudiants entreprennent une grève de la faim - Mise à jour: Mardi 22 mars 2005, à 09h30. 9

LE DEVOIR : Un groupe d'étudiants en administration joue les médiateurs : Le ministre Fournier est prêt à entendre une contre-proposition - Édition du mardi 22 mars 2005. 9

LA PRESSE : PRÊTS ET BOURSES : Le fossé se creuse davantage entre le gouvernement et les étudiants – Mardi 22 mars 2005. 10

LE SOLEIL : Mouvement de grève : les étudiants du secondaire sautent dans la mêlée – Mardi 22 mars 2005. 11

LE SOLEIL : En bref : Les enseignants de la FNEEQ-CSN votent en faveur de la grève à 70% – Mardi 22 mars 2005. 12

LE SOLEIL : Réflexion : Les paradis fiscaux et la grève étudiante, par Louis-Joseph Saucier – Mardi 22 mars 2005. 12

LE SOLEIL : Lettres : Quel message / Quelle solidarité – Mardi 22 mars 2005. 12

JOURNAL DE MONTRÉAL : Fournier semonce tous les étudiants en grève – Mardi 22 mars 2005. 12

JOURNAL DE MONTRÉAL : Le mouvement de protestation des étudiants prend de l’ampleur – Mardi 22 mars 2005. 12

JOURNAL DE MONTRÉAL : UdeM : le nouveau recteur s’attire déjà les foudres des étudiants – Mardi 22 mars 2005. 12

JOURNAL DE MONTRÉAL : Malgré les promesses de Diane de Courcy : les étudiants de l’école secondaire Le Vitrail poursuivent leur grève – Mardi 22 mars 2005. 12

LA TRIBUNE : Hausse des frais de scolarité : Un dégel nécessaire, selon Robert Poupart – Mardi 22 mars 2005. 12

LA TRIBUNE : Au conseil : Des étudiants marquent des points contre le maire - Le mardi 22 mars 2005. 12

LE DROIT : UQO : Les étudiants maintiennent leur débrayage - Le mardi 22 mars 2005. 12

MÉTRO : Les étudiants ne lâchent pas prise – Mardi 22 mars 2005. 13

24 HEURES : 1ère page : L’UQAM paralysée / l’UQAM est entièrement paralysée / Les étudiants n’auront pas le temps de chômer – Mardi 22 mars 2005. 13

THE GAZETTE: Bouchard and Bouchard: two voices but one message from student leaders: Presidents of university and CEGEP unions are media-savvy and committed to goal – Tuesday, March 22, 2005. 13

THE GAZETTE: Student strikers take message to anglo voters: English ads lay out bursaries argument – Week of protests planned as federations insist their members will stay the course – Tuesday, March 22, 2005. 14

THE GAZETTE: Bursary cuts cost federal cash: students lose $70 million – Tuesday, March 22, 2005. 14

THE GAZETTE: Letter: Not all students live with parents – Tuesday, March 22, 2005. 14

CYBERPRESSE : Grève étudiante : Le mouvement de grève ne s'essouffle pas – Lundi 21 mars 2005. 14

LCN : Grève : Les étudiants promettent de nouvelles actions - Mise à jour: Lundi 21 mars 2005, à 19h26. 15

RADIO-CANADA / LA PART DES CHOSES : Jusqu’où les étudiants québécois sont-ils prêts à aller ? – Émission du lundi 21 mars 2005, 19 h 30. 15

RADIO-CANADA / QUÉBEC : Les étudiants poursuivent leurs moyens de pression - Mise à jour le lundi 21 mars 2005, 16 h 20. 16

LCN : Grogne étudiante : Tous les étudiants de l'UQAM en grève - Mise à jour: lundi 21 mars 2005, à 15:58. 16

RADIO-CANADA / ESTRIE : La grève se poursuit dans les institutions d'enseignement postsecondaires de la région - Mise à jour le lundi 21 mars 2005, 15 h 46. 16

RADIO-CANADA : Les étudiants maintiennent le cap - Mise à jour le lundi 21 mars 2005 à 15 h 38. 17

RADIO-CANADA / ABITIBI-TÉMISCAMINGUE : L'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue est paralysée par une grève des étudiants - Mise à jour le lundi 21 mars 2005, 15 h 38. 17

RADIO-CANADA / MAURICIE-CENTRE DU QUÉBEC : La grève se poursuit aux cégeps de Drummondville et de Victoriaville - Mise à jour le lundi 21 mars 2005, 15 h 36. 18

CNW : FEUQ-FECQ - La mobilisation des étudiants en grève reste forte : plusieurs actions à venir 18

LCN : Coupes dans le régime des bourses : Les étudiants entament leur quatrième semaine de grève – Mise à jour lundi 21 mars 2005, à 10 :11. 19

LE DEVOIR : L'offre de Fournier n'a rien apaisé - Les étudiants planifient de nouveaux coups d'éclat - Édition du lundi 21 mars 2005  19

LE DEVOIR : Chronique : Universités: une proposition, par Michel Venne - Édition du lundi 21 mars 2005. 20

LE DEVOIR : Lettres: L'art de créer des crises au gouvernement Charest, par Jocelyn Caron, Boucherville, mars 2005 - Édition du lundi 21 mars 2005. 21

LE DEVOIR : Lettres: La «diplomation», une affaire de diplomatie?, par Gilles Bousquet, Saint-Hyacinthe, mars 2005 - Édition du lundi 21 mars 2005. 22

LA PRESSE : Prêts et bourses : Des étudiants en grève depuis près d'un mois – Lundi 21 mars 2005. 22

LA PRESSE : Nouveau recteur à l’UDM : Pour la hausse des droits de scolarité – Lundi 21 mars 2005. 23

Le SOLEIL : Grève étudiante : Une semaine mouvementée à prévoir – Lundi 21 mars 2005. 23

Le SOLEIL : Université de «Montréal : Le nouveau recteur en faveur d’une hausse des frais de scolarité – Lundi 21 mars 2005  23

Le SOLEIL : Pierre-André Bouchard : un musicien devenu militant – Lundi 21 mars 2005. 23

Le SOLEIL : Caricature : J’étais tellement bien …, par Côté – Lundi 21 mars 2005. 23

Le SOLEIL : Point de vue : Étudier sans s’endetter, c’est possible, par Luc Gagné – Lundi 21 mars 2005. 23

JOURNAL DE MONTRÉAL : Les leaders du soulèvement étudiants, qui sont-ils ? : Aucun n’étudie à temps plein – Lundi 21 mars 2005  23

JOURNAL DE MONTRÉAL : Les étudiants de l’Université de Montréal entendent poursuivre la grève générale – Lundi 21 mars 2005  23

JOURNAL DE MONTRÉAL : Un étudiant entame une grève de la faim pour faire plier le gouvernement – Lundi 21 mars 2005. 24

LE DROIT : Grève des étudiants : Des commissaires appuient les étudiants - Le lundi 21 mars 2005. 24

LA TRIBUNE / CYBERPRESSE : Éécoles secondaires de Sherbrooke : Les élèves appuient les étudiants en grève – Lundi 21 mars 2005  24

LA TRIBUNE / CYBERPRESSE : Lettres et Sciences humaines : Grève reconduite jusqu'au 29 mars - Le lundi 21 mars 2005. 24

LE QUOTIDIEN : Si rien ne change : 15 000 étudiants dans la rue - Le lundi 21 mars 2005. 24

MÉTRO : L’offre de Fournier est rejetée par la FAÉCUM : un sit-in au centre-ville est prévu demain – Lundi 21 mars 2005. 25

MÉTRO : La Fédération des cégeps vivement préoccupée – Lundi 21 mars 2005. 25

24 HEURES : Grève de la faim / La Fédération des cégeps inquiète / Les étudiants de l’Université de Montréal feront un sit-in– Lundi 21 mars 2005. 25

THE GAZETTE : Students aim for Quebec’s pocketbook: Protests will target companies with ties to provincial government, strike leaders say – Monday, march 21, 2005. 25

THE GAZETTE : Letters : Once again, Josée Legault shows good common sense / Student strike is total nonsense / Students should see the big picture – Monday, march 21, 2005. 25

RADIO-CANADA : Les étudiants en grève demeurent mobilisés - Mise à jour le lundi 21 mars 2005 à 1 h 39. 25

CYBERPRESSE : Grève étudiante : L'offre de Fournier rejetée par la FAÉCUM - Le dimanche 20 mars 2005. 26

LCN : Université de Montréal : La grève continue pour 17 000 des 30 000 étudiants - Mise à jour: Dimanche 20 mars 2005, à 17:11  26

LE SOLEIL : Place publique : La grève étudiante … Da Vinci … et Jeff Fillion – Dimanche 20 mars 2005. 26

LE SOLEIL : Place publique : Lettres : Imposer un choix de carrière ? / Les étudiants se trompent de cible / Lâchez pas ! – Dimanche 20 mars 2005. 26

JOURNAL DE MONTRÉAL : Bob le Barman : le mouton noir – Dimanche 20 mars 2005. 26

RADIO-CANADA / SAGUENAY=LAC-SINT-JEAN : Mandat de grève renouvelé au cégep de Chicoutimi - Mise à jour le samedi 19 mars 2005, 14 h 45. 26

LCN : Fédération des cégeps : La grève risque de coûter des milliers de dollars en heures supplémentaires - Mise à jour: Samedi 19 mars 2005, à 09:41. 27

LE DEVOIR : «Les jeunes ont senti l'odeur du sang» : Les sommets d'impopularité du gouvernement Charest favorisent le mouvement étudiant - Édition du samedi 19 et du dimanche 20 mars 2005. 27

LE DEVOIR : Chronique :Chacun son tour, par Denise Bombardier - Édition du samedi 19 et du dimanche 20 mars 2005. 29

LE DEVOIR : Fournier envoie les étudiants réfléchir : Le ministre de l’Éducation demande aux grévistes d’oublier les slogans et d’étudier sérieusement sa proposition– Édition du samedi 19 mars 2005. 30

LE DEVOIR : Éditorial : Ne touchez à rien, par Jean-Robert Sansfaçon – Édition du samedi 19 mars 2005. 30

LE DEVOIR : Mouvement étudiant : Histoire de grèves : C’est la septième fois depuis 1968 que les étudiants sortent en masse pour protester contre le gouvernement – Édition du samedi 19 mars 2005. 30

LA PRESSE : Grève étudiante : Les cégeps et les universités veulent un dénouement rapide : Le ministre de l’Éducation, Jean-Marc Fournier, est moins pressé – Samedi 19 mars 2005. 30

LA PRESSE : Tableaux – Samedi 19 mars 2005. 31

LA PRESSE : Crainte d’une « entente à rabais » – Samedi 19 mars 2005. 31

LA PRESSE : Grève étudiante : Photo – Samedi 19 mars 2005. 31

LA PRESSE : Chronique : Répétition générale, par Lysiane Gagnon – Samedi 19 mars 2005. 31

LA PRESSE : Deux millions de bonis pour les cadres du collégial – Samedi 19 mars 2005. 31

LA PRESSE : Lettres : de quelle solidarité parlons-nous ? – Samedi 19 mars 2005. 31

LE SOLEIL : Les étudiants font une pause pour mieux rebondir – Samedi 19 mars 2005. 31

LE SOLEIL : Analyse : Béni soit le pompier – Samedi 19 mars 2005. 32

LE SOLEIL : Citation de la semaine / Manière de langage – Samedi 19 mars 2005. 32

LE SOLEIL : En bref : 2M$ de bonis aux cadres du collégial – Samedi 19 mars 2005. 32

LE SOLEIL : Éditorial : un faux calcul, par Jean-Marc Salvet – Samedi 19 mars 2005. 32

JOURNAL DE MONTRÉAL : Des étudiants bloquent le pont de la Concorde – Samedi 19 mars 2005. 32

JOURNAL DE MONTRÉAL : Les 42 000 étudiants de l’UQAM en grève – Samedi 19 mars 2005. 32

JOURNAL DE MONTRÉAL : Le ministre Fournier veut laisser les étudiant « réfléchir »… – Samedi 19 mars 2005. 32

JOURNAL DE MONTRÉAL : Maintenir la mobilisation, par Michel C.Auger – Samedi 19 mars 2005. 32

JOURNAL DE MONTRÉAL : Un ministre « impacté »– Samedi 19 mars 2005. 32

JOURNAL DE MONTRÉAL : Chronique : La réussite du gouvernement Charest, par Lise Payette – Samedi 19 mars 2005. 32

JOURNAL DE MONTRÉAL : Lettres: Des sous pour l’éducation / L’éducation rapporte en bout de ligne – Samedi 19 mars 2005  32

THE GAZETTE : Fournier is man in hot seat: Education minister has built reputation as the go-to guy for tough problems - Saturday, March 19, 2005. 32

THE GAZETTE : Cracks appear in students’ strike coalition: hardliners warn against deal – One leader suggests compromise on bursaries, another remains adamant - Saturday, March 19, 2005. 33

THE GAZETTE : Letter: empathy for Quebec students - Saturday, March 19, 2005. 33

LA TRIBUNE / CYBERPRESSE : Grève étudiante : Le mouvement recrute des plus jeunes – Samedi 19 mars 2005. 33

LA TRIBUNE / CYBERPRESSE : Grève étudiante : Une autre manif clôture la semaine - Le samedi 19 mars 2005. 33

LE DROIT / CYBERPRESSE : Les cadres du Réseau collégial reçoivent des primes au rendements – Samedi 19 mars 2005. 34

LE DROIT/ CYBERPRESSE : Le cégep et le Multi-collège poursuivent leur grève - Le samedi 19 mars 2005. 34

LE QUOTIDIEN / CYBERPRESSE : Grève des étudiants : MAGE-UQAC répond, Le Quotidien – Le samedi 19 mars 2005. 34

LA VOIX DE L’EST / CYBERPRESSE : Pierre Paradis persiste et signe - Le samedi 19 mars 2005. 35

RADIO-CANADA : Au tour des professeurs de cégep de débrayer - Mise à jour le vendredi 18 mars 2005 à 22 h 29. 35

RADIO-CANADA : Fournier invite les étudiants à réfléchir - Mise à jour le vendredi 18 mars 2005 à 20 h 58. 36

LCN : Grève étudiante : Le ministre Fournier veut laisser les étudiants «réfléchir» - Mise à jour: vendredi 18 mars 2005, à 20:07  36

RADIO-CANADA / ESTRIE : Nouvelles manifestations des étudiants en grève à Sherbrooke - Mise à jour le vendredi 18 mars 2005, 18 h 11. 37

RADIO-CANADA / OTTAWA-GATINEAU : Les étudiants de l'Outaouais reconduisent leur mouvement de grève - Mise à jour le vendredi 18 mars 2005, 13 h 18 . 38

RADIO-CANADA / MAURICIE - CENTRE DU QUÉBECLes étudiants de l'UQTR mettent fin à leur grève - Mise à jour le vendredi 18 mars 2005, 10 h 28 . 38

 


 

Les étudiants en grève qui sont membres de la Coalition de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante élargie (CASSEE) ont décidé de perturber l'économie de la province afin de se faire entendre du gouvernement du Québec.

Pendant que des étudiants montréalais bloquaient l'accès au port de Montréal, mardi matin, ceux du cégep de Drummondville y sont allés d'un geste qui a laissé plusieurs citoyens perplexes : ils ont bloqué l'accès d'un restaurant McDonald's de la rue Saint-Joseph!

Des citoyens sont demeurés interloqués par ce geste, mais la porte-parole du groupe, Noémie Bélanger, a maintenu le bien-fondé de cette manifestation. « On a convenu que c'était une semaine de perturbation économique. Alors de façon symbolique, ont vient perturber McDonald's, qui est un signe et un modèle assez évident de multinationale et d'argent », a-t-elle dit.

LCN : Grève étudiante : Les grandes centrales syndicales se prononcent - Mise à jour: 22/03/2005 14:57

La CSN appuie sans réserve la grève des étudiants et les encouragent à poursuivre leur lutte.

Les étudiants ont reçu la visite de la présidente de la CSN mardi. LCN

Plus tôt mardi matin, la présidente de la CSN, Claudette Carbonneau, a donné son appui aux étudiants dans leurs actions pour récupérer les 103 millions de dollars de bourses convertis en prêts.

Mme Carbonneau a rappelé que dans le monde syndical, beaucoup de gens se sont battus pour l'accès des enfants d'ouvriers aux études supérieures et que le combat devait continuer.

De son côté, le vice-président de la CSN, Roger Valois, donne entièrement raison aux étudiants et estime que le gouvernement Charest est le seul qui doit bouger. La compression des 103 millions de dollars est pour lui inacceptable.

Par ailleurs, contrairement à la CSN, le président de la FTQ, Henri Massé, appelle les étudiants aux compromis.

M. Massé est d'avis que dans un contexte de négociations, les étudiants doivent éviter de se braquer contre le gouvernement. Le président de la FTQ pense que les 103 millions de dollars qu'ils réclament pourraient être étalés dans le temps.

M. Massé constate en outre que le gouvernement Charest refuse de perdre la face dans ce dossier, mais croit que le ministre de l'Éducation doit être le premier à bouger.

LCN : Grève : Le ministre Fournier invite les étudiants à faire une proposition - Mise à jour: Mardi 22 mars 2005, à 14:48

(PC) – Le ministre de l'Éducation du Québec, Jean-Marc Fournier, a de nouveau invité les étudiants en grève à lui faire des propositions pour dénouer l'actuel conflit portant sur le programme de prêts et bourses.

Le ministre a rappelé que le gouvernement, en tenant compte de ses contraintes budgétaires, avait déjà déposé une offre et réitéré qu'à son avis la grève ne constituait pas le bon moyen de régler la situation.

Le ministre répète que les étudiants sont les plus avantagés de tout le Canada et le demeureront avec la proposition gouvernementale.

Michel Munger, Cyberpresse

Le ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier, persiste et signe: les étudiants doivent lui faire une nouvelle proposition pour régler le différend sur les prêts et bourses et ils bénéficient à cet effet d'«une invitation permanente».

Le ministre s'adressait à la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) et à la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ).

M. Fournier demande aux étudiants de renoncer aux 103 millions de dollars de bourses et de s'asseoir à la table avec lui. «On a fait un grand bout de chemin, c'est au tour des étudiants de faire le leur. C'est au tour des étudiants de faire une proposition.»

Le ministre a par la même occasion fait écho aux propos du président de la Fédération des travailleurs du Québec, Henri Massé, pour qui les étudiants doivent mettre de l'eau dans leur vin.

Jean-Marc Fournier maintient que les étudiants québécois sont «les plus avantagés» au Canada et qu'ils le seront toujours après le règlement du conflit avec le gouvernement. «Je ne pense pas que la grève soit le bon moyen. Il faut faire des compromis.»

Les étudiants du Collège Shawinigan décideront s'ils poursuivent leur grève mardi après-midi, à l'occasion d'une assemblée générale convoquée par l'association étudiante.

Dans la nuit de lundi à mardi, environ 150 étudiants ont campé dans la cour et le stationnement du collège, pour démontrer qu'ils demeurent mobilisés contre la réforme du régime de prêts et bourses. La nuit s'est bien déroulée, aucun incident fâcheux n'ayant été signalé.

Comme des dizaines de milliers d'autres étudiants du Québec, ceux du Collège Shawinigan demandent au gouvernement Charest de revenir sur sa décision de convertir en prêts 103 millions de dollars auparavant versés en bourses.

Le Collège Shawinigan est la seule institution de la Mauricie à demeurer en grève. Les étudiants de l'Université du Québec à Trois-Rivières ont débrayé pendant trois jours la semaine dernière, tandis que ceux du cégep de Trois-Rivières ont refusé de donner ce mandat à leur association étudiante.

Au Centre-du-Québec, les étudiants des cégeps de Drummondville et de Victoriaville poursuivent leur débrayage.

Une centaine d'étudiants de la Coalition de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante élargie (CASSEE) ont entravé dès huit heures ce matin l'accès au port et un secteur de la rue Notre-Dame Est. La manifestation, qui a pris fin vers midi et demie, fait partie du mouvement de perturbation des activités économiques entrepris hier au Casino de Montréal.

Plus de 70 camions-remorques ont été immobilisés sur la rue Boucherville, près de Notre-Dame Est. Des camionneurs en furie ont dénoncé le geste des étudiants, estimant perdre des sommes importantes. Une intervention des policiers déjà sur place leur a cependant permis de contourner le barrage en utilisant une autre entrée pour le port.

Montréal au rythme des étudiants

La porte-parole du groupe, Julie Bouchard, estime l'action légitime et a rappelé l'exigence incontournable des étudiants de l'abandon par Québec de la conversion de 103 millions de dollars de bourses en prêts étudiants.

Cette manifestation de la CASSEE fait écho à de multiples actions étudiantes à travers le Québec. À Montréal, des étudiants de l'Université Concordia sont massés devant le bureau du premier ministre du Québec, Jean Charest, pour une journée d'étude.

La présidente de la Confédération des syndicats nationaux, Claudette Carbonneau, est par ailleurs venue en personne donner son appui aux étudiants qui ont établi un chapiteau devant les bureaux du ministère de l'Éducation. Deux étudiants de l'Université de Montréal viennent d'y commencer une grève de la faim en vue de faire triompher leurs revendications.

Les manifestations étudiantes devraient culminer jeudi devant l'Assemblée nationale à Québec.

Pendant que le mouvement de grève étudiante persiste, les appuis régionaux aux étudiants se multiplient.

Lundi, les étudiants du cégep de Gaspé ont renouvelé unanimement leur mandat de grève pour trois jours, pendant que le mouvement s'étendait à l'Université du Québec à Rimouski, où les étudiants entamaient une grève de trois jours.

Ce mandat de grève sera renouvelable lors d'une autre assemblée générale qui se déroulera mercredi. La direction de l'UQAR demande aux professeurs et aux chargés de cours de ne pas donner les cours prévus durant ces trois jours.

Pour éviter tout incident, toutes les salles de cours ont été verrouillées. À Rivière-du-loup, les étudiants, qui sont en grève générale, se prononceront mardi après-midi sur un prolongement de trois jours.

À Matane, les étudiants en grève du cégep réexamineront aussi la situation mardi alors que les étudiants du cégep de Rimouski profitent de leur semaine de relâche.

Hôtel de Ville de Rimouski (archives)

Sympathie des élus de Rimouski

Une cinquantaine d'étudiants, qui assistaient lundi à la réunion du conseil municipal de Rimouski, ont présenté une résolution d'appui aux élus rimouskois.

Arborant un bout d'étoffe rouge, symbole de leur combat, les étudiants de l'UQAR et du cégep ont patiemment et calmement attendu la période des questions pour exprimer leur demande. « Nous désirons demander à nos élus municipaux de la Ville de Rimouski de prendre position en faveur des étudiants qui sont durement touchés par les coupures à l'aide financière », a demandé le porte-parole du groupe des étudiants.

L'argumentaire bien livré et le comportement pacifique des étudiants ont visiblement plu au maire Michel Tremblay. Même s'il n'était pas question pour les élus de trancher avant un examen approfondi de la résolution proposée, le maire Tremblay a clairement laissé voir la sympathie du conseil pour la cause étudiante.

« On va essayer de trouver un compromis acceptable pour demander au gouvernement d'avoir un regard particulier pour nos étudiants », a indiqué le maire aux jeunes.

Les élus rimouskois sont convaincus que de convertir 103 millions de dollars de bourses en prêts c'est oublié les gens des régions. « Les étudiants en région surtout, particulièrement à Rimouski, sont plus touchés que les autres », a souligné le maire.

Ce dernier rappelle d'ailleurs que les institutions d'enseignement de sa ville accueillent de nombreux étudiants en provenance de la Gaspésie pour qui les bourses sont indispensables.

Appui de la CSN

Les étudiants de la région ont aussi reçu l'appui du conseil central du Bas-Saint-Laurent de la CSN.

La présidente du conseil central, Raymonde Robinson, a rappelé que l'accès à un enseignement de qualité est essentiel pour le développement de notre collectivité. Selon Mme Robinson, la dernière proposition du ministre de l'Éducation représente un recul.

Au nom de ses 125 syndicats, le conseil central de la CSN du Bas-Saint-Laurent demande au gouvernement Charest d'annuler sa décision et de rétablir le régime des prêts et bourses.

Devant les bureaux du ministère de l'Éducation

Des étudiants en grève du Collège de Sherbrooke et de la Faculté des lettres et sciences humaines de l'Université de Sherbrooke ont pris d'assaut différents bureaux ministériels, mardi matin.

Les bureaux du ministère de l'Éducation, situés rue Belvédère, ont notamment été occupés entre 10 h et midi par une vingtaine d'étudiants.

Les étudiants, qui sont membres de la Coalition de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante élargie (CASSÉE), sont finalement sortis d'eux-mêmes. Une cinquantaine de personnes manifestent toujours à l'extérieur des bureaux, sous les yeux d'une vingtaine de policiers. Aucun incident déplorable n'est rapporté.

Les bureaux d'Immigration Québec, sur Wellington Nord, et ceux du ministère de l'Emploi et de la Solidarité, sur Bowen, sont également occupés par des groupes d'étudiants.

Les étudiants qui participent à ces occupations sont en grève depuis bientôt un mois. Ils réclament que le gouvernement revienne sur sa décision de convertir en prêts 103 millions de dollars auparavant versés en bourses.

Ces manifestations s'inscrivent dans le cadre d'une escalade des moyens de pression décrétée par la CASSÉE. Elles atteignent un nouveau sommet à Montréal, où une centaine d'étudiants membres de l'association bloquent l'accès au port et un secteur de la rue Notre-Dame depuis mardi matin.

Au port de Montréal, mardi matin.

Plus de 70 camions-remorques ont été immobilisés sur la rue Boucherville, près de Notre-Dame. Une intervention des policiers déjà sur place leur a permis de contourner le barrage en utilisant une autre entrée pour le port.

Par ailleurs, des étudiants de l'Université Concordia sont massés devant le bureau du premier ministre du Québec, Jean Charest, à Montréal, pour une journée d'étude. Deux étudiants ont aussi entrepris une grève de la faim devant les bureaux du ministère de l'Éducation, situés rue Fullum, à Montréal.

Lundi, la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) et la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) ont par ailleurs annoncé une série « d'actions symboliques » pour les prochains jours :

  Mercredi, les cégépiens en grève participeront à une série de manifestations régionales;

  la journée de lundi prochain se déroulera sous le thème des « dix plaies du gouvernement Charest »;

  le 30 mars, la FECQ promet de célébrer l'anniversaire de l'annonce des compressions de 103 millions de dollars dans le programme de prêts et bourses.

Le mouvement de grève étudiante est loin de s'essouffler, si on en croit les leaders des fédérations collégiale et universitaire, ainsi que les votes de débrayage qui continuent de s'accumuler.

En conférence de presse, lundi, le président de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), Pier-André Bouchard, a affirmé que la grève durera « le temps que ça prendra ». De son côté, la présidente de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), Julie Bouchard, a confirmé que tous les mandats de grève obtenus dans les cégeps ont été renouvelés. Elle a également annoncé une série « d'actions symboliques » des étudiants, au cours des prochaines semaines, auxquelles prendront aussi part les membres de la FEUQ.

  Ce mercredi, les cégépiens en grève participeront à une série de manifestations régionales.

  Lundi prochain, la journée s'inscrira sous le thème des « dix plaies du gouvernement Charest ».

  Le 30 mars, la FECQ promet de célébrer l'anniversaire de l'annonce des compressions de 103 millions de dollars dans le programme de prêts et bourses, décriées par les étudiants.

Pour sa part, la Coalition de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante élargie (CASSEE) organisera une grande manifestation devant l'Assemblée nationale, jeudi.

Action symbolique dans la région

Mardi matin, une cinquantaine d'étudiants du cégep François-Xavier-Garneau ont bloqué l'accès des différents pavillons au personnel administratif. Ils se sont retirés vers 9 h pour que les cours reprennent normalement. Ce blocus que les étudiants voulaient symbolique survient à la veille d'une assemblée générale de l'association étudiante sur la tenue d'un vote de grève.

À l'Université Laval, plus de 20 000 étudiants du baccalauréat, de la maîtrise et du doctorat sont en grève.

Par ailleurs, les étudiants de 4e et 5e secondaire de l'école Joseph-François-Perreault ont décidé d'emboîter le pas du mouvement de protestation étudiant en participant à la manifestation devant l'Assemblée nationale, jeudi.

Une centaine d'étudiants de la Coalition de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante élargie (CASSEE) bloquent depuis ce matin l'accès du port et un secteur de la rue Notre-Dame, à Montréal. Leur objectif est de perturber les activités économiques.

Plus de 70 camions-remorques ont été immobilisés sur la rue Boucherville, près de Notre-Dame. Une intervention des policiers déjà sur place leur a permis de contourner le barrage en utilisant une autre entrée pour le port.

Par ailleurs, des étudiants de l'Université Concordia sont massés devant le bureau du premier ministre du Québec, Jean Charest, pour une journée d'étude.

Loin de l'essoufflement

Les votes de débrayage continuent de s'accumuler et la CASSEE organisera une grande manifestation devant l'Assemblée nationale, à Québec, jeudi.

Selon les leaders des fédérations collégiale et universitaire, ce mouvement de protestation contre les modifications du régime de prêts et bourses est loin de s'essouffler.

En conférence de presse, lundi, le président de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), Pier-André Bouchard, a affirmé que la grève durera « le temps que ça prendra ». M. Bouchard a accusé le ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier, de faire preuve de mauvaise foi dans le dossier.

De son côté, la présidente de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), Julie Bouchard, a confirmé que tous les mandats de grève obtenus dans les cégeps ont été renouvelés. Elle a également annoncé une série « d'actions symboliques » des étudiants, au cours des prochaines semaines, auxquelles prendront aussi part les membres de la FEUQ.

Ce mercredi, les cégépiens en grève participeront à une série de manifestations régionales;

La journée de lundi prochain se déroulera sous le thème des « dix plaies du gouvernement Charest »;

Le 30 mars, la FECQ promet de célébrer l'anniversaire de l'annonce des compressions de 103 millions de dollars dans le programme de prêts et bourses.

Signe de la force du mouvement de grève, les 42 000 étudiants de l'Université du Québec à Montréal (UQAM) sont en grève générale. Même les étudiants en médecine de l'Université de Montréal emboîtent le pas, avec un mandat de grève de trois jours qui pourra être renouvelé. Plus de la moitié des étudiants de l'institution sont maintenant en grève.

Le ministre de l'Éducation semonce les étudiants

Lundi, le ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier, a dénoncé le radicalisme des leaders étudiants. M. Fournier ne ferme pas la porte à de nouveaux échanges avec les associations étudiantes mais n'a pas l'intention de faire les premiers pas, ni de revoir son offre soumise la semaine dernière.

Mercredi dernier, le ministre Fournier a refusé d'annuler la conversion de 103 millions de dollars de bourses en prêts, comme le réclament les mouvements étudiants. Il a plutôt proposé une légère baisse du plafond des prêts (500 $ à l'université et 250 $ au collégial) et la mise en place d'une formule de remise partielle de dette destinée à environ 35 % des étudiants les plus démunis.

Le coût de cette mesure totalise 41,5 millions de dollars en 2005-2006, puis 95,5 millions d'ici 2009-2010

Presse Canadienne, Montréal

Une centaine d'étudiants bloquent depuis huit heures ce matin l'accès du port de Montréal et une partie de la rue Notre-Dame.

Cette manifestation fait partie du mouvement de perturbation économique auquels participent plusieurs étudiants de la CASSÉ.

Les deux accès au port sont bloqués, ce qui fait que plus de 70 camions sont immobilisés sur la rue Boucherville, à proximité de la rue Notre-Dame.

La rue Notre-Dame est d'ailleurs bloquée dans les deux directions entre Haig et Honoré-Beaugrand.

Les policiers sont très nombreux sur place.

Une intervention des policiers pourrait avoir lieu bientôt.

 (D'après PC) - Une centaine d'étudiants bloquent l'accès du Port de Montréal et une partie de la rue Notre-Dame depuis 8h ce matin.

Cette manifestation fait partie du mouvement de perturbation économique auquels participent plusieurs étudiants de la CASSEE.

Les deux accès au port sont bloqués, ce qui fait que plus de 70 camions-remorques sont immobilisés rue Boucherville. La rue Notre-Dame est aussi bloquée dans les deux directions entre Haig et Honoré-Beaugrand.

Les policiers sont très nombreux sur place. Une intervention des policiers pourrait avoir lieu bientôt.

Les étudiants ne lâchent pas prise et multiplient leurs moyens de pression dans le bras de fer qui les oppose au gouvernement.

Ce matin, deux étudiants ont entamé une grève de la faim à Montréal.

Vincent Ranger et Jean-François Lemieux camperont dans une tente installée devant les bureaux du ministère de l'Éducation, rue Fullum, et ne boiront que de l'eau.

Leurs médecins les ont découragés de se lancer dans une telle aventure, mais ils sont déterminés à faire ce qui est nécessaire pour attirer l'attention du ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier, sur leur revendications.

Les deux grévistes de la faim dénoncent les coupes de 103 millions de dollars dans le régime des bourses aux étudiants.

Marie-Andrée Chouinard, Tommy Chouinard

Un nouveau joueur s'immisce dans le conflit étudiant: le Regroupement étudiant des facultés d'administration de l'est du Canada (REFAEC) a obtenu une rencontre hier avec le cabinet du ministre de l'Éducation, et se propose comme «médiateur» pour tenter de rétablir les voies de communication entre les groupes étudiants et le gouvernement.

Comme les 42 000 étudiants de l’UQAM en grève, Julie Ouellet ne s’attend pas à retourner en classe tant que les 103 millions ne seront pas réinvestis dans l’enveloppe des bourses d’études.

Jacques Nadeau

Pendant que ces délibérations avaient lieu, le ministre Jean-Marc Fournier a nuancé le concept de proposition finale, en affirmant qu'il attendait désormais la contre-proposition des étudiants, une brèche qu'il n'ouvrait pas il y a à peine une semaine.

À près d'un mois du début de cette grève étudiante, qui ne montre aucun signe d'essoufflement, les rebondissements se conjuguent au quotidien. Hier, on apprenait ainsi qu'un groupe représentant l'ensemble des 28 000 étudiants d'administration du Québec, le REFAEC, avait rencontré un attaché politique du cabinet de M. Fournier pour parler de grève, d'endettement étudiant et de voies de solution, et ce, alors que les échanges sont minimaux entre les groupes étudiants et le ministre.

 «Nous avons rencontré le cabinet pour tenter de relancer le dialogue qui est carrément rompu entre le ministère et les groupes étudiants», a expliqué hier Yannick Denis-Trudel, président du REFAEC, à l'issue de cette rencontre, à laquelle étaient associés aussi des représentants des facultés de droit des universités. «Nous constatons un problème de communication qu'il y a urgence à régler, et nous croyons que nous pouvons peut-être devenir une nouvelle antenne de communication, un catalyseur, une sorte de médiateur», a ajouté M. Denis-Trudel, précisant que son groupe ne tentait pas de se «substituer à la FEUQ [Fédération étudiante universitaire du Québec]».

Après avoir entendu la proposition de remise de dette du gouvernement, le groupe affirme avoir riposté en évoquant les «irritants» qu'elle comporte, abondamment relayés par les étudiants qui la rejettent en bloc. «L'enveloppe est carrément insuffisante, parce que c'est le 103 millions que les étudiants veulent retrouver», explique le président du REFAEC, dont les membres ne sont pas en grève, sauf l'École des sciences de la gestion de l'UQAM, qui a choisi l'option d'une semaine de grève non reconductible.

 «Nous souhaitons faire redémarrer les discussions, analyser la proposition en profondeur, discuter avec les gens de la FEUQ et tenter d'en arriver enfin à une solution globale et complète sur cette question», ajoute M. Denis-Trudel.

La FEUQ a immédiatement riposté à l'arrivée de ce nouveau joueur en affirmant qu'elle n'avait pas «besoin d'une nounou pour discuter avec Québec», comme l'a indiqué Pier-André Bouchard-Saint-Amant, son président.

Au cabinet du ministre Fournier, ce dialogue a été perçu comme partir intégrante «d'un exercice pédagogique» où tout groupe étudiant représentatif et «désireux de comprendre et expliquer la proposition» est entendu, comme l'a expliqué l'attaché de presse du ministre, Stéphane Gosselin. «Mais "médiateur", ce n'est sans doute pas le terme que nous aurions utilisé», a-t-il ajouté.

Le ministre Fournier a par ailleurs changé de ton hier : après avoir martelé depuis une semaine que sa proposition était finale, il se dit maintenant prêt à recevoir et à étudier une contre-proposition de la part des leaders étudiants. «Je suis ouvert à ce qu'on me fasse des commentaires. J'attend même des propositions», a-t-il affirmé hier, à l'entrée du caucus des députés libéraux.

Il considère toujours son offre «valable» et «significative». «Je m'attends à ce que les étudiants fassent eux-mêmes des propositions. Ce n'est pas tout de faire des manifestations», a-t-il lancé. Jean-Marc Fournier prévient toutefois que toute contre-proposition des étudiants devra respecter le cadre budgétaire qu'il a présenté la semaine dernière, c'est-à-dire 41,5 millions de dollars pour cette année et 95,5 millions par an à compter de 2009-10.

Le ministre déplore le «jusqu'au-boutisme» des étudiants, qui exigent le réinvestissement des 103 millions de dollars. «Si on veut régler ça, il va falloir que chacun fasse un bout de chemin. Nous, on a fait un bon bout de chemin. Je pense que c'est aux étudiants d'en faire un», a-t-il dit.

Auparavant, la FEUQ et la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) avaient rappelé leur intention de «laisser durer cette grève le temps qu'il faudra», comme l'a expliqué Pier-André Bouchard-Saint-Amant, de la FEUQ. «Nous continuons à refuser catégoriquement la formule Fournier», a indiqué Julie Bouchard, présidente de la FECQ.

À l'UQAM, les associations facultaires représentatives des 42 000 étudiants en grève et réunis sous différentes bannières ont manifesté leur désir d'être entendues par le ministère de l'Éducation et de participer activement à la négociation. «Tous les groupes étudiants doivent être présents à la table», a expliqué Joël Nadeau, représentant de l'Association facultaire étudiante des lettres, langues et communications de l'UQAM. «Nous avons l'impression que le ministre rit de nous. Il n'a pas conscience de l'ampleur de l'enjeu.»

Hier, les 1000 étudiants du secteur pré-clinique de la faculté de médecine de l'Université de Montréal ont rejoint le mouvement de grève, qui concerne toujours 170 000 étudiants. 35 des 48 collèges publics sont désormais officiellement en grève. Des actions ont lieu un peu partout au Québec aujourd'hui, et se poursuivront toute la semaine, pour illustrer au gouvernement la montée de la grogne.

Hugo Meunier, La Presse

Le fossé se creuse entre le gouvernement et les étudiants, dans l'impasse depuis l'échec des négociations la semaine dernière.

Pendant que les leaders étudiants et le ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier, se lancent la balle, les 170 000 étudiants en grève promettent de frapper fort.

Invités par le ministre Fournier à réfléchir à sa dernière proposition, qualifiée de «finale», les représentants étudiants de toutes allégeances lui ont donné un non catégorique en guise de réponse.

Les fédérations étudiantes universitaire et collégiale du Québec (FEUQ et FECQ) ont ajouté de l'huile sur un feu déjà vif à l'occasion du dévoilement de leur plan d'action, hier.

Les deux plus importants regroupements étudiants de la province, qui comptent 230000 personnes, accusent le ministre de l'Éducation de mauvaise foi dans sa gestion de la crise qui paralyse le réseau des cégeps et universités depuis bientôt un mois. «La proposition de Fournier n'est pas bonne et la réponse des étudiants est claire», tranche le président de la FEUQ, Pier-André Bouchard.

 «Présentement, c'est l'impasse, c'est clair !» reconnaît-il.

Jean-Marc Fournier propose d'octroyer dès cette année 41,5 millions de dollars pour la mise en place de deux mesures. L'une d'elle consiste en un réinvestissement de 22,5 millions en bourses, l'autre, en un programme de remise de dettes.

La semaine dernière, la FEUQ avait cependant ouvert la porte aux compromis en affirmant être prête à considérer les offres du ministre.

Hier, le président de la FEUQ à de nouveau admis être ouvert à d'autres négociations. «Peu importe le montant que le ministre mettra sur la table, on est responsable et on va le présenter à nos membres. C'est aux assemblées générales de décider ensuite», souligne M. Bouchard.

Du côté des cégeps, dont 35 sont en grève, le mouvement ne cesse de prendre de l'ampleur constate la présidente de la FECQ, Julie Bouchard. Selon elle, les mandats de grève se renouvellent dans la plupart des établissements. «Ça se reconduit plus fort que le vote initial», indique Mme Bouchard.

De son côté, la faculté de médecine de l'Université de Montréal s'est prononcée, hier, en faveur d'une grève générale illimitée. Les 1000 étudiants devront décider, mardi prochain, s'ils reconduisent ou non leur débrayage.

Fournier défend sa proposition

À Québec, le ministre de l'Éducation estime que la balle est dans le camp des étudiants. Il les invite à mettre à leur tour quelque chose sur la table. «Si on veut régler cela, il va falloir que chacun fasse un bout de chemin. Nous, on a fait passablement un bon bout de chemin, c'est au tour des étudiants. Ce n'est pas tout de faire des manifestations, il faut aussi faire des propositions», a déclaré, hier, le ministre Fournier à son entrée à la réunion du caucus libéral.

Le cabinet du ministre a confié entretenir des communications avec les meneurs de la fronde. «On se parle tout le temps», a résumé un collaborateur.

Panique

Les leaders étudiants estiment qu'ils réussiront à faire entendre raison au ministre de l'Éducation. Pour l'instant, pas question de déroger de leur objectif principal : récupérer les 103 millions de dollars transformés en prêts. «Le gouvernement commence à paniquer», croit Pier-André Bouchard.

Hier, les leaders étudiants étaient accompagnés des représentants étudiants des universités Concordia et McGill pour dévoiler leur «calendrier d'actions».

La FEUQ a profité de l'occasion pour lancer la version anglaise de son message publicitaire, diffusé à la télévision depuis quelques semaines.

Parmi les autres mesures de protestation prévues cette semaine, il y aura un sit-in aujourd'hui, des manifestations devant les bureaux de députés libéraux demain et une grande offensive pour souligner le premier anniversaire de la transformation de 103 millions de bourse en prêts le 30 mars. Des étudiants de la FAECUM, dont 18 000 des 33 000 membres sont en grève, entameront pour leur part un jeûne devant les bureaux du ministre de l'Éducation, rue Fullum, à Montréal.

Dimanche matin, un élève du collège Montmorency a commencé une grève de la faim.

Perturbations de la CASSEE

Tel qu'annoncé, les grévistes sous la bannière de la Coalition de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante élargie (CASSEE) ont adopté la ligne dure en organisant des «actions de perturbations économiques».

Hier, plusieurs d'entre eux ont bloqué l'autoroute 40 (en direction est) durant une bonne heure. En fin de journée, plus d'une centaine d'entre eux ont récidivé en paralysant le pont de la Concorde, qui mène au casino de Montréal. Vendredi dernier, 70 étudiants avaient bloqué ce même pont durant deux heures.

Des milliers de grévistes sont attendus jeudi devant l'Assemblée nationale, pour une manifestation d'envergure organisée par la CASSEE.

Front commun

Pour la première fois de son histoire, la totalité des associations étudiantes de l'Université du Québec à Montréal (UQAM) est en grève.

Forts de cet appui, les représentants d'associations, la plupart avec la CASSEE, ont exigé de nouvelles négociations avec le ministre Fournier. Exclus de la table des négociations, les représentants de la CASSEE réclament, en plus des 103 millions, l'abolition de la réforme de l'aide financière aux études, dans une perspective de gratuité scolaire et d'éradication de l'endettement étudiant.

Par ailleurs, quelques voix commencent à s'élever pour réclamer un front commun des regroupements étudiants, toujours divisés sur leurs revendications après près d'un mois de grève. «Si on veut trouver des solutions, il faut mettre nos revendications en commun. À la base, il y a une volonté», explique Joël Nadeau, coordonnateur de l'Association facultaire étudiante de lettres, langues et communication à l'UQAM.

Même son de cloche du côté de la FAECUM. «Plus le monde est uni, mieux c'est. L'objectif serait d'aller tous dans la même direction», indique Francis Bourque-Sandoval, attaché politique.

Avec la collaboration de Denis Lessard

________________________

NOMBRE D'ÉTUDIANTS EN GRÈVE

FEUQ: 56000

FECQ: 45000

CASSEE: 50000

Indépendants: 20000

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CALENDRIER DES MANIFESTATIONS

Aujourd'hui : Sit-in de la FAECUM et de la FECQ, manifestations symboliques régionales qui ciblent les députés (FECQ).

Demain : Manifestation partout au Québec, notamment devant les bureaux de plusieurs députés (FECQ et FEUQ).

Jeudi : Manifestation à Québec (CASSEE, FAECUM)

Vendredi : Action croix noire de la FECQ partout au Québec.

Lundi (28 mars) : Les 10 plaies du gouvernement Charest (actions symboliques de la FEUQ et la FECQ).

Mardi (29 mars) : Actions symboliques (FECQ et FEUQ).

Mercredi (30 mars) : Manifestation pour le 1er anniversaire de la transformation des 103 millions de bourses en prêts (FECQ, FEUQ).

Toute la semaine : Perturbations économiques (CASSEE).

Article, 1ère page

Article, 2ème partie

Article, 3ème partie

En bref

Réflexion

Carrefour des lecteurs

Article, 1ère partie

Article, 2ème partie

Article

Article

Article

Gilles Fisette, La Tribune, Sherbrooke

À défaut de pouvoir puiser davantage dans le trésor public, Québec doit envisager de dégeler les frais de scolarité, pour les hausser graduellement jusqu'à ce qu'ils atteignent la moyenne nationale. En parallèle, l'aide aux étudiants en difficulté financière serait améliorée.

Telle est la position que défend le nouveau principal de l'Université Bishop's, Robert Poupart, alors qu'il était interrogé en marge de la contestation étudiante actuelle devant les compressions de 103 millions $ apportées au régime des bourses.

Selon M. Poupart, le Québec ne peut pas maintenir la situation actuelle qui fait que l'éducation supérieure est sous-financée. Présentement, les besoins à ce chapitre sont évalués à 375 millions $, annuellement.

Il souligne que le Québec a toujours défendu le maintien de frais de scolarité à un montant peu élevé en disant qu'il y en allait de l'accessibilité aux études.

"Or, si c'est au Québec que les frais de scolarité sont les plus bas, c'est aussi au Québec que le taux de fréquentation universitaire est le plus bas. L'argument ne tient donc pas la route. Il n'y a pas de corrélation entre l'accessibilité et les frais de scolarité", a-t-il déclaré.

David Bombardier, La Tribune, Sherbrooke

Les étudiants en grève ont marqué des points contre le maire de Sherbrooke, lundi soir. Ils n'ont pas encore obtenu l'appui de Jean Perrault, mais ils ont tout de même profité de la période de questions de la séance du conseil pour soumettre des arguments de taille auxquels le maire a eu bien du mal à répondre.

Il y a deux semaines, une cinquantaine de manifestants s'étaient fait répondre par M. Perrault que la Ville ne peut se prononcer dans ce conflit étant donné que l'éducation n'est pas de juridiction municipale. Mécontents, les grévistes avaient utilisé des sifflets pour faire suspendre brièvement la séance du conseil.

Lundi, une dizaine de jeunes se sont présentés calmement au micro pour talonner le maire Perrault sur la même question. David Lanneville a rappelé que la mairesse de Shawinigan s'est récemment prononcée en faveur des étudiants.

"Et c'est une libérale notoire", a précisé l'étudiant en ajoutant que cet enjeu touche directement 20 pour cent des Sherbrookois. Jean Perrault a alors répété son argumentaire de juridiction d'il y a deux semaines.

Louis Lafortune, Le Droit

Les étudiants de l'Université du Québec en Outaouais ont voté, hier, à 59 % en faveur d'un prolongement de la grève jusqu'à jeudi.

« C'est un mandat moins fort que le premier, mais plus fort que le deuxième, a dit Sébastien Jouffroy, vice-président de l'Association générale des étudiants de l'UQO. Nous sommes heureux de la participation et du nombre de personnes qui se sont déplacées pour voter. »

Le vote d'hier a attiré environ 820 étudiants, un nombre plus élevé que lors de la première assemblée il y a une semaine, lorsque 600 étudiants ont voté à 66 % pour le débrayage. Lors du deuxième vote, vendredi dernier, 500 étudiants ont voté, se prononçant à 54,3 % en faveur de la grève.

Jean-Félix Giguère-Groulx, un étudiant en éducation à l'UQO, reconnaît que la grève ne plaît pas à tous. Mais il est important selon lui de maintenir la pression sur le gouvernement Charest afin qu'il revienne sur sa décision de convertir 103 millions $ de bourses en prêts.

Article

Titre, 1ère page

UQAM paralysée

Étudiants

KEVIN DOUGHERTY, The Gazette

CREDIT: MARCOS TOWNSEND, THE GAZETTE

Julie Bouchard, president of the CEGEP students' federation, and Pier-Andre Bouchard St-Amant, president of the university students' federation, share a news conference about their plans for new protests against cuts to Quebec's loans and bursaries program.           

Meet the Bouchards.

Pier-Andre Bouchard St-Amant, 25, is president of the Federation etudiante universitaire du Quebec, representing 170,000 striking university students across the province.

Julie Bouchard, 20, is president of the Federation etudiante collegiale du Quebec, speaking for about 65,000 CEGEP students.

(They are not related.)

Pier-Andre is a math student at Quebec City's Universite Laval. Julie studied humanities at Montreal's College de Rosemont.

Together they have led a confrontation that began with the Charest government's decision a year ago to cut $103 million from Quebec's student loans and bursaries program. The conflict has mobilized more than 230,000 students and won the support of the Parti Quebecois, Action democratique du Quebec and even members of the Liberal caucus.

University rectors, unions and other opponents of the Charest government have added their support.

But the Bouchards aren't in anybody's pocket.

After their day of protest this week, Bouchard St-Amant wanted to meet with reporters covering the National Assembly.

He was told the only way he could get access to a meeting room was by going through an opposition MNA. Pauline Marois, PQ education critic, was glad to oblige and even planned to show up at the FEUQ event.

"Once we learned it wasn't a regular practice, we said, 'no way,' " Bouchard St-Amant said, explaining how he moved the event to a nearby hotel.

When reporters asked him to confirm a meeting later in the day with Education Minister Jean-Marc Fournier, he said he had no idea what they were talking about.

Fournier would get both Bouchards or none. The FEUQ and the FECQ are equal partners.

At their news scrums, they speak in clear, articulate clips, giving reporters exactly the information they need.

Bouchard St-Amant starts off, setting the scene. When he stops for a breath, the FECQ's Bouchard jumps in, completing his thoughts.

When she has pumped out her 45-second clip, Bouchard St-Amant starts again.

Last Tuesday, Fournier rescheduled a meeting with FEUQ and FECQ three times, from 3:30 p.m., to 6 p.m. to 8 p.m., leaving them little time to get back to Montreal to lead a massive and peaceful demonstration that drew between 60,000 and 100,000 students.

Emerging from that meeting, where Fournier made his $29-million "final offer," the Bouchards didn't waste time.

"If the government wanted to add oil to the fire, I think they have succeeded with the proposal they submitted to us today," Bouchard St-Amant began, explaining to reporters that what Fournier offered does not help 65 per cent of the students.

"In effect, this is a program to postpone debt," Julie Bouchard continued. "It won't affect all students, only some students, and it is clearly not enough."

They are media savvy, hammering away at their one point: that the government should return the $103 million to the bursary program and should do so rather than cutting taxes.

Their one false move was to allow supporters with a battering ram to destroy the door of the Chateau Montebello last month, where the Liberal caucus was meeting. A bloody confrontation with police ensued.

The two federations now say they will avoid violence, but they are being asked to pay $20,000 to rebuild the antique wooden doors.

On a Radio-Canada television panel, the Bouchards were joined by Xavier Lafrance of CASSEE - the Coalition de l'association pour une solidarite syndicale etudiante elargie - a rival and more radical group that wants free tuition.

Asked by host Dominique Poirier what he thought about free tuition, Bouchard St-Amant said free tuition would cost the government $300 million.

"If we have $300 million, we should put it into teachers, universities, books," he said. "Our universities are underfinanced."

Article, 1ère partie

Article, 2ème partie

Article, 3ème partie

Article, 4ème partie

Article, 1ère partie

Article, 2ème partie

Letter

Lia Lévesque, Presse Canadienne, Montréal

Les étudiants ne lâchent pas prise et multiplieront encore les moyens de pression cette semaine, des actions qui culmineront le 30 mars, premier anniversaire de la conversion de 103 millions $ de bourses en prêts.

Sit-in, publicité télévisée en anglais et autres manifestations s'ajouteront aux moyens déjà choisis pour faire valoir leur mécontentement au ministre de l'Education Jean-Marc Fournier.

Le 30 mars, jour du premier anniversaire de la conversion de 103 millions $ de bourses en prêts étudiants, une «action symbolique» est prévue devant l'Assemblée nationale à Québec, ont annoncé lundi en conférence de presse à Montréal la Fédération étudiante collégiale du Québec et la Fédération étudiante universitaire du Québec.

Par ailleurs, un message publicitaire en anglais, qui calque celui déjà diffusé en français, a été ajouté à la panoplie des moyens de pression. La Fédération étudiante universitaire du Québec, qui en a défrayé les coûts, refuse toutefois de dire combien le message a coûté, «pour des raisons stratégiques».

Pas de péril

Les porte-parole étudiants ont rejeté du revers de la main les évocations de session en péril à mesure que la grève dure. «Le gouvernement ne peut pas se permettre de perdre une session. Arrêtez de croire ça, c'est impossible qu'il y ait une session qui se perde. Il va perdre trop d'argent», a martelé M. Pier-André Bouchard, président de la FEUQ.

Mme Julie Bouchard explique, de son côté, que le gouvernement ne pourrait pas gérer deux cohortes d'étudiants qui arriveraient en même temps sur les bancs d'école, puisque celle issue du secondaire arrivera normalement à la première année de cégep, par exemple.

 «Le gouvernement refuse de reculer par orgueil politique. Les étudiants n'ont pas à faire les frais de l'orgueil politique de ce gouvernement-là», s'est exclamé Mme Bouchard.

On assiste de plus en plus à un dialogue de sourds: «Le ministre est parti vendredi en disant qu'il voulait laisser réfléchir les étudiants. Les étudiants ont pris la peine de réfléchir et leur réponse, c'est qu'on va laisser réfléchir le ministre. Cette semaine, c'est ça qu'on va faire, on va le faire réfléchir et on va faire réfléchir son caucus des députés également», a prévenu quant à lui M. Bouchard.

UQAM

Par ailleurs, à l'Université du Québec à Montréal, où plus de 40 000 étudiants des sept associations sont en grève, les représentants ont plaidé pour que l'autre regroupement étudiant, la CASSEE (Coalition des associations pour une solidarité syndicale étudiante élargie), soit inclus dans les discussions avec le gouvernement.

Leurs représentants affirment ne constater aucun essoufflement sur le terrain, soutenant que les étudiants sont de plus en plus convaincus qu'il faut aller jusqu'au bout dans ce dossier.

Les étudiants participeront d'ailleurs à la manifestation organisée par la CASSEE, jeudi à Québec. «Nous croyons plus que jamais que la présence des étudiants et étudiantes sur le terrain démontre l'urgence du règlement de ce dossier», a affirmé M. Joel Nadeau coordonnateur de l'association facultaire AFELLC-UQA

(D'après PC) – Les étudiants ne lâchent pas prise et entendent multiplier encore les moyens de pression cette semaine.

Des actions culmineront le 30 mars, premier anniversaire de la conversion de 103 millions de dollars de bourses en prêts. À cette date, une action symbolique est prévue devant l'Assemblée nationale à Québec, geste qui fera suite à une série de manifestations quasi quotidiennes de toutes sortes. De plus, un message publicitaire en anglais fera aussi son entrée sur les ondes télévisuelles.

Les fédérations étudiantes collégiale et universitaire se disent convaincues que Québec ne pourra se permettre d'annuler la session car cela se traduirait par l'arrivée d'une double cohorte d'étudiants en septembre prochain.

Les représentants étudiants rejettent catégoriquement les propositions du ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier, parce qu'elles représentent moins de la moitié des sommes retirées du programme de bourses. De plus, elles ne visent que 35% des étudiants et excluent ceux du secteur professionnel, du secteur collégial général et les étudiants à la maîtrise et au doctorat.

Par ailleurs, des actions ciblées des étudiants se poursuivaient çà et là. Par exemple, un groupe d'étudiants a momentanément bloqué l'accès au casino de Montréal. Plus tôt dans la journée, un groupe d'étudiants en grève affirmait, dans un communiqué, avoir momentanément bloqué l'autoroute 40 en direction de Montréal.

D'autre part, le ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier, renvoie la balle aux étudiants et prétend que c'est à eux de lui faire des propositions.

M. Fournier s'accroche donc toujours à la formule complexe qu'il leur a soumise la semaine dernière. Aux étudiants qui montrent une farouche détermination à poursuivre leur grève, il répond que ce n'est pas tout de manifester, il faudrait aussi avoir quelque chose à suggérer.

(21 mars 2005) - La Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) et la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) maintiennent le cap. En conférence de presse, elles ont confirmé le renouvellement des mandats de grève et ont annoncé une nouvelle série « d'actions symboliques ».

La FECQ a notamment promis de célébrer, le 30 mars, l'anniversaire de l'annonce des compressions de 103 millions de dollars dans le programme de prêts et bourses, décriées par les étudiants.

Signe de la force du mouvement, les quelque 42 000 étudiants de l'Université du Québec à Montréal (UQAM) ont déclenché la grève générale. Et les étudiants en médecine de l'Université de Montréal seront en grève jusqu'au 29 mars.

Jusqu'où les étudiants québécois sont-ils prêts à aller? Bernard Drainville en discute avec Julie Bouchard, présidente de la FECQ, Pier-André Bouchard-Saint-Amand, président de la FEUQ, et Gaëtan Boucher, président-directeur général de la Fédération des cégeps.

Jusqu'où les étudiants québécois sont-ils prêts à aller?

ou (http://www.radiocanada.ca/actualite/v2/lapartdeschoses/archive53_200503.shtml#)

Les étudiants de la région de Québec annoncent une escalade des moyens de pression cette semaine, afin de continuer à revendiquer le réinvestissement des 103 millions de dollars dans le programme de bourses.

Lundi matin, environ 150 étudiants de la faculté d'architecture de l'Université Laval ont manifesté sur la côte de la Fabrique.

Des occupations de bureaux de ministres sont prévues mercredi et une grande manifestation devant l'Assemblée nationale de Québec doit avoir lieu jeudi.

La grève comme moyen de pression

À l'Université Laval, bons nombres d'associations, comme les étudiants en médecines et en relations industrielles, ont voté en faveur du renouvellement de leur mandat de grève. Cependant, la voix des étudiants dissidents, qui s'opposent à la grève comme moyen de pression, commencent à se faire plus forte.

Les opposants au débrayage estiment que le débrayage risque de leur coûter cher et de leur faire perdre leur session.

Le nouveau président de la confédération des associations étudiantes de l'Université Laval, Antoine Houde, estime néanmoins que les étudiants sont de plus en plus mobilisés. Cette motivation pourrait prendre de l'ampleur à la suite des commentaires du ministre de l'Éducation qui se dit ouvert à reprendre les discussions avec les leaders étudiants.

Depuis lundi matin, les 42 000 étudiants de l'Université du Québec à Montréal sont en grève.

Vendredi dernier, les étudiants de l'école des sciences de la gestion ont voté pour une grève d'une semaine. Les six autres associations étudiantes ont voté en faveur d'une grève générale illimitée le 24 février.

Les leaders étudiants dénoncent surtout le discours du ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier qui, disent-ils, visent à diviser le mouvement étudiant.

C'est la première fois que toutes les associations étudiantes de l'UQAM sont en grève.

Du côté de l'Université de Montréal, les étudiants en médecine ont voté pour la grève lundi.

Par ailleurs, une centaine d'étudiants en grève ont bloqué l'autoroute 40 lundi midi en direction de Montréal. Le blocus à la hauteur du boulevard Hymus a été de courte durée car la Sûreté du Québec est immédiatement intervenue.

Les mouvements de grève se poursuivent dans les institutions d'enseignement postsecondaires de la région, au terme d'assemblées générales tenues lundi.

À l'Université de Sherbrooke, les étudiants de la Faculté des lettres et sciences humaines ont approuvé la poursuite du débrayage dans une forte proportion, lundi après-midi, lors d'un vote à main levée.

À Victoriaville, 65 % des étudiants ont voté en faveur de la poursuite de la grève lors d'un vote secret. À Drummondville, les étudiants ont aussi approuvé la reconduction du débrayage dans une forte proportion lors d'un vote à main levée.

Les étudiants protestent toujours contre la décision du gouvernement du Québec de convertir 103 millions de dollars auparavant versés en bourses en prêts.

Le mouvement de grève étudiante, qui s'est mis en branle graduellement depuis la fin du mois de février, est d'ailleurs loin de s'essouffler, si on en croit les leaders des fédérations collégiale et universitaire.

En conférence de presse, lundi, le président de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), Pier-André Bouchard, a affirmé que la grève durera « le temps que ça prendra ». Il a accusé le ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier, de faire preuve de mauvaise foi dans le dossier.

La présidente de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), Julie Bouchard, a également annoncé une série « d'actions symboliques » des étudiants, au cours des prochaines semaines, auxquelles prendront aussi part les membres de la FEUQ.

Ce mercredi, les cégépiens en grève participeront notamment à une série de manifestations régionales. Lundi prochain, la journée s'inscrira sous le thème des « dix plaies du gouvernement Charest ».

Le 30 mars, la FECQ promet de célébrer l'anniversaire de l'annonce des compressions de 103 millions de dollars dans le programme de prêts et bourses.

Au sujet des craintes concernant une éventuelle annulation de la session et une perte potentielle de revenus pour les étudiants, le président de la FEUQ a répondu que ceux-ci préféraient « perdre une semaine de salaire, plutôt que 5000 $ en prêts ».

Mercredi dernier, le ministre Fournier a plutôt proposé un programme de remise de dette d'une valeur variant de 41,5 millions de dollars en 2005-2006 à 95,5 millions d'ici 2009-2010. M. Fournier a offert d'annuler 40 % du montant de la dette des étudiants les plus démunis qui obtiennent un diplôme collégial de formation technique ou un baccalauréat à l'intérieur des délais prescrits. Le ministre a dit que son offre était finale, mais les leaders étudiants l'ont rejeté.

Lien audio et video : http://www.radiocanada.ca/nouvelles/Index/nouvelles/200503/21/003-greve-etudiante-lundi.shtml

Le mouvement de grève étudiante est loin de s'essouffler, si on en croit les leaders des fédérations collégiale et universitaire, ainsi que les votes de débrayage qui continuent de s'accumuler.

En conférence de presse, lundi, le président de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), Pier-André Bouchard, a affirmé que la grève durera « le temps que ça prendra ».

M. Bouchard a accusé le ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier, de faire preuve de mauvaise foi dans le dossier.

La présidente de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), Julie Bouchard, a de son côté confirmé que tous les mandats de grève obtenus dans les cégeps ont été renouvelés.

Elle a également annoncé une série « d'actions symboliques » des étudiants, au cours des prochaines semaines, auxquelles prendront aussi part les membres de la FEUQ.

 

Ce mercredi, les cégépiens en grève participeront à une série de manifestations régionales. Lundi prochain, la journée s'inscrira sous le thème des « dix plaies du gouvernement Charest ». Le 30 mars, la FECQ promet de célébrer l'anniversaire de l'annonce des compressions de 103 millions de dollars dans le programme de prêts et bourses, décriées par les étudiants.

Au sujet des craintes concernant une éventuelle annulation de la session et une perte potentielle de revenus pour les étudiants, le président de la FEUQ a répondu que ceux-ci préféraient « perdre une semaine de salaire, plutôt que 5000 $ en prêts ».

Signe de la force du mouvement de grève, les quelque 42 000 étudiants de l'Université du Québec à Montréal (UQAM) ont déclenché la grève générale, lundi. Même les étudiants en médecine de l'Université de Montréal emboîtent le pas, avec une grève qui durera jusqu'à mardi prochain. Plus de la moitié des étudiants de l'institution sont maintenant en arrêt d'études.

Naissance de « l'Action ROSE »

Des étudiants en sciences politiques de l'UQAM ont placardé d'affiches roses les portes des bureaux de circonscription de la ministre de la Culture et des Communications, Line Beauchamp, et du président de l'Assemblée nationale, Michel Bisson, dans la nuit de dimanche à lundi.

L'Action ROSE (Résolution officielle pour la survie étudiante) est ainsi devenue la toute dernière manifestation de la grogne étudiante.

La Fédération des associations étudiantes du campus de l'Université de Montréal (FAECUM) a aussi annoncé qu'un groupe d'étudiants entreprendrait mardi une grève de la faim devant les bureaux montréalais du ministère de l'Éducation, pendant que d'autres étudiants feraient un sit-in au centre-ville de Montréal.

Pour sa part, la Coalition de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante élargie (CASSEE) organisera une grande manifestation devant l'Assemblée nationale, à Québec, jeudi.

Objectif: 103 millions

Réunis dimanche en assemblée, les membres de la FAÉCUM ont dénoncé l'offre du ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier. Selon eux, cette proposition oublie de tenir compte des étudiants de maîtrise et de doctorat, « les plus endettés au Québec ».

Mercredi dernier, le ministre Fournier a refusé de reconvertir les 103 millions de dollars de bourses transformées en prêts, comme le réclament les mouvements étudiants.

Il a plutôt proposé une mesure totalisant 41,5 millions de dollars en 2005-2006, puis 95,5 millions d'ici 2009-2010.

M. Fournier a également offert d'annuler 40 % du montant de la dette des étudiants les plus démunis qui obtiennent un diplôme collégial de formation technique ou un baccalauréat à l'intérieur des délais prescrits.

Le ministre a dit que son offre était finale.

Les étudiants de l'Université du Québec en Abitibi-Témisamingue (UQAT) ont amorcé, lundi, une grève de trois jours. En matinée, ils étaient une vingtaine de manifestants sur le piquet de grève, au campus de Rouyn-Noranda.

Les étudiants dénoncent les compressions de 103 millions de dollars imposées par le gouvernement Charest au programme de bourses.

Les étudiants ont donc troqué leurs crayons pour des pancartes. « On a le droit à l'éducation. On veut étudier, c'est au gouvernement de nous aider et ce n'est pas en coupant dans les bourses qu'il nous aide », a affirmé un manifestant.

Un autre devait ajouter: « Ce n'est pas seulement les étudiants qui vont payer à long terme, il va y avoir des conséquences pour tout le Québec. »

Lourdement endettée

Julie Rock, une étudiante en multimédia, avait collé avec soins sur sa pancarte les factures qu'elle a dû payer depuis le début de sa session pédagogique. « Je trouve que je suis déjà beaucoup endettée pour une première année d'étude, et il me reste encore deux autres années. C'est pour cela que je m'implique dans la grève et que je suis solidaire avec les autres », a-t-elle affirmé.

À 47 ans, Claude Gagné effectue un retour aux études à l'université. Il n'a pas hésité à se joindre au groupe de manifestants. « À mon âge, c'est pour appuyer la jeune génération. Je trouve que ce qui se passe actuellement est injuste pour les jeunes », a affirmé Claude Gagné.

Les étudiants souhaitent que le ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier, revienne à la table de négociation. Entre autres, Marie-Ève Duclot demande au ministre de faire une offre « qui va proposer plus d'égalité. La proposition qu'il a faite n'est pas entièrement mauvaise, mais selon moi, son gros défaut est qu'elle exclut encore un paquet de gens. L'éducation est un droit universel, donc ça nous prend une proposition qui va toucher tout le monde », a martelé Marie-Ève Duclot.

Mercredi, les étudiants de l'UQAT et les grévistes du cégep régional participeront à une importante manifestation, avant de décider s'ils poursuivent la grève.

Les mouvements de grève se poursuivent aux cégeps de Drummondville et de Victoriaville. Les étudiants des deux institutions ont fortement appuyé la poursuite du débrayage lors d'assemblées générales tenues lundi.

À Victoriaville, 65 % des étudiants ont voté en faveur de la poursuite de la grève lors d'un vote secret. À Drummondville, les étudiants ont approuvé la reconduction du débrayage dans une forte proportion lors d'un vote à main levée.

Les étudiants protestent contre la décision du gouvernement du Québec de convertir 103 millions de dollars auparavant versés en bourses en prêts.

Le mouvement de grève étudiante, qui s'est mis en branle graduellement depuis la fin du mois de février, est d'ailleurs loin de s'essouffler, si on en croit les leaders des fédérations collégiale et universitaire.

En conférence de presse, lundi, le président de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), Pier-André Bouchard, a affirmé que la grève durera « le temps que ça prendra ». Il a accusé le ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier, de faire preuve de mauvaise foi dans le dossier.

La présidente de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), Julie Bouchard, a également annoncé une série « d'actions symboliques » des étudiants, au cours des prochaines semaines, auxquelles prendront aussi part les membres de la FEUQ.

Ce mercredi, les cégépiens en grève participeront notamment à une série de manifestations régionales. Lundi prochain, la journée s'inscrira sous le thème des « dix plaies du gouvernement Charest ».

Le 30 mars, la FECQ promet de célébrer l'anniversaire de l'annonce des compressions de 103 millions de dollars dans le programme de prêts et bourses.

Au sujet des craintes concernant une éventuelle annulation de la session et une perte potentielle de revenus pour les étudiants, le président de la FEUQ a répondu que ceux-ci préféraient « perdre une semaine de salaire, plutôt que 5000 $ en prêts ».

Mercredi dernier, le ministre Fournier a plutôt proposé un programme de remise de dette d'une valeur variant de 41,5 millions de dollars en 2005-2006 à 95,5 millions d'ici 2009-2010. M. Fournier a offert d'annuler 40 % du montant de la dette des étudiants les plus démunis qui obtiennent un diplôme collégial de formation technique ou un baccalauréat à l'intérieur des délais prescrits. Le ministre a dit que son offre était finale, mais les leaders étudiants l'ont rejeté.

MONTREAL, le 21 mars /CNW Telbec/ - La Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) et la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) annoncent aujourd'hui les actions qu'elles tiendront jusqu'au 30 mars afin de démontrer au gouvernement qu'elles n'acceptent pas la proposition à rabais du ministre Fournier.

"La plupart des associations étudiantes ont reconduit leur mandat de grève, ce qui démontre qu'elles rejettent l'offre du ministre", affirme Pier-André Bouchard, président de la FEUQ. "Ce n'est pas compliqué, si le ministre veut que les étudiants retournent en classe, il n'a qu'à remettre 103 M$ en bourses plutôt que de s'obstiner à proposer un programme qui ne touchera que 35% des étudiants au collégial et au baccalauréat et exclura complètement ceux à la maîtrise et au doctorat", a ajouté Julie Bouchard, présidente de la FECQ, dont les membres étaient réunis en congrès cette fin de semaine.

Les étudiants restent donc très mobilisés et démontreront au cours des prochaines semaines, par diverses actions, leur mécontentement au ministre.

Calendrier des actions

Lundi 21 mars: Sortie de la publicité télévisée anglaise de la FEUQ

Mardi 22 mars: Sit-in de la FAECUM et de la FECQ et actions symboliques régionales qui ciblent les députés (FECQ)

Mercredi 23 mars: Manifestations partout au Québec, notamment devant les bureaux de plusieurs députés libéraux (FECQ-FEUQ)

Vendredi 25 mars: Dans le cadre du Vendredi saint, action croix noires de la FECQ partout au Québec

Lundi 28 mars: Les dix plaies du gouvernement Charest

Mardi 29 mars: Actions symboliques

Mercredi 30 mars: Actions symboliques et manifestations pour le triste anniversaire de la coupure de 103 M$ (30 mars)

Par ailleurs, d'autres associations étudiantes tiendront des votes cette semaine pour joindre le mouvement de grève. C'est le cas à l'Université du Québec à Chicoutimi, qui tiendra un vote mercredi. L'Université du Québec en Abitibi tiendra également un vote cette semaine. Aujourd'hui, l'Université du Québec à Rimouski joint les rangs des grévistes.

Renseignements: Catherine Bourgault, attachée de presse, FEUQ, (514) 743-9342; Julie Roy, attachée de presse, FECQ (514) 562-3321

Le mouvement étudiant amorce sa quatrième semaine de grève.

Les différentes associations étudiantes promettent d'autres actions-suprises comme celle de vendredi, alors que des militants ont bloqué les accès routiers menant au Casino de Montréal.

La Coalition de l'association pour une solidarité syndicale étudiante (CASSEE) a l'intention de continuer à viser des entreprises qui entretiennent des liens avec le gouvernement québécois. La coalition organisera aussi une marche à Québec, jeudi, entre l'Assemblée nationale et l'Université Laval.

La Fédération étudiante universitaire du Québec FEUCQ) prépare également une manifestation. Cette dernière aura lieu, mercredi, devant les bureaux du ministère de l'Éducation à Montréal.

Environ 200 000 étudiants sont en grève. Ils protestent contre la conversion de 103 millions de dollars de bourses en prêts.

Marie-Andrée Chouinard

Loin de l'essouffler, la proposition du ministre de l'Éducation a ravivé la ferveur du mouvement étudiant, qui poursuit ce matin une quatrième semaine de grève sans avoir perdu de plumes.

Déterminés à poursuivre la grève, les délégués de la Fédération des associations étudiantes du campus de l’Université de Montréal ont adopté hier un plan d’action pour cette semaine.

Jacques Nadeau

Piquées au vif par le scénario de remise de dette proposé par Jean-Marc Fournier pour convaincre les étudiants de reprendre le chemin de l'école, des associations étudiantes de l'Université de Montréal ont ainsi déploré, hier, au nom des 17 000 jeunes qu'elles représentent, l'«iniquité», l'«impertinence» et l'«insuffisance» de l'offre présentée aux étudiants par le ministre mercredi dernier.

La Fédération des associations étudiantes du campus de l'Université de Montréal (FAECUM) a convenu hier d'un plan d'action pour cette semaine, dans le but de montrer au gouvernement que la colère ne s'amenuise pas sur le campus. «Le ministre ne peut pas penser calmer la grogne étudiante avec un programme comme le sien», a indiqué hier Pierre-Alain Benoît, secrétaire général de la FAECUM, au terme d'une assemblée de ses délégués et sous de chauds applaudissements. «Nous ne sommes pas ici pour demander la lune au ministre. Nous sommes ici pour demander un simple retour à la normale.»

Les étudiants de l'UdeM entendent ainsi commencer demain un «jeûne général illimité» devant les bureaux du ministère de l'Éducation de même qu'un «sit-in» public au centre-ville. Mercredi, les députés libéraux seront assaillis de manifestants et, le lendemain, les étudiants sont invités à se joindre à la manifestation orchestrée à l'Assemblée nationale par la Coalition pour une ASSE élargie (CASSEE), qui a lancé le mouvement de grève. Afin de montrer qu'ils «ne font pas la grève pour avoir congé», les étudiants promettent aussi cette semaine de commencer à participer à des actions de bénévolat et d'action communautaire.

Le retour à la normale revendiqué par les auteurs de ce débrayage en voie de passer à l'histoire doit passer par un «retour du ministre à la table à dessin». «La seule solution, c'est de ramener les plafonds de prêts au niveau où ils étaient avant», a ajouté M. Benoît, devant des délégués déterminés. «Ça, ça va lui coûter 103 millions !»

La conversion de 103 millions de bourses en prêts, à la faveur du dernier budget, fait toujours fulminer le mouvement étudiant, dont quelque 170 000 membres sont toujours en grève, certains depuis bientôt un mois. Un scénario de remise de dette présenté une première fois mardi par le ministre Fournier, puis bonifié le lendemain matin, n'a toutefois servi qu'à indigner davantage les étudiants, qui ont signifié qu'il en fallait plus pour les convaincre de revenir en classe.

D'autres irréductibles pourraient d'ailleurs s'ajouter au mouvement de grève dès aujourd'hui : après leurs collègues de l'Université Laval, les futurs médecins inscrits à l'UdeM doivent se prononcer aujourd'hui -- à nouveau -- sur l'éventualité d'une grève générale illimitée, ce que les observateurs des batailles étudiantes interprètent comme un indice de la solidité du mouvement de grève.

Réunies en congrès hier au cégep de Drummondville, une trentaine d'associations étudiantes membres de la CASSEE ont aussi convenu d'un plan d'action destiné cette semaine à «hausser le ton et à faire monter la pression», a indiqué hier un porte-parole nouvellement élu, Mathieu Cousineau-DeGarie.

Une «semaine de perturbation économique» ponctuée «d'actions surprises» doit démarrer aujourd'hui. Des dérangements du type de ceux qui ont fait l'actualité la semaine dernière -- comme le blocage pendant deux heures du pont de la Concorde, vendredi dernier -- pourraient donc être à l'agenda.

«Le mouvement de grève est à son sommet, et nous dénonçons toujours la proposition faite par le ministre», a indiqué M. Cousineau-DeGarie. «Nous avons le momentum et nous croyons que c'est le moment pour le ministre Fournier de nous accueillir dans une éventuelle négociation.»

Invités par le ministre de l'Éducation à dénoncer les actes violents menés par certains étudiants pour pouvoir être considérés comme des interlocuteurs au même titre que les fédérations étudiantes, les membres de la CASSEE continuent de juger «non nécessaire» la dénonciation d'actes violents, qu'ils ne préconisent pas par ailleurs.

«Nous dénonçons cette manière mesquine du ministre de nous exclure de la table de négociations», a expliqué M. Cousineau-DeGarie, ajoutant par ailleurs que la séance d'hier avait permis de «réaffirmer et de resserrer» les positions de la CASSEE, qui représente toujours quelque 50 000 étudiants en grève. Le mouvement veut d'ailleurs écrire au ministre cette semaine pour lui réitérer ses revendications et son intérêt pour une place à la table des discussions.

La Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) affûte aussi ses armes pour un crescendo d'actions cette semaine, qu'elle dévoilera sous peu. «Le mouvement de grève demeure très élevé, la pression est forte», a indiqué hier la porte-parole de la FEUQ, Catherine Bourgault.

Aucun nouvel échange n'avait eu lieu hier avec le cabinet du ministre Fournier, a précisé la FEUQ, qui évaluait toujours à quelque 170 000 étudiants le bassin total de grévistes. Demain sonne la quatrième semaine de grève pour certains collégiens et étudiants, ces derniers étant inscrits notamment à l'UQAM. Pour ceux-là, dont la session est sérieusement remise en question, la prochaine semaine sera cruciale.

Réunie en séance extraordinaire jeudi dernier, la Commission des études de l'UdeM a ainsi constaté que, malgré des activités considérablement «perturbées» sur le campus, la session n'était pas encore remise en question. «La Commission a résolu que le trimestre d'hiver devrait se terminer dans les délais prévus et que les modes d'évaluation [examens et travaux] seraient maintenus tels que planifiés», a-t-on indiqué, misant sur des «scénarios de rattrapage».

Cette instance, composée de doyens, de professeurs et d'étudiants, doit se revoir demain afin d'établir, pour chacune des facultés concernées par la grève, le seuil critique de jours perdus à partir duquel le rattrapage ne sera tout simplement plus possible.

La solution présentée par le ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier, pour résoudre le conflit avec les étudiants a été unanimement critiquée: alambiquée, bancale, laissant de côté trop d'étudiants notamment ceux des cycles supérieurs. Les politiques publiques fabriquées à la hâte en situation de crise ne sont généralement pas les meilleures.

Québec est toutefois disposé à remettre 42 millions de dollars dans la cagnotte dès l'année qui vient. Au bout de cinq ans, le rattrapage aura atteint 95 millions. En moyenne, Québec remettra dans le budget de l'aide financière quelque 70 millions par année.

Des représentants étudiants se sont, pour leur part, dit prêts à mettre de l'eau dans leur vin et à accepter un réinvestissement moins élevé que les 103 millions perdus.

La table est mise pour un compromis qui ramènerait la paix sociale, et à partir duquel une réflexion sur le financement des universités et l'aide financière aux études pourrait être relancée sur des bases plus saines.

Le ministre pourrait s'engager à reconvertir en bourses pour l'an prochain 70 millions de dollars, soit l'équivalent de la moyenne annuelle qu'il propose lui-même de réinvestir au cours des cinq prochaines années. Cette décision serait valable pour deux ans, le temps de concevoir une nouvelle politique.

Le projet de compromis proposé aux fédérations étudiantes devrait énoncer les principes sur lesquels cette nouvelle politique serait élaborée. Le compromis ne doit pas ouvrir la voie à un dégel non balisé des droits de scolarité, mais il doit contenir des pistes de solution à l'endettement étudiant.

***

J'avais formulé l'an dernier, lors d'un colloque organisé par la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), une proposition en deux volets.

Le premier volet prend la forme d'une loi sur le financement des universités, un véritable pacte social qui établit le partage du fardeau financier des études supérieures.

Le second volet porte sur l'aide financière aux études et consiste en une nouvelle politique globale de soutien du revenu, incluant les prêts et bourses.

La loi sur le financement des universités devrait d'abord réaffirmer le principe que l'éducation est un bien public dont bénéficient non seulement les diplômés à titre individuel mais l'ensemble de la société. Pour cette raison, la majeure partie des coûts de l'éducation, y compris les études post-secondaires, doit incomber à l'État, le financement provenant des impôts payés par tous et non seulement par ceux qui ont des enfants à l'université, et répartis de manière progressive en fonction du revenu de chacun.

La majorité des étudiants et de leurs organisations ne réclament pas la gratuité scolaire. Ils proposent en général le gel des droits de scolarité. On peut donc conclure qu'ils admettent que le niveau actuel de leur contribution est convenable. La loi devrait donc prévoir une participation financière des étudiants.

Présentement, les droits de scolarité représentent entre 18 et 20 % des revenus d'exploitation des universités. La loi pourrait prévoir que les frais demandés aux étudiants ne peuvent jamais dépasser ce seuil (ou un autre seuil à débattre lors d'une consultation publique). Ainsi, les étudiants auraient la garantie que les droits de scolarité ne pourraient être augmentés à un niveau plus élevé que celui fixé par la loi. Ils auraient ainsi la certitude que le dégel ne pourrait jamais prendre l'allure d'une débâcle.

Le gel s'appliquerait à un ratio plutôt qu'à un montant (1865 $ par année présentement) dont la valeur diminue sans cesse compte tenu de l'inflation. Les frais réclamés aux étudiants n'augmenteraient que si les autres revenus des universités augmentent. Le gouvernement ne pourrait pas, en vertu d'une telle loi, réduire ses subventions aux universités en faisant payer le manque à gagner par les étudiants.

***

La loi fixerait le partage des coûts. Mais cette mesure serait insuffisante pour accroître l'accessibilité aux études supérieures, ce qui devrait constituer un objectif de la réforme.

La principale barrière financière aux études n'est pas constituée des droits de scolarité à condition que ceux-ci demeurent bas, mais par l'incapacité de subvenir à ses besoins tout en étudiant à temps complet. L'aide financière ne sert pas à rembourser des droits de scolarité trop élevés mais à couvrir les frais de subsistance de l'étudiant moins fortuné.

Il faut réformer l'aide financière aux études de manière, d'une part, à remplacer les prêts par des bourses. L'endettement étudiant freine les projets des jeunes couples désireux de fonder un foyer ou de lancer leur carrière. Le recouvrement des dettes d'étude coûte cher à l'État.

Mieux encore, cette réforme devrait, d'autre part, être intégrée à une réforme de l'ensemble des programmes de transferts aux particuliers y compris également l'assurance-emploi, l'aide sociale et le soutien aux familles.

Les besoins d'un étudiant seraient évalués en fonction de divers critères et l'aide lui étant accordée puisée dans divers programmes en fonction de sa situation.

La réforme pourrait conduire à des programmes de soutien du revenu couvrant toute la vie, de l'université à la retraite. Ces programmes prévoiraient une contribution des employeurs. Ils tiendraient compte des nombreuses entrées et sorties du marché de travail, qui deviendront la norme dans les années à venir, que ce soit pour étudier ou donner naissance à un enfant.

Bien sûr, rien n'indique que le gouvernement actuel soit tenté de s'investir dans des réformes de cette ampleur. Mais qui sait, pourrait-il nous surprendre ?

Voilà, les clairons antisyndicaux sont repartis dans la province du Québec! On se plaint déjà de «l'emprise» que les syndicats auraient sur le gouvernement! Ainsi, les étudiants et les employés de la fonction publique seraient dans un bras de fer avec le gouvernement pour le faire plier et, en plus, feraient tout ce qui est en leur pouvoir pour créer des «situations de crise» afin de faire peur à la population! Rappelons le vrai coupable de ces crises.

Pour ce qui est la grève étudiante, le gouvernement a généré la crise en enlevant 103 millions dans les bourses aux étudiants les plus démunis d'entre les plus démunis. Pendant un an, le gouvernement a tout simplement ignoré les étudiants sur ce sujet, préférant essayer de les «casser». Après tout ce temps, il est normal que le couvercle déborde.

Du côté de la fonction publique, rappelons que cela fait deux ans que les employés de l'État sont sans contrat de travail (donc que les salaires n'augmentent plus) et qu'en plus le gouvernement veut geler les salaires pour deux autres années. Cela représente une nette diminution du pouvoir d'achat, car l'inflation, elle, continue de grimper. Qui plus est, l'Institut de la statistique du Québec a confirmé un retard salarial de 16,3 % des employés de la fonction publique par rapport à ceux du privé. Alors qu'on ne vienne pas me dire que les syndicats contrôlent le gouvernement et qu'ils créent des situations de crise ! Regardons plutôt le vrai coupable, le gouvernement Charest, qui lui, déborde d'imagination pour créer les crises !

Le mot a été lâché mardi dernier par notre ministre de l'Éducation «expert en défusions municipales partielles»: «Mon offre aux étudiants incite à la "diplomation".»

Je crois deviner ce que «diplomation» pourrait signifier, mais j'ai cherché en vain ce mot dans mon Larousse grand format et mon Robert pour tous. Il faudra en tenir compte, en plus du mot «défusion», dans les prochaines versions de ces deux ouvrages.

Est-ce que la «diplomatie» de notre nouveau ministre de l'Éducation va vraiment inciter à la «diplomation» ou est-ce qu'il va encore réussir à frustrer tous les intervenants en prétendant que 103 millions par année enlevés aux étudiants, ça se compare à son offre de 90 millions sur cinq ans ?

Caroline Touzin, La Presse

Jeûne général illimité, sit-in au centre-ville de Montréal, manifestation nationale à Québec, perturbation économique un peu partout en province, les quelque 160 000 étudiants en grève vont continuer cette semaine à augmenter la pression sur le ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier, qui leur a fait une offre «finale» la semaine dernière.

La Fédération des associations étudiantes du campus de l'Université de Montréal (FAECUM) dont 17 000 des 33 000 membres sont en grève, a présenté un calendrier chargé d'actions hier en conférence de presse. Au menu: des étudiants entameront demain un jeûne général illimité à leur «campement» installé devant les bureaux du ministère de l'Éducation rue Fullum, en plus de faire un sit-in au centre-ville en après-midi.

Mercredi, ils prévoient des manifestations devant plusieurs bureaux de députés du Parti libéral. «Pour leur avoir parlé plusieurs fois dans les derniers mois, on sait que plusieurs d'entre eux sont d'accord avec nos revendications. Il faudrait qu'ils fassent pression auprès du premier ministre», explique le secrétaire général de la FAECUM, Pierre-Alain Benoît.

Jeudi, la Coalition de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante élargie (CASSEE) soulignera qu'au moins la moitié de ses 50 000 membres sont en grève depuis un mois par une manifestation devant l'assemblée nationale, à Québec.

En congrès en fin de semaine dernière à Drummondville, ses membres ont réitéré le caractère «inacceptable et élitiste» de la proposition du ministre de l'Éducation. Ils ont aussi élaboré leur stratégie de «perturbation économique» dont on a eu un exemple vendredi dernier, lorsque 70 étudiants ont bloqué durant deux heures le pont de la Concorde qui mène au Casino de Montréal.

Pour clore la semaine, les étudiants de l'Université de Montréal veulent entamer une période d'action bénévole et communautaire dans la métropole. Leur objectif: occuper leur temps d'une façon positive et utile en ces temps de grève, surtout que l'opinion publique n'est pas nécessairement favorable aux actions qu'ils ont faites depuis le début du conflit.

La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) et son pendant universitaire, la FEUQ, annonceront aujourd'hui la suite de leur plan d'action. Le ministre de l'Éducation a rompu les pourparlers avec elles depuis son offre soumise mardi dernier. Il leur proposait d'investir 41,5 millions (plutôt que les 103 millions que les étudiants demandent) dans la mise en place de deux mesures dont un programme de remise de dette dès 2005-2006.

Le ministre Fournier leur demande de réfléchir à son offre «finale», alors que les fédérations répondent que les reconductions de grève dans la grande majorité de leurs associations membres sont une preuve du rejet de l'offre. De nouveaux votes se doivent par ailleurs avoir lieu cette semaine. Le cabinet du ministre de l'Éducation n'a pas rappelé La Presse en fin de semaine.

Caroline Touzin, La Presse

Le futur recteur de l'Université de Montréal, Luc Vinet, épouse deux causes chères à son prédécesseur, Robert Lacroix. Durant son mandat, qui débutera le 1er juin, il plaidera en faveur d'une hausse des droits de scolarité et d'un nouveau projet pour l'ancienne gare de triage d'Outremont, a-t-il indiqué en entrevue à La Presse, hier, au lendemain de sa nomination.

 «Il faut revoir la réglementation de tout ce qui concerne le financement des universités. Il y a présentement un problème. On n'a pas assez d'argent pour offrir à nos étudiants à la fois l'accessibilité et la qualité comparable à celle qu'offrent nos concurrents dans le reste du Canada», explique M. Vinet, actuellement vice-principal exécutif de l'Université McGill.

Tout comme Robert Lacroix, M. Vinet avait dénoncé le gel des droits de scolarité (droits annuels de 1668$ depuis 1994) lors de la commission parlementaire sur l'avenir des universités à Québec il y a un peu plus d'un an maintenant. «Je ne tourne pas ma veste parce que je change d'institution», a-t-il dit.

Toutefois, pas question pour lui que «l'augmentation des revenus des universités se fasse sur le dos des étudiants pendant que le gouvernement s'en lave les mains». Le futur recteur souhaite qu'une hausse des droits visant à rejoindre éventuellement la moyenne canadienne (4025$ par an) soit accompagnée d'une «augmentation substantielle et conséquente» de l'aide financière aux étudiants.

Luc Vinet n'approuve pas la décision du gouvernement libéral de transformer 103 millions de dollars du programme de bourses en prêts dans le régime d'aide financière. «Ce n'est certainement pas sur le dos des plus démunis que j'aurais essayé de trouver du financement pour les universités», affirme-t-il. Selon lui, tant le gouvernement que les étudiants devraient mettre de l'eau dans leur vin pour régler le conflit actuel et ensuite, convenir de poursuivre le débat sur les «principes fondamentaux de la qualité et de l'accessibilité».

CHUM à Outremont Même si, selon toute vraisemblance, le CHUM sera construit au 1000, rue Saint-Denis, M. Vinet salue le travail de Robert Lacroix, qui s'est démené pour que l'hôpital universitaire soit bâti sur le site de l'ancienne gare de triage d'Outremont. Il qualifie le projet de technopôle du savoir à Outremont de «grand et très beau projet». «Outremont reste une possibilité de développement remarquable. L'Université de Montréal n'a plus d'espace sur la montagne, il faut regarder ailleurs», dit-il.

Le futur recteur croit qu'il se distinguera de son prédécesseur par son approche «anglo-saxonne» de décentralisation de la gestion. «Ce qui me plaît, c'est de donner beaucoup de responsabilités aux facultés et aux doyens et, par la suite, les rendre imputables de ce qu'ils ont annoncé qu'ils feraient», explique-t-il. L'homme n'a pas fait campagne durant la course au rectorat de l'Université de Montréal pour éviter de perdre sa légitimité face à ses commettants de McGill, explique-t-il. Ainsi, il n'a participé à aucun débat public et n'a pas davantage publié de programme pour faire valoir sa candidature auprès de l'Assemblée universitaire.

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Louis Lafortune, Le Droit

Cinq membres de la Commission scolaire des Portages-de-l'Outaouais ont ouvertement pris position dans le dossier de la grève en donnant leur appui aux étudiants.

Les commissaires Francine Lorange, Fernand Lavoie, Alain Gauthier, Michel Gervais et Ugo de Montigny ont émis un communiqué conjoint demandant au ministre de l'Éducation de revenir sur sa décision de transférer 103 millions $ de bourses en prêts.

« Nos étudiants seront éventuellement affectés par ces mesures. En tant que commissaires, on est impliqués en éducation et on se sent concernés », a dit M. de Montigny, porte-parole du groupe. Il ajoute que Mme Lorange et M. Gauthier représentent des quartiers moins favorisés, de là l'importance de se battre pour le maintien des bourses.

Le président de la Commission scolaire des Portages-de-l'Outaouais, Jocelyn Blondin, ne voit rien de mal à ce que les commissaires appuient les étudiants. « Tant que c'est à titre personnel, il n'y a pas de problème. Mais ils ne peuvent parler au nom de la commission. Notre commission, tout comme les autres au Québec, ne s'est pas prononcée sur la grève des étudiants. Ça ne touche pas les commissions en tant que tel. »

Claude Plante, La Tribune, Sherbrooke

Même s'ils n'envisagent pas de faire la grève, les élèves des quatre écoles secondaires de Sherbrooke appuient leurs collègues du Collège et de l'Université de Sherbrooke dans leur lutte contre la réforme du régime des prêts et bourses.

En conférence de presse lundi après-midi, les conseils d'élèves des écoles Le Triolet, Du Phare, de Montcalm et de Leber ont présenté une pétitions contenant 1635 noms d'élèves des niveaux 3, 4 et 5.

Cette pétition devait être déposée au bureau du premier ministre et député de Sherbrooke, Jean Charest.

De plus, une marche aura lieu mercredi à Sherbrooke. Des élèves partiront de ces écoles pour aller encourager les étudiants en grève au Collège et à l'Université de Sherbrooke.

Les élèves se disent concernés par la lutte car ils soutiennent qu'un jour ils auront besoin de prêts et de bourses à leur tour.

Claude Plante, La Tribune, Sherbrooke

Les étudiants de l'une des plus militantes facultés de l'Université de Sherbrooke, celle des Lettres et Sciences humaines, poursuivent leur grève jusqu'au 29 mars.

En assemblée générale lundi après-midi, environ 450 étudiants ont voté à mains levées en faveur de la poursuite de la grève générale illimitée à 80 pour cent, soutiennent les organisateurs de la réunion.

Les quelques 1900 étudiants de cette faculté sont en grève depuis le 25 février.

L'idée de tenir un référendum a été rejetée compte tenu de l'ampleur de la démarche à accomplir pour faire voter tous les étudiants touchés.

Stéphane Bégin, Le Quotidien

CHICOUTIMI (SB) - Les choses bougent dans le milieu étudiant du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Plus de 15 000 étudiants pourraient se retrouver dans la rue à compter de mercredi, car les membres de l'exécutif du MAGE-UQAC recommanderont à leurs membres de joindre le mouvement régional et provincial et ainsi déclencher une grève générale. De plus, une manifestation monstre se préparerait pour jeudi matin.

Même si la grève se déroule depuis plusieurs jours, tout indique qu'il devrait y avoir encore de l'action au cours des jours à venir. Les étudiants de cégeps et d'universités dénoncent vigoureusement la décision du gouvernement Charest de transformer 103 millions de dollars de bourses en prêts étudiants.

À l'Université du Québec à Chicoutimi (UQAC), aucune décision n'avait été prise jusqu'à maintenant, mais les choses ont changé au cours des dernières heures.

«Une recommandation sera faite lors de l'assemblée générale de mercredi. Les représentants de chacune des associations de l'université nous ont donné une voix à suivre et c'est celle de recommander un vote de grève générale. Et je suis très à l'aise avec cette nouvelle direction.

«Mercredi, l'assemblée va se dérouler selon les règles et il y aura une discussion possible pour les étudiants et ensuite un vote sera tenu à savoir si les étudiants veulent déclencher ou non la grève générale», précise Éric Laberge, président de MAGE-UQAC.

À l'UQAC on compte environ 7500 étudiants à temps complet et temps partiel, alors que ce nombre est de 3600 au cégep de Jonquière, d'environ 3000 à celui de Chicoutimi et passe le cap des 1000 étudiants à Alma et Saint-Félicien.

Si tout ce monde se retrouve en grève jeudi matin, une importante manifestation pourrait se tenir dans la région pour dénoncer la décision du gouvernement Charest.

«Si cela est possible, nous allons organiser une grosse action régionale pour jeudi. Nous ne voulons pas uniquement tenir des lignes de piquetage en avant des cégeps, mais nous voulons qu'il se passe quelque chose de plus important.»

Porte-parole de l'Association étudiante du cégep de Chicoutimi, Guillaume Dubreuil est à mettre présentement les détails d'une manifestation monstre sur papier.

On songerait notamment à une importante marche dans les rues de Saguenay et peut-être au Lac-Saint-Jean pour démontrer que les étudiants s'objectent à la décision du gouvernement de Jean Charest.

«Il faut attendre de savoir si les négociations vont reprendre entre le ministre Fournier et les associations étudiantes pour décider de choses concrètes, mais il est certain que nous allons planifier des activités durant la grève. Nous ne serons pas là uniquement pour faire du piquetage», ajoute Guillaume Dubreuil.

Celui-ci ne cache pas non plus que plusieurs étudiants lui ont fait part de leurs inquiétudes relativement à un retard dans l'année scolaire ou même de l'annulation de la session.

«Certains ont peur effectivement et on sent l'inquiétude. Mais j'essaie d'expliquer aux étudiants que jamais une session n'a été annulée dans le passé, malgré des grèves générales de plusieurs semaines. Je ne pense pas que ça va se faire cette année non plus.

«Par contre, les jours perdus devront être repris à un moment ou un autre et ça tout le monde est au courant», de dire le porte-parole.

Celui-ci invite aussi le personnel du cégep à venir constater les piquets de grève, lundi matin, pour être certain qu'ils n'auront pas de problèmes. «Il s'agit d'une directive de la direction du cégep», indique M. Dubreuil.

Article

En bref

Brève

Fédération

Étudiants UdeM

THE GAZETTE : Students aim for Quebec’s pocketbook: Protests will target companies with ties to provincial government, strike leaders say – Monday, march 21, 2005

Article

Letters

Les 170 000 étudiants québécois en grève promettent une autre semaine mouvementée.

Les leaders étudiants, réunis à Alma en fin de semaine, entendent poursuivre leur combat pour récupérer les 103 millions de dollars de bourses récemment converties en prêts par le gouvernement Charest.

Le président de la Fédération des étudiants universitaires du Québec (FEUQ), Pier-André Bouchard, n'a pas voulu élaborer sur le calendrier des moyens de pression à venir, mais plusieurs actions sont au programme. Une importante manifestation doit notamment avoir lieu jeudi, à Québec.

Egalement réunis dimanche en assemblée, les membres de la Fédération des associations étudiantes du campus de l'Université de Montréal (FAÉCUM) ont dénoncé l'offre du ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier. Selon eux, cette proposition oublie de tenir compte des étudiants de maîtrise et de doctorat, « les plus endettés au Québec ».

Mercredi dernier, le ministre Fournier a refusé de reconvertir les 103 millions de dollars de bourses transformées en prêts, comme le réclament les mouvements étudiants. Il a plutôt proposé une mesure totalisant 41,5 millions de dollars en 2005-2006, puis 95,5 millions d'ici 2009-2010.

M. Fournier a également offert d'annuler 40 % du montant de la dette des étudiants les plus démunis qui obtiennent un diplôme collégial de formation technique ou un baccalauréat à l'intérieur des délais prescrits. Le ministre a dit que son offre était finale.

Dans la même journée, les différentes associations étudiantes ont catégoriquement rejeté cette offre de Québec, alors qu'une importante manifestation rassemblait 100 000 étudiants dans les rues de Montréal. Par la suite, la Fédération des étudiants universitaires du Québec (FEUQ) s'est dite ouverte à des négociations.

La Fédération des cégeps lance un appel au dialogue

La Fédération des cégeps a invité dimanche les étudiants à renouer avec le ministre Fournier. Son président Gaétan Boucher a fait valoir que la proposition du ministre constitue une base sérieuse pour la reprise du dialogue.

M. Boucher estime que plus la grève continue, plus il sera difficile pour les collèges d'assumer leurs responsabilités d'éducateurs et d'atteindre leurs objectifs pédagogiques. « Nous tenons [à ce] que les cours se donnent, que les évaluations se fassent », a-t-il dit, ajoutant que les cours perdus devront être repris.

Cyberpresse

Les étudiants grévistes de la Fédération des associations étudiantes du campus de l'Université de Montréal (FAÉCUM) ont rejeté massivement la proposition du ministre de l'Éducation Jean-Marc Fournier.

En assemblée cet après-midi à Montréal, ils ont réitéré leur désaccord avec l'offre du gouvernement de réinjecter 41,5 millions de dollars dans le système de prêts et bourse qu'ils jugent «inéquitable» et assurent qu'ils continueront de réclamer les 103 millions de dollars de bourses transformés en prêts.

Au cours de cette assemblée de clôture du congrès annuel de la FAÉCUM, les étudiants ont également dévoilé leur plan d'action qui comprend notamment un sit-in mardi au centre-ville de Montréal et une manifestation à Québec jeudi.

LCN : Université de Montréal : La grève continue pour 17 000 des 30 000 étudiants - Mise à jour: Dimanche 20 mars 2005, à 17:11

Dimanche, 17 000 des 30 000 étudiants de l'Université de Montréal ont décidé de poursuivre la grève pour protester contre les compressions budgétaires de 103 millions de dollars dans le programme des bourses.

Une série de moyens de pression sera entamée cette semaine et la Fédération demande au gouvernement Charest de revenir sur sa décision.

D'autre part, la Fédération des cégeps se dit préoccupée des effets négatifs que pourrait avoir la grève des étudiants si elle se poursuit.

Le président de la fédération, Gaétan Boucher, a exhorté dimanche les étudiants à reprendre rapidement le dialogue avec le ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier.

Bloc-notes

Place publique (extraits)

Chronique

Le mouvement de grève des étudiants des cégeps de la région semble vouloir se poursuivre. Les étudiants du cégep de Chicoutimi ont voté en faveur de quatre journées de grève supplémentaires.

Environ 800 étudiants ont participé au scrutin, vendredi après-midi. Le résultat a été extrêmement serré, la grève a été entérinée avec six voix de majorité seulement. En raison du congé pascal, les élèves du cégep de Chicoutimi ne seront de retour en classe que le 29 mars.

Au cégep de Jonquière, les étudiants se sont prononcés à 61 % pour la poursuite de la grève. En tout, 835 étudiants ont participé au vote de vendredi, à Jonquière.

De leur côté, les étudiants de Saint-Félicien voteront lundi matin pour renouveler ou non leur mandat de grève, alors que les ceux du cégep d'Alma entreront en grève lundi, après leur semaine de relâche.

LCN : Fédération des cégeps : La grève risque de coûter des milliers de dollars en heures supplémentaires - Mise à jour: Samedi 19 mars 2005, à 09:41

Les directeurs des cégeps souhaitent que la grève étudiante se termine rapidement afin d'éviter des coûts supplémentaires au réseau de l'éducation.

Selon la Fédération des cégeps, Québec devra verser plusieurs milliers de dollars en heures supplémentaires si le trimestre se termine après le 15 juin.

La convention collective prévoit que les enseignants sont en vacances à partir de cette date, mais les cégeps sont tenus d'offrir 82 jours de cours et d'évaluation.

En plus, les membres de la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec ont voté vendredi en faveur de trois demi-journées de grève.

Ce syndicat regroupe plus des deux tiers des enseignants du collégial.

Le ministre Jean-Marc Fournier refuse pour le moment de renégocier avec les fédérations étudiantes.

Clairandrée Cauchy

Plus de la moitié des étudiants du Québec ont fait la grève cette semaine contre la conversion de 103 millions de dollars de bourses en prêts. Amorcée le 24 février par moins d'une dizaine d'associations, la grève prend toujours de l'ampleur: 32 collèges fréquentés par 92 000 étudiants sont paralysés et 78 000 universitaires sont en grève. Mercredi, une marée étudiante a déferlé dans les rues de Montréal au lendemain d'une offre gouvernementale jugée insuffisante.

Du Sommet des Amériques à la guerre en Irak, une génération de jeunes qui ont fait leurs premières armes lors de mobilisations à caractère international s'approprie maintenant des enjeux nationaux où ils construisent eux-mêmes un rapport de force.

Et quel rapport de force ! La grève et la manifestation de mercredi sont les plus importantes de l'histoire du mouvement étudiant au Québec. Les universitaires, généralement frileux à l'idée de sécher les cours, sont entrés de plain-pied dans la danse amorcée par les collégiens et quelques associations de facultés plus militantes, la contagion gagnant même des facultés traditionnellement plus conservatrices comme les sciences, le génie et la médecine. Même l'École de gestion de l'UQAM entament une grève d'une semaine.

Mercredi, nombreux étaient les manifestants qui essayaient de mesurer la foule à l'aune des manifestations antiguerre. «Dans notre génération de militants, beaucoup sont arrivés au mouvement étudiant à cause de la mondialisation», explique la présidente de la Fédération étudiante collégiale, Julie Bouchard, qui a été sur toutes les tribunes ces derniers jours. Elle-même a scandé des slogans pour la première fois lors d'une manifestation contre la Zone de libre-échange des Amériques (ZLEA).

«Les gens voient maintenant concrètement que la mobilisation peut donner quelque chose. Les militants voient que c'est un gouvernement qui réagit à la pression», poursuit cette jeune femme de 20 ans au ton posé.

Étudiant en travail social à l'Université de Sherbrooke, Pierre-Luc rappelle que depuis 10 ou 15 ans, les stages de coopération internationale au secondaire sont légion. «Les jeunes en reviennent avec une conscience sociale dont ils ne savent pas quoi faire. La semence s'enracine maintenant dans des débats tangibles», observe le jeune homme, soulignant que la moitié de la population est en colère contre le gouvernement.

Cette mouvance altermondialiste teinte aussi l'allure de la grève. «Le côté festif est beaucoup plus présent que dans les grèves passées. Cela vient peut-être du mouvement altermondialiste, où la dimension culturelle est très vive. C'est beaucoup plus motivant pour les jeunes qui ont le goût de vivre une expérience militante», constate un ancien de l'Association nationale des étudiants et étudiantes du Québec (ANEEQ), Claude Rioux, qui a aussi milité au sein du Mouvement pour le droit à l'éducation (MDE) pendant la grève de 1996. Il associe également la participation, inattendue, d'associations d'étudiants en sciences à la forte conscientisation des dernières années sur les enjeux environnementaux. «Avant, les sciences n'étaient pas aussi politisées», observe-t-il.

Une cause

À la base, la cause suscite l'indignation. Les mains liées par une promesse de maintenir le gel des frais de scolarité -- arrachée par les fédérations étudiantes en campagne électorale --, le gouvernement a choisi de hausser le plafond des prêts de 57 % au collégial et de 88 % au premier cycle universitaire. Contrairement aux frais de scolarité payés par tous, la mesure n'affecte qu'une minorité d'étudiants, soit 12 % au collégial et 17 % à l'université, mais ceux-ci sont touchés de plein fouet.

«Je ne reçois pas d'aide financière. Je fais la grève par solidarité. La moitié des étudiantes dans mon programme en reçoivent», explique Marie-Chantal, 21 ans, étudiante en orthophonie à l'Université de Montréal. Manifestant avec six autres copines, dont plusieurs sont durement touchées, elle pense que l'impact de la mesure dépasse les poches des étudiants. «On pense au fardeau fiscal que notre génération va devoir assumer à cause du vieillissement de la population. Si, en plus, nos dettes sont élevées, ça va être un lourd fardeau à porter. On veut bien repeupler le Québec, mais des couches, ça se paye !», lance-t-elle avec un clin d'oeil à sa camarade, qui sourit à l'évocation du rêve de fonder une famille.

Pour la présidente de la FECQ, le gouvernement a sous-estimé la riposte. «C'est une décision prise sur un coup de tête. Le gouvernement a misé sur le fait que tous les étudiants ne sont pas touchés et que la réplique ne serait pas trop grande. Il a fait fausse route.»

Pour le plus grand malheur du gouvernement, le ciment de la revendication a pris. Une année de sensibilisation a été nécessaire, mais ce ciment n'en est que plus solide. «Ce n'est pas pour rien que la grève n'a pas fonctionné à l'automne [malgré des tentatives de l'ASSE], le bois n'était pas sec. Quand les gens ont reçu leur relevé du ministère, ils se sont eux-mêmes transformés en agents de sensibilisation. On les voit dans les classes, les cafés étudiants. Quand est venu le temps de l'action, les gens ont trouvé ça légitime», observe Frédéric Lapointe, un ancien du mouvement étudiant qui a présidé la FECQ à ses tout débuts puis été vice-président de la FEUQ à l'époque de la grève contre le dégel, en 1996.

«Ce n'est pas juste un exercice de leadership de la part de la tête du mouvement», poursuit l'ancien militant, qui termine maintenant un doctorat en sciences de l'éducation.

La mobilisation était à point. Depuis un an, tant les fédérations étudiantes (FECQ-FEUQ) que l'ASSEE (l'Association pour une solidarité syndicale étudiante, qui a formé une coalition élargie pour la grève) sensibilisent les étudiants, selon leurs méthodes respectives, sur la conversion des bourses en prêts.

«Depuis un an, on a fait du lobby auprès des députés, des sondages, on a même fait signer des pétitions dans les foyers pour personnes âgées. Quand on a vu que, malgré tout ça, malgré l'opinion publique, malgré les éditoriaux, le gouvernement ne bougeait pas, on a décidé d'aller vers une grève», raconte le président de la FEUQ, Pier-André Bouchard, dont les membres ont décidé de se diriger vers la grève en janvier dernier.

La fougue des militants plus gauchistes conjuguée au pragmatisme et à l'argumentaire des fédérations étudiantes pour lesquelles la grève est un moyen ultime ont allumé un feu qui prend des allures de véritable incendie. «Ce n'est pas un coup de sang. Ce n'est pas une grève champignon. Ça arrive après un an d'efforts pour interpeller le gouvernement. La grève n'arrive pas comme un moyen prématuré», affirme Gérald Larose, professeur de travail social et ancien syndicaliste, qui a aussi milité avec l'Union générale des étudiants (UGEQ) dans son jeune temps.

Il y a aussi un effet cyclique. Le Québec n'avait pas connu de grève étudiante depuis celle contre le dégel des frais de scolarité, en 1996. «Neuf ans ont passé, la population étudiante s'est renouvelée. C'est un moyen d'action nouveau pour tout le monde. Personne ne la voit comme un moyen dépassé», fait valoir Claude Rioux qui, en sa qualité d'ancien, a présidé quelques assemblées générales au cours des dernières semaines.

Un contexte favorable

Si les étudiants sont convaincus que leur cause est juste et que la grève est nécessaire, ils sont aussi confortés par l'état d'esprit qui règne dans l'ensemble de la population. Les sommets d'impopularité qu'atteint le gouvernement Charest depuis son arrivée au pouvoir et la grogne qui s'exprime tant chez les syndicats que parmi les groupes communautaires et environnementaux donnent de l'aplomb au mouvement.

Les étudiants font la grève avec fierté, comme en témoignent les appels téléphoniques d'associations habituellement moins combatives dans les salles de nouvelles pour signifier qu'elles se joignent au mouvement. «Le rejet du gouvernement Charest est très partagé dans la population, ça rend le terreau très fertile. C'est une grève qui se fait avec le sourire. Les étudiants n'ont pas la mentalité d'assiégés que leurs prédécesseurs avaient lors des dernières grèves», constate Claude Rioux, maintenant secrétaire de rédaction de la revue de gauche À bâbord. Depuis deux semaines, les gens qu'il croise dans le métro lui sourient à la vue du carré rouge qui orne son manteau.

Les noms de deux dossiers ressortent dans les propos de presque tous les grévistes : la centrale du Suroît et le financement des écoles privées juives. Si ces deux volte-face donnent de l'espoir à cette génération en colère, elles font aussi craindre un sursaut d'orgueil d'un gouvernement qui pourrait se braquer pour ne pas perdre la face, d'autant plus que les syndicats suivent avec les négociations du secteur public. «On n'a pas à payer le prix des autres gaffes du gouvernement», tonne Julie Bouchard, de la FECQ.

Après plus de trois semaines de grève, aucun signe d'essoufflement n'apparaît encore à l'horizon. Au contraire, de nouvelles associations se joignent au mouvement. Et les parents ne sont pas loin derrière : «Les étudiants crient "À nous la rue !". Nous, les parents, on devrait scander "À nous le trottoir !" et manifester à leurs côtés», s'exclamait une mère de trois jeunes adultes rencontrée à la manifestation monstre de mercredi.

«Si le gouvernement ne bouge pas, il ne fait qu'étirer son supplice. En bout de course, il n'aura pas le choix de régler autour des 103 millions», croit Gérald Larose, joint quelques minutes après un avant-midi de piquetage où il a entendu les nombreux coups de klaxon d'appui des automobilistes.

Quel impact aurait une défaite sur ce mouvement étudiant gonflé à bloc ? «Il y a un danger que les deux extrêmes se fortifient, qu'un courant radical mène des actions sur le mode des groupes d'affinité [anarchiste] en renonçant à s'adresser à la masse étudiante et que les associations plus conservatrices se disent que la grève, ce n'est pas leur jeu», craint Claude Rioux.

Également vétéran du mouvement étudiant, à l'époque dans une organisation rivale, Frédéric Lapointe ne craint pas la démotivation : «Les gens ont senti l'odeur du sang. Ils ont senti que ce gouvernement pouvait être déstabilisé. C'est un apprentissage qui va être durable sur le plan de la confiance en ses propres moyens.»

Cette expérience, ils risquent d'en avoir bien besoin. Après les prêts et bourses, la bataille des frais de scolarité attend probablement dans le corridor que son tour arrive.

À 20 ans, quand on descend dans la rue, on a le sentiment, aussi fugace soit-il, que le monde nous appartient. Quand on défile pancartes à la main en scandant des slogans, on éprouve cette émotion forte de la communion aux autres. On oublie ses problèmes, on enterre ses angoisses et on vibre à l'unisson, porté par un courant dont on croit que la puissance est en nous. C'est peu dire que l'ivresse nous habite.

Ils étaient beaux à voir, ces dizaines de milliers de jeunes mercredi, dont une majorité vivait son baptême de la rue. Ces héritiers des agitateurs baby-boomers dont la vie s'est souvent déroulée au rythme des ruptures et des caprices de leurs parents envieux de leur jeunesse, ces enfants du divorce, de la perte des repères et de l'impuissance mondialisée criaient et chantaient un hymne à la solidarité. Descendre dans la rue pour 100 millions de dollars paraît dérisoire, un rêve de comptable, sans offense aux HEC. Mais n'oublions pas que ce sont aussi les héritiers des désillusions de leurs parents désenchantés, ces adultes qui ont transformé leur foi politique en une foi à la fontaine de Jouvence qui les gardera immortels.

Ces jeunes, trop sages en un sens, trop inscrits dans le réel, dans le concret dont on sait qu'il tue le rêve, demandent des dollars là où ils devraient exiger l'impossible. Vingt ans, ça n'est pas un âge pour négocier. Vingt ans, c'est l'âge de l'intransigeance, de la démesure et, lâchons le mot, de l'absolu. Mais pour les enfants de la télé-réalité, de la faillite des idéologies, des contraintes budgétaires et de la commercialisation des rapports humains, l'efficacité s'impose. Apprendre est à leurs yeux une démarche utilitaire à l'opposé de la connaissance inutile dont Jean-François Revel a fait l'éloge dans un ouvrage éblouissant. On s'instruit donc pour s'enrichir, au propre avant tout. Et on communique entre individus, la parole se transformant ainsi en un troc, donnant, donnant. L'art de la conversation si cher aux philosophes, cette gratuité de l'échange verbal, n'est plus qu'une nostalgie du passé. Normal, dans un tel paysage, que les manifestations de rue, désormais si rares, se fassent sous l'impulsion d'un manque à gagner plutôt que d'un manque à rêver.

***

Ils étaient beaux, leur ferveur palpable, mais leur colère, ce mouvement d'impatience, paradoxal quand on a la vie devant soi, semblait trop contenue. Sans cette saine colère à 20 ans, on devient aigri et hargneux à 50. À 20 ans, on ne devrait pas se taire contre 100 millions de dollars consentis. On ne devrait pas se ranger, reprendre la routine et se réinstaller devant la télé, une bière à la main, seul de nouveau. Quand on a goûté à la solidarité, on devrait se dessiller les yeux et comprendre qu'on doit appeler de ses voeux une société où les droits collectifs cessent d'être mis en échec au profit des seuls droits individuels.

Ils étaient beaux à crier leurs slogans dont ils se croyaient les inventeurs. À 20 ans, la naïveté, cette foi à vouloir déplacer les montagnes, doit illuminer l'action. À 20 ans, croire simplement qu'on fait tourner la roue et non qu'on l'invente a quelque chose de triste. Des slogans du genre «Pas de dettes avec Jean Charest» indiquent un ras-de-terre plus qu'un ras-le-bol. Vieux slogans, nouvelles voix. Toujours ce retour au réalisme des cotations boursières. En un sens, nous avons dépossédé nos jeunes d'une des caractéristiques essentielles de la jeunesse, à savoir la légèreté momentanée, cette légèreté sans laquelle la gravité nous étouffe ou paralyse le risque inhérent à l'exercice de la liberté. Les jeunes d'aujourd'hui semblent avoir les yeux fixés sur les colonnes de chiffres. C'est peu dire qu'ils monnaient leurs désirs.

Ils étaient beaux aussi parce qu'ils défilaient pacifiquement, convaincus que la violence du monde qui les entoure est un mal qui n'est pas nécessaire. Cette certitude les honore mais ne les protège guère contre les poignées d'agitateurs qui pourraient éventuellement les utiliser à leurs propres fins, où les moyens comptent peu. À 20 ans, l'agressivité est une façon de répondre à la violence ambiante. Elle permet de la comprendre et d'y résister éventuellement. Trop de peace and love d'antan ont retourné cette violence vers eux et leurs proches quand la vie les a rattrapés.

***

Les anciens jeunes ont pris un coup de vieux cette semaine en regardant défiler ces enfants de l'après-référendum de 1980, ces enfants du NON, ces enfants de leurs échecs, ces enfants qui ont dérangé leur épanouissement personnel, ces enfants de leurs couples éclatés, reconstitués. Ces garçons et ces filles ne vivent pas leurs 20 ans dans l'euphorie, dans l'enthousiasme. Dans la chaleur du coude-à-coude de la rue, certains ont peut-être compris l'exaltation qu'ont pu vivre les générations précédentes à leur âge. Ces vieilles histoires entendues parfois de la bouche de leurs parents, jadis contestataires, qui bousculaient l'ordre établi et changeaient le monde à coups de défilés monstres et de slogans aussi utopistes qu'irréalistes.

Chacun son tour. Mercredi, la rue appartenait à la nouvelle génération de jeunes. On peut regretter que leurs 20 ans soient si lisses, si ajustés aux contraintes ambiantes et si conformes aux rationalisations budgétaires qui servent désormais de référence spirituelle.

Article, 1ère partie

Article, 2ème partie

Éditorial, 1ère partie

Éditorial, 2ème partie

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Caroline Touzin, La Presse

Après les recteurs des universités, c'était au tour des directeurs des cégeps, hier, de demander un dénouement rapide du conflit qui oppose les étudiants au ministère de l'Éducation depuis plus de trois semaines maintenant.

De son côté, le ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier, ne semble pas aussi pressé. Il veut laisser les étudiants « réfléchir » à la proposition qu'il a soumise mardi dernier avant de reprendre les pourparlers.

Si le trimestre de certains cégépiens devait se prolonger après le 15 juin, le gouvernement devra débourser des centaines de milliers de dollars par jour pour les heures supplémentaires des enseignants, averti la Fédération des cégeps. « Dans un seul gros cégep, disons 5000 étudiants, cela coûterait environ 100 000 $ par jour au gouvernement en heures supplémentaires », a expliqué à La Presse le président de la fédération, Gaëtan Boucher.

Selon leur convention collective, les enseignants ne sont plus disponibles après le 15 juin. Toutefois, si la grève dure encore plusieurs semaines, certains cégeps- tenus par la loi d'offrir 82 jours de cours et d'évaluation- pourraient avoir à négocier avec les syndicats des enseignants pour rogner sur leurs vacances. En date d'aujourd'hui, les cégeps ont encore une marge de manoeuvre, mais elle s'amincit de jour en jour, prévient M. Boucher.

Les trois demi-journées de grève votées hier par la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) ajoutent aux maux de tête des directeurs des cégeps. En pleine négociation de sa convention collective, échue depuis le 30 juin 2002, la FNEEQ, qui regroupe plus des deux tiers des enseignants du réseau collégial, veut ainsi accentuer la pression sur le gouvernement. Elle prévoit exercer son droit de grève au début du mois d'avril.

Par ailleurs, la FNEEQ ne considère pas que le trimestre des étudiants en grève soit en danger. Réunis en assemblée générale hier, ses membres ont même adopté à l'unanimité une résolution pour appuyer la lutte étudiante. « Personne n'a intérêt à ce que le trimestre soit annulé. On peut trouver des solutions qui respecteront la convention collective », affirme le président de la FNEEQ, Ronald Cameron.

Dans les universités, on ne parle pas encore d'annuler le trimestre. Toutefois, la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CREPUQ), qui s'est exprimée pour la première fois par voie de communiqué jeudi, s'est dite très inquiète par la situation, qui, « si elle ne connaît pas un dénouement rapide, risque de compromettre, du moins pour plusieurs groupes d'étudiants, la présente session ».

« Les recteurs souhaitent que les discussions s'intensifient dans les prochains jours. Avec sa proposition, le ministre a montré une sensibilité aux préoccupations étudiantes. Il ne faut pas voir cette proposition comme un recul, mais comme une avancée par rapport à celle d'il y a un an (sur les 103 millions) », a expliqué à La Presse le vice-président de la CREPUQ et recteur de l'UQAM, Roch Denis.

Même si, pour la première fois jeudi, la Fédération étudiante universitaire du Québec s'est montrée disposée à considérer une offre moindre que les 103 millions qu'elle exige depuis un an, le ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier, n'est pas prêt à la rencontrer de nouveau. « Je laisse le temps aux étudiants de prendre connaissance de ce qu'il y a sur la table. Pas seulement les leaders étudiants, mais l'ensemble des étudiants. Puis, au cours des prochains jours, on va voir », a-t-il dit hier lors d'un point de presse à Québec.

Crainte d'une «entente à rabais»

« Nous sommes ouverts aux nouvelles offres, mais nous ne déciderons rien sans avoir consulté nos membres en assemblée générale. »

L'annonce de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), qui s'est dite disposée jeudi à faire des compromis sur d'éventuelles nouvelles propositions du ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier, n'a pas fait l'unanimité dans le mouvement étudiant. Elle a semé la grogne chez les plus radicaux. Même certains membres de la FEUQ ont été surpris par la position de leur fédération, qui demande depuis un an le retour des 103 millions de bourses transformés en prêts parle gouvernement.

La Coalition de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante élargie (CASSEE) a perçu cette ouverture comme le présage d'une « entente à rabais » avec le Ministre. « C'est très inquiétant de voir que, alors que le mouvement de grève grossit, la FEUQ est ouverte à demander moins que les 103 millions. Pour nous, les 103 millions, c'est déjà une entente à rabais. On veut l'abolition de la réforme de l'Aide financière aux études », a affirmé Héloïse Moysan-Lapointe, porte-parole de la CASSEE, qui représente 50 000 étudiants en grève.

Le Comité de mobilisation pour la grève de l'Université Laval est du même avis. « C'est irresponsable et inconséquent d'avoir un argumentaire purement financier comme celui de la FEUQ. Elle n'a même pas consulté ses membres avant de faire cette sortie-là », dénonce Jean-François Tremblay, porte-parole des étudiants en grève de l'Université Laval (19 500 des 35 000 étudiants de l'Université).

Membre de la FEUQ, la Fédération des associations étudiantes du Campus de l'Université de Montréal (FAECUM) qualifie quant à elle l'annonce de jeudi de « précipitée ». « Nos 17 000 étudiants en grève se sont prononcés sur la proposition du ministre. Nous, ce qu'on veut, c'est les 103 millions. On n'est pas prêts à faire des compromis », explique le président de la FAECUM, Pierre-Alain Benoît.

La principale association étudiante de l'Université McGill (SSMU), aussi membre de la FEUQ, croit que l'ouverture de sa fédération étudiante a été mal interprétée. « La FEUQ a dit qu'il ne fallait pas fermer la porte à d'autres offres sérieuses. Ça correspond à notre position », dit le président du SSMU, Andrew Bryan. Les 17 000 étudiants du premier cycle de McGill étaient en grève l'espace d'une journée hier. Ils procèdent jusqu'à mardi à un second vote sur Internet pour décider s'ils seront en grève à nouveau jeudi.

Le président de la FEUQ, Pier-André Bouchard, a précisé sa pensée hier à la suite des réactions de certains leaders du mouvement étudiant à son annonce de la veille. « Nous sommes ouverts aux nouvelles offres, mais nous ne déciderons rien sans avoir consulté nos membres en assemblée générale », a-t-il expliqué à La Presse. Jeudi lors d'un point de presse à Québec, il avait plutôt dit: « Qu'il (le ministre) mette 80 millions dans le plafond de prêts, c'est sûr que c'est quelque chose qu'on va considérer. »

Le mouvement de grève compte de nouveaux étudiants, traditionnellement les plus réfractaires à la grève, dans ses rangs. Les 12 000 étudiants de l'École des sciences de la gestion de l'UQAM se sont prononcés en faveur d'une grève d'une semaine débutant hier. C'est la première de son histoire. Les 42 000 étudiants de l'UQAM sont donc en grève.

Par ailleurs, quelque 70 étudiants membres de la CASSEE, dont plusieurs provenant du cégep du Vieux-Montréal, ont entamé leur semaine de « perturbation économique » hier, en bloquant pendant environ deux heures le pont de la Concorde, principal accès au Casino de Montréal. Ils sont arrivés vers 17 h pour finalement se disperser peu après 19 h sur l'ordre des policiers. Ils ont obéi sans opposer de résistance et personne n'a été arrêté. « On va continuer à frapper fort pour que le gouvernement soit obligé de nous écouter », a averti Simon Marcotte, porte-parole de l'Association générale des étudiants du cégep du Vieux-Montréal.

Tableaux

Article

Photo

Chronique, 1ère partie

Chronique, 2ème partie

Article, 1ère partie

Article, 2ème partie

Lettre

Article

Analyse

Citation

Épinglé

EN bref

Éditorial, 1ère partie

Éditorial, 2ème partie

Article

Article, 1ère partie

Article, 2ème partie

Article, 1ère partie

Article, 2ème partie

Chronique

En bref

Chronique

Lettres

MIKE DE SOUZA, The Gazette

Whenever Jean-Marc Fournier stands up in the National Assembly, the opposition expects a rough ride.

"If you start asking him questions, you better be damn sure you know what you're talking about," Quebec Liberal caucus whip Norman MacMillan said.

"He's an early riser in the morning, and he works until late at night. When he attacks an issue, he fights it right to the end."

Fournier has been at the centre of controversy since the Liberals were elected in 2003. First he handled the hot demerger file as municipal affairs minister, and after last month's cabinet shuffle, he has earned another seemingly impossible task as education minister. His new mandate is to resolve student anger over the government's decision last year to convert $103 million from bursaries into loans.

"I think he's recognized as someone who can deliver the goods, and maybe that's why I think the premier chooses Jean-Marc to handle what may sometimes appear to be files that are not easy," Marquette MNA Francois Ouimet said.

Fournier's background as a family lawyer might explain his ability to assess different sides of a debate and mesmerize his adversaries, Ouimet suggested.

"He will get you thinking by developing a line of (logic) that will get you from Point A to Point B even though you never thought you would get to Point B."

But the latest battle has not been easy for Fournier, who quickly got himself into hot water by telling the students on strike that they had a responsibility to be in class, Universite de Sherbrooke political science professor Jean-Herman Guay said.

Facing criticism of taking a paternalistic attitude, Fournier has been more careful lately, and he refuses to specify whether there's a deadline beyond which he would be forced to cancel the semester for students on strike.

"If I answer your question, I'm worried the students will say I'm adding oil to the fire," Fournier said yesterday.

"They've already said that when I offered them $95 (million) compared with $103 (million).

"I want to call on the students to look at what is on the table. I don't want to have some of them saying the government is just trying to put pressure on them to force them (to accept a deal)."

Fournier faced similar criticism on the demerger issue as he tried to cater to both sides of the debate. While he allowed municipal demerger referendums, he told demerger supporters that a majority vote was not necessarily a majority.

But Guay said Fournier was the big winner by getting the controversy out of newspaper and television headlines. "Who would have believed the whole demerger dossier would be settled so promptly?" Guay said.

After advising former premier Robert Bourassa's government on constitutional affairs in the early 1990s, Fournier was first elected as Chateauguay MNA in 1994. For several years in opposition, Fournier was the Liberals' official spokesperson as party whip.

"He's very much a team player, and what is good for the team is good for Jean-Marc," Ouimet said.

Fournier has faced defeats in his career, as a federal Liberal candidate in 1988 as well as organizing the Quebec campaign of Paul Martin's unsuccessful 1990 federal Liberal leadership bid.

Although Fournier may have a long way to go before resolving his latest challenge, there are times in politics when someone who's struggling ends up on top, Guay said.

"Winners can become losers, and losers can become winners."

Article

THE GAZETTE : Letter: empathy for Quebec students - Saturday, March 19, 2005

Letter

Maxime Charron, La Tribune, Windsor

Le mouvement de solidarité envers les étudiants universitaires et collégiaux s'est étendu jusqu'au secondaire, vendrdi, alors qu'une centaine d'élèves de l'école du Tournesol de Windsor ont manifesté pacifiquement pendant plus d'une heure.

Les élèves ont remis une pétition d'une centaine de noms au député de Johnson, Claude Boucher, avant de bloquer pendant une trentaine de minutes la rue Saint-Georges, à l'angle de la Principale.

Les élèves de quatrième et cinquième années du secondaire de l'école du Tournesol de Windsor ont tenu à faire leur part dans la décision controversée du gouvernement libéral de transférer 103 millions $ de bourses en prêts.

"Cette situation nous touche énormément, souligne le président du conseil des élèves de l'école du Tournesol de Windsor, Philippe Cadieux. Nous sommes les futurs étudiants du cégep et nous trouvons important d'appuyer cette cause, car nous subirons assurément les conséquences de ces coupures."

"Ce sera un plaisir de remettre cette pétition lors de notre prochaine rencontre à l'Assemblée nationale, a déclaré Claude Boucher, à l'aide d'un porte-voix, au grand plaisir des manifestants. Je suis touché par le geste que vous posez. Vous défendez des valeurs qui sont aussi les miennes. Je vous encourage à continuer, car le gouvernement n'aura pas le choix de plier un jour ou l'autre."

La direction de l'école du Tournesol a été hésitante avant d'accorder la permission aux élèves d'aller manifester. Elle a finalement accepté de leur donner un coup de main, même si les élèves devaient manquer 30 minutes d'un cours en après-midi.

Denis Dufresne, La Tribune, Sherbrooke

Le mouvement de grève des étudiants semble loin de s'essouffler à Sherbrooke: plus de 300 d'entre eux ont clôturé la semaine par une autre manifestation publique, en fin de journée vendredi, paralysant la circulation durant plus d'une heure sur la rue King Ouest.

Deux groupes de manifestants, un du Collège de Sherbrooke et un autre de l'Université de Sherbrooke, se sont d'abord donnés rendez-vous à l'angle des rues King Ouest et Jacques-Cartier, accompagnés d'étudiants du secondaire.

Sous escorte policière, le cortège s'est ensuite dirigé vers le bureau de comté du premier ministre Jean Charest, à la Place des congrès. À cet endroit, les manifestants ont exprimé une fois de plus leur rejet de la réforme de l'aide financière aux études et la récente proposition du ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier.

Ce dernier a offert de verser dès 2005-2006 une somme de 41,5 millions $, dont 22,5 millions $ seraient réinvestis en bourses et la balance destinée à un programme de remise de dettes. Cette proposition a été rejetée en bloc par les organisations étudiantes de la province.

"Pour nous, ça demeure inacceptable", tranche Guillaume Cloutier, vice-président sociopolitique de l'Association générale des étudiants de la faculté des lettres et sciences humaines de l'Université de Sherbrooke.

Bien que cette manifestation, appelée La grande marche des Cantons, n'ait pas attiré autant d'étudiants que souhaité par les organisateurs, l'ardeur des participants ne faisait pas de doute.

Devant une vingtaine de policiers, qui leur ont refusé l'accès aux abords de l'immeuble où se trouve les bureaux de M. Charest, les manifestants ont scandé des slogans contre le gouvernement, appuyés par une joyeuse fanfare, gracieuseté des étudiants de la faculté de musique.

Mathieu Bélanger, Le Droit, Ottawa

Le réseau de la santé n'est pas le seul à dépenser des millions $ par année en primes au rendement pour ses employés cadres. Ceux du réseau collégial touchent aussi ces bonis, mais dans une moindre mesure.

Le réseau collégial distribue, chaque année, jusqu'à 2 millions $ en bonis pour ses cadres les plus compétents, tandis que le réseau de la santé, dont les hôpitaux déposeront un bilan déficitaire de 250 millions $, distribuerait de 6 à 7 fois plus en bonis de performance à ses cadres encore cette année.

Ces montants forfaitaires sont attribués aux cadres et aux hors cadres (directeur général et directeur des études) des 48 cégeps, le 30 juin de chaque année. Les primes destinées aux cadres atteignent 2 % de leur salaire annuel et peuvent atteindre jusqu'à 6 % pour les hors cadres. Elles sont attribuées en fonction du rendement au cours de l'année.

Le ministère de l'Éducation du Québec indique ne pas être mesure de chiffrer le montant exact donné en prime de performance dans le réseau collégial. « Ces bonis sont administrés localement par les cégeps et nous n'avons pas le détail de ces montants dans les rapports financiers des établissements », indique Stéphane Gosselin, attaché de presse du ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier. Le ministère est cependant responsable des paramètres d'attribution des primes.

Selon la Fédération des cégeps, les employés cadres du réseau collégial, au nombre de 900, se partagent 1 million $ en primes de rendement chaque année. Ces primes sont attribuées par le directeur général de l'établissement.

« Chaque établissement collégial doit prévoir une enveloppe monétaire qui représente 2 % de la masse salariale de son équipe de cadres pour ensuite la redistribuer en bonis à la fin de l'année », explique Caroline Tessier, porte-parole de la Fédération.

Louis Lafortune, Le Droit

Loin de vouloir s'essouffler, la grève étudiante en Outaouais s'est intensifiée hier. Le cégep et le Multi-collège ont renouvelé leur mandat de grève, tandis que les 96 étudiants du Collège Nouvelles Frontières débrayent à compter de ce matin.

« Ce n'est pas parce qu'on est au privé qu'on n'appuie pas le mouvement de grève. Les jeunes au privé s'endettent aussi pour étudier », a dit Mélanie Brûlé, étudiante à Nouvelle Frontières. Sa collègue Sarah Paradis-Morasse en est un exemple. L'étudiante en théâtre dit avoir accumulé des dettes de 5000 $.

Maxim Malo ajoute qu'il est faux de croire que les étudiants des collèges privés viennent tous de familles fortunées et n'ont pas besoin de bourses.

Les étudiants de Nouvelles Frontières, qui doivent débourser 1500 $ par session, ont voté à 73 % en faveur d'une grève de deux jours, soit aujourd'hui et lundi. Une manifestation à l'angle de Joseph et Gamelin est prévue ce matin.

« Les coupes de 103 millions $ du gouvernement Charest dans les bourses sont inacceptables. On recule 40 ans en arrière. Ça peut aussi ouvrir la voie à un dégel des frais de scolarité », a lancé Benoît Martineau.

CHICOUTIMI (MG) - Le Mouvement des associations générales étudiantes de l'Université du Québec à Chicoutimi (MAGE-UQAC) se défend bien de faire preuve d'indifférence à l'égard des activités de grève auxquelles participent des centaines de milliers d'étudiants du Québec.

Au contraire, estiment le président de l'organisme, Éric Laberge, et le vice-président aux affaires externes, Martin Fillion, MAGE a toujours fait tout ce qui est en son pouvoir pour mobiliser la population étudiante et l'informer des enjeux entourant l'adoption d'un tel moyen de pression.

Les deux étudiants ont vivement réagi aux propos tenus par le représentant du mouvement pour la tenue d'une assemblée générale spéciale sur la grève, Jean-Sébastien Painchaud. Dans un article publié dans l'édition d'hier du Quotidien, M. Painchaud accusait MAGE de «ne pas bouger» dans le dossier et dénonçait «l'inertie» de l'organisme.

«Nous tenons des exercices de mobilisation depuis avril 2004 et nous avons toujours agi au maximum de nos capacités pour entreprendre différentes actions relatives à l'aide financière aux étudiants. Si nous n'avons pas tenu d'assemblée générale spéciale sur le vote de grève avant, c'est parce que nous n'avions pas les quatre pour cent (de la population étudiante) nécessaires. Nous avons reçu la pétition de 320 noms le 7 mars dernier et il est totalement faux de dire que le vote aurait pu se tenir avant la semaine du 21 mars», a fait valoir Éric Laberge.

En ce qui concerne l'affirmation de Jean-Sébastien Painchaud, selon lequel MAGE-UQAC laisse entendre aux étudiants que leur session serait perdue advenant le cas où ils opteraient pour la grève, Fillion et Laberge prétendent qu'il en est tout autrement.

«Nous tentons le mieux possible de rassurer les étudiants à ce sujet et nous répondons à tous ceux qui viennent nous voir pour nous poser des questions. Nous leur expliquons ce qu'est une grève illimitée et nous tentons de nous assurer que si la grève passe, il y aura le moins de répercussions possibles pour eux», indique le président de MAGE-UQAC.

Enfin, les deux hommes soutiennent qu'il n'existe aucun problème de communication au sein de l'exécutif de l'association. Ils ajoutent que même si les opinions sont partagées, au sein de MAGE, en ce qui concerne la grève, l'organisme n'est aucunement «scindé» et demeure neutre sur la question.

Rappelons que les universitaires de l'UQAC se prononceront sur le sujet de leur adhésion, ou non, au mouvement de grève générale lors d'une assemblée générale spéciale prévue pour mercredi.

Karine Blanchard, La Voix de l'Est, GRANBY

Le député de Brome-Missisquoi, Pierre Paradis, a réitéré hier son appui aux étudiants en grève.

 

archives La Voix de l'Est - Le député de Brome-Missisquoi, Pierre Paradis.

 

"Je ne reculerai pas de ma position initiale", a-t-il indiqué en entrevue, au lendemain de la manifestation étudiante monstre tenue à Montréal et de la présentation de la nouvelle proposition du ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier.

Le 10 mars dernier, le député qualifiait ainsi les compressions dans le programme des prêts et bourses: "La manoeuvre est en rupture complète avec les valeurs libérales dont la justice sociale demeure une pierre d'assise." M. Paradis soutient ne pas avoir été rabroué par ces pairs à la suite de sa sortie. "La majorité a bien pris ça", a-t-il indiqué.

Le député n'a cependant pas voulu se prononcer sur la dernière offre du ministre Fournier, qualifiée de "finale" par ce dernier. "Je veux laisser les étudiants analyser la proposition et c'est à eux de prendre une décision", a-t-il résumé, tout en ajoutant que la proposition vise plus l'endettement étudiant que le programme des prêts et bourses.

Et lorsqu'on demande à M. Paradis si le gouvernement reviendra sur sa décision et remettra les 103 millions en bourses, il répond: "Ça, c'est au ministre de décider."

Au lendemain de la manifestation à Montréal, le ministre de l'Éducation a été bombardé de questions en Chambre, hier. Ce dernier aurait répondu de façon calme et posée aux membres de l'opposition, selon le député de Brome-Missisquoi.

Pierre Paradis ajoute par ailleurs que le conflit qui oppose le gouvernement aux étudiants n'est pas au point mort. "Le dossier a évolué cette semaine", fait-il valoir, en faisant référence à la manifestation et au dépôt de la dernière offre ministérielle de son parti.

Le ministre de l'Éducation du Québec, Jean-Marc Fournier, n'est pas au bout de ses peines. Après la grogne contre la réforme scolaire, les moyens de pressions des enseignants et les grèves des étudiants postsecondaires, c'est au tour des professeurs de cégep d'annoncer un débrayage.

Vendredi, les 19 000 professeurs du collégial ont adopté à 70 % un mandat qui leur permet de tenir trois demi-journées de grève. Le premier débrayage, qui touchera le tiers des établissements, aura lieu le 30 mars.

La convention collective des professeurs de cégep est échue depuis le 30 juin 2002. La Centrale des syndicats nationaux (CSN) dénonce le « peu de volonté de la partie patronale à négocier » une entente, ainsi que l'incertitude qui plane toujours sur le réseau collégial.

Des primes pour les cadres au collégial

Au moment où les professeurs accentuent la pression, le journal Le Droit rapporte que les cadres du réseau collégial touchent, à l'instar de ceux du réseau de la santé, des primes au rendement.

Ainsi, le réseau distribue chaque année jusqu'à 2 millions de dollars en bonis à ses cadres les plus compétents. Des montants forfaitaires sont attribués chaque 30 juin aux cadres et aux hors cadres (directeur général et directeur des études) des 48 cégeps de la province.

Les primes atteignent 2 % du salaire annuel pour les cadres, et peuvent atteindre jusqu'à 6 % pour les hors cadres. Elles sont attribuées en fonction du rendement au cours de l'année.

Le ministère de l'Éducation du Québec a indiqué qu'il n'est pas en mesure de chiffrer le montant exact donné en prime de performance dans le réseau collégial, même s'il est responsable des paramètres d'attribution des primes.

Mais selon la Fédération des cégeps, les 900 cadres du réseau se partagent 1 million de dollars en primes de rendement chaque année. Chaque établissement collégial doit ainsi prévoir une enveloppe monétaire de 2 % de la masse salariale pour redistribuer à la fin de l'année, explique la porte-parole de la fédération, Caroline Tessier.

Quant aux primes destinées aux directeurs généraux et aux directeurs des études, l'argent est pigé directement dans le budget de fonctionnement du cégep. Selon la Fédération, un directeur général gagne en moyenne 110 000 $ par année, alors qu'un directeur des études a un salaire qui avoisine les 100 000 $.

Malgré l'ouverture de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) pour reprendre les pourparlers, le ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier, n'a pas l'intention de rencontrer les associations étudiantes pour l'instant. Il préfère leur donner le temps de « réfléchir » à sa décision.

« Je laisse le temps aux étudiants de prendre connaissance de ce qu'il y a sur la table, a-t-il dit. Pas seulement les leaders étudiants, mais l'ensemble des étudiants. »

M. Fournier se dit prêt à revoir « certaines modalités » de la proposition qu'il a faite aux étudiants mercredi, mais soutient qu'il n'a pas les moyens d'offrir davantage que les 41,5 millions de dollars injectés pour 2005-2006.

Le ministre de l'Éducation maintient que son offre est plus généreuse que la situation qui prévalait avant la transformation de 103 millions de bourses en prêts.

Lien : http://www.radiocanada.ca/nouvelles/Index/nouvelles/200503/18/001-etudiants-vendredi.shtml

La FEUQ met de l'eau dans son vin

Jeudi, le président de la FEUQ, Pier-André Bouchard Saint-Amant, a ouvert la porte à un compromis pour dénouer la crise qui oppose les étudiants québécois au gouvernement Charest depuis trois semaines.

La FEUQ dit qu'elle ne fermerait pas la porte, par exemple, à une transformation de 80 millions de dollars de prêts en bourses. « Si le ministre a des propositions à faire, nous irons voir ce qu'il a à dire et on avisera », a indiqué M. Bouchard Saint-Amant. Il a toutefois réitéré son rejet catégorique des mesures annoncées mercredi par le ministre Fournier.

170 000 étudiants en grève

Entre-temps, le mouvement de grève totalisait toujours quelque 170 000 cégépiens et universitaires vendredi. Les étudiants de premier cycle de l'Université McGill ont observé un débrayage de 24 heures.

Des étudiants de l'Université du Québec à Montréal et de l'Université de Montréal ont aussi renouvelé leurs mandats de grève, rejetant du même coup la formule de « remise de dette » proposée par le ministre Fournier.

À l'opposé, les cours ont repris à l'Université du Québec à Trois-Rivières, où les étudiants réunis en assemblée générale ont refusé, jeudi soir, de prolonger un mandat de grève de trois jours qui expirait.

Les cégeps craignent pour la session

La Fédération des cégeps admet que la session actuelle pourrait être compromise si la grève des étudiants devait se prolonger pendant encore plusieurs jours. Selon son président, Gaétan Boucher, les cours pourraient assez difficilement être repris au-delà du 15 juin, ce qui fait qu'un règlement doit être obtenu bien avant cette date.

Il considère que le programme de remise de dette mis en place par le gouvernement représente une base sérieuse de discussion.

Marois dénonce les nouvelles mesures

À l'Assemblée nationale, la critique de l'opposition en matière d'éducation, Pauline Marois, a continué de démolir les mesures annoncées par le ministre de l'Éducation. Elle a rappelé que la proposition de M. Fournier ne concerne que 40 000 étudiants, soit 35 % de la clientèle du programme de prêts et bourses, qui pourraient bénéficier d'une remise de dette.

« Il est incapable de justifier l'exclusion de milliers d'étudiants, notamment en formation professionnelle, au cégep général, à la maîtrise et au doctorat », a-t-elle lancé. Elle a exhorté le ministre à renoncer à « sa formule complexe et alambiquée de remise de dette » et annuler tout simplement sa décision de convertir 103 millions de dollars de bourses en prêts.

LCN : Grève étudiante : Le ministre Fournier veut laisser les étudiants «réfléchir» - Mise à jour: vendredi 18 mars 2005, à 20:07

(PC) – Malgré l'ouverture manifestée la veille par la FEUQ, le ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier, n'a pas l'intention, du moins pour l'instant, de reprendre les pourparlers avec les associations étudiantes.

Le ministre a indiqué vouloir laisser le temps à tous les étudiants de prendre connaissance de sa proposition.

La Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) a fait savoir jeudi qu'elle était prête à reprendre les discussions et même à considérer une offre moindre que les 103 millions de dollars qu'elle exige depuis un an.

M. Fournier répond qu'il sera éventuellement possible de revoir «certaines modalités» de la proposition soumise mercredi, mais qu'il n'a pas les moyens d'offrir davantage que les 41,5 millions de dollars offerts pour 2005-2006.

Entre-temps, le mouvement de grève des étudiants amorcé il y a près d'un mois se poursuivait toujours vendredi et totalisait près de 200 000 cégépiens et universitaires.

Du reste, des étudiants de l'UQAM, de l'Université de Montréal et de McGill, notamment, ont renouvelé leurs mandats de grève, rejetant du même coup la formule de «remise de dette» proposée par le ministre Fournier.

À l'Assemblée nationale, la députée péquiste Pauline Marois a pour sa part continué de hacher menu le programme proposé par M. Fournier.

Elle a dénoncé qu'en vertu de l'offre gouvernementale, seuls 40 000 étudiants, soit 35% de la clientèle des campus, pourraient bénéficier d'une remise de dette.

Mme Marois a exhorté le ministre Fournier à «retourner à sa planche à dessin», et à reprendre immédiatement le contact avec les associations étudiantes.

L'opposition péquiste considère que le gouvernement Charest doit renoncer à «sa formule complexe et alambiquée de remise de dette» et annuler tout simplement sa décision de convertir en prêts 103 millions de dollars de bourses.

                                    

Dans les rues de Sherbrooke, vendredi.                         Dans les rues de Windsor, en matinée.

Des étudiants en grève de l'Université de Sherbrooke et du Collège de Sherbrooke ont continué à manifester, vendredi, dans l'espoir de faire plier le gouvernement sur la question du régime des prêts et bourses.

Deux marches réunissant 350 étudiants ont été organisées dans les rues de la ville, l'une à partir du collège, l'autre à partir de l'université.

Les étudiants se sont rassemblés devant le bureau de comté du premier ministre Jean Charest, au Centre des congrès, en fin d'après-midi.

Les étudiants en ont profité pour inviter au passage des étudiants des écoles secondaires. Une dizaine d'élèves du Triolet se sont notamment joints à la marche, au grand plaisir des grévistes.

Plus tôt en matinée, quelque 150 élèves de quatrième et cinquième secondaire de l'école Le Tournesol de Windsor ont également organisé leur propre marche.

Ils se sont rendus au bureau du député de Johnson, Claude Boucher, pour lui remettre une pétition signée par des élèves et des parents qui appuient la cause des grévistes. M. Boucher a promis de déposer la pétition à l'Assemblée nationale la semaine prochaine.

Claude Boucher s'est adressé aux étudiants.

Le député a été touché par le geste des étudiants. « Je n'ai pas vu ça depuis les années 70, alors que moi j'étais étudiant à l'Université de Sherbrooke et que j'ai marché dans les rues. Ça me touche terriblement! C'est incroyable de voir ça! ».

Les élèves du Tournesol comptent d'ailleurs se joindre à toute manifestation régionale qui aura lieu au cours des prochaines semaines. Ce geste est accueilli avec joie par les grévistes.

« Je trouve ça très important parce que ça les touche beaucoup. En fait, toutes nos revendications pour l'Accessibilité à l'éducation, ça touche en fait tout le monde, surtout les jeunes du secondaire », affirme une étudiante du Collège de Sherbrooke, Pamela Morin.

Les étudiants invitent par ailleurs les citoyens à appuyer leurs revendications en appelant au moins une fois par jour au bureau du premier ministre.

Des milliers d'étudiants dont 500 de l'Outaouais ont manifesté à Montréal cette semaine.

Le mouvement de grève étudiant se poursuit dans la région.

Les étudiants du CEGEP de l'Outaouais ont voté à 76 pour cent en faveur de la poursuite de la grève. Près de mille 500 étudiants se sont prononcés hier jeudi en assemblée générale.

Le vice porte-parole de l'association étudiante Dominic Vallières souligne que la grève sera légitime, tant qu'elle ne mettra pas la session des étudiants en danger.

Les étudiants du Multicollège ont aussi reconduit le vote de grève. Par ailleurs, le mouvement grossi encore ses rangs ce matin, avec l'arrivée d'une centaine d'étudiants du Collège Nouvelle-Frontière.

Les étudiants de l'Université du Québec en Outaouais ont eux aussi voté pour prolonger la grève de trois jours.

Les 8300 étudiants de l'Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) sont de retour en classe, vendredi, après avoir choisi de mettre un terme à leur grève dans une proportion de 53 % jeudi soir.

Les étudiants auront finalement débrayé de mardi à jeudi. Les étudiants devront maintenant négocier avec les enseignants pour déterminer comment ils reprendront les cours perdus.

Ce vote survient après que le gouvernement eut proposé un programme de remise de dette. Ce programme a toutefois été rejeté par les principales associations étudiantes du Québec.

Du côté de Shawinigan, les étudiants ont choisi quant à eux de poursuivre la grève pour encore trois jours, soit jusqu'à la prochaine assemblée générale, mardi.

Au Collège Laflèche de Trois-Rivières, un comité spécial d'étudiants sera entre-temps formé pour proposer des moyens d'action destinés à protester contre la réforme du régime des prêts et bourses.

La décision de former ce comité a été prise jeudi, lors d'une assemblée générale à laquelle ont participé quelque 400 des 1200 étudiants du cégep privé. Le comité spécial doit soumettre un premier rapport lundi, puis un rapport final le 29 mars.

L'Association des étudiants du Collège Laflèche reconnaît que certains membres n'ont pas apprécié la façon de faire de son exécutif qui, à la suite d'un sondage, avait décidé de ne pas tenir de vote de grève.